Projet 2024, l’Islande

En dépit des infidélités que nous lui avons faites en lui préférant un tuk-tuk pour sillonner l’Afrique Australe, notre Acadeuche est fin prête pour cette nouvelle aventure.


Quentin l’a démontée, bichonnée et heureusement, remontée.


Dans une poignée de semaines, nous serons en route vers l’Islande.
Nous comptons 6 jours de route – tranquilou- pour atteindre le nord du Danemark où nous embarquerons sur un ferry avec une brève escale aux Iles Féroé.

Le circuit envisagé pourra être adapté aux aléas climatiques du pays mais aussi aux événements géologiques 🌋(espérons ! ).

Nous sommes en contact avec un deuchiste de Reykjavik qui nous a proposé de nous faire profiter de bons plans. Rien de tel que des informations prises à la source.

Bilan Cap Nord

13200km

2 mois de voyage

8 pays traversés – 3 pays visités

Nombre de ferries : incalculable

Nombre de tunnels : indéterminé

Nombre de ponts : pas mal

Nombre de cascades : 1 à 3 par jour

4 pneus usés

Prix du litre d’essence le plus haut : 2,8€

Prix du litre d’essence le plus bas : 1,9€

3 vidanges / graissages

3 filtres à huile

Zéro crevaison

4 nuits en Airbnb

9 nuits au camping

4 fish & chips

500gr de crevettes fraîches (seulement)

1 brunch mémorable

3531 photos

7 jours de pluie

Température minimale : 0 degrés

Température maximale : 30 degrés

17 jours au nord du cercle polaire, sans voir la nuit, soit 408 heures de soleil ininterrompues

Merci à vous de nous avoir suivis et d’avoir partagé notre voyage. Si certains sont tentés par l’aventure, nous répondrons volontiers aux questions que vous nous poserez sur .

A bientôt pour d’autres aventures !

Trondheim

Nous arrivons à la fin de la route 17, le paysage est plus vallonné, nous retrouvons des lacs, des torrents et commençons à voir de grandes fermes au bout de longs champs cultivés. Nous essayons de prendre les petites routes quand il y en a pour éviter de tracer sur la E6.

Église médiévale en pierres

Maintenant il faut vraiment changer les pneus, les neufs à l’avant et les pneus avant à l’arrière.

Le petit fortin de Steinvikholm

A 20km de Trondheim, nous prenons place dans un camping au bord de la mer.

Nous prenons 2 bus pour atteindre le centre ville.

Un vrai coup de coeur.

Les vieux entrepôts transformés en quartiers branchés, le vieux quartier et ses petites maisons colorées, l’ambiance et le soleil.

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La cathédrale gothique de Nidaros
Le vieux pont de 1860

Pour inciter les habitants à utiliser leur vélo, la ville a mis en place ce remonte-pente très ingénieux. Malheureusement ils n’est en action qu’en été et nous n’avons pas pu le voir fonctionner. Il doit y avoir de solides gamelles.

Olav tryggvason, grand chef Viking
La terrasse du restaurant a investi une vieille écluse

Cap à l’Ouest

On profite d’un bivouac sur bitume pour inverser les pneus arrière sur leur jante. Sur ce continent-ci aussi, les pneus de la deuche s’usent beaucoup plus sur le flanc extérieur. Un petit compresseur branché sur la batterie et un peu de dégraissant pour freins auquel on met le feu rend l’opération des plus simples.

La nuit sera douce

Hammerfest

Certes, c’est dimanche mais nous nous étions habitués aux magasins ouverts de 7à23h 7/7. La petite ville portuaire est endormie, pas un chat dans les rues. Il n’y a que les mouettes qui se querellent qui mettent un peu d’animation. L’église est moderne et apparemment le son des cloches à 10h30 fait sortir le peuple. Hammerfest revendique le titre de la ville la plus septentrionale au monde, au mépris de Honningsvår. En fait c’est juste une question de taille ;-))

Un peu à l’écart de la ville se trouve la colonne de l’Arc Géodésique de Struve, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Je vous livre les explications telles quelles, à lire à tête reposée…

La route vers Alta est fabuleuse. Les plaines sont couvertes d’un épais manteau blanc. Les Norvégiens squattent les bords de route, sortent le moto-neige ou les skis et foncent profiter des dernières neiges.

Alta et sa cathédrale en forme d’aurore boréale, haute de 47m

Plus au sud se trouve l’ensemble de gravures rupestres le plus imposant et le plus nordique jamais découvert. A ce titre, il est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. La visite commence par un petit musée qui expose entre autre les outils du quotidien des Samis. A l’extérieur, un cheminement de 3km sur passerelles passe devant la plupart des 3000 gravures datant de 2000 à 7000 ans avant JC. , le long de l’Altafjord.

Certaines de ces gravures ont été mises en évidence par une peinture ocre, comme elles l’étaient sans doute à l’origine. On distingue des ours, des bateaux à proue d’élan, des scènes de chasse aux rennes, des oiseaux qui pourraient être des Grands Pingouins et des cormorans.

Sur les autres rochers, c’est un peu « où est Charlie ».

Après une bonne nuit de sommeil dans un petit bois en dehors de la ville, nous passons de fjord en fjord, tous plus beaux les uns que les autres. L’air s’est un peu radouci et parfois il n’y a plus de vent.

A l’heure du pique-nique, nous tombons sur un club danois de Porsche cabriolet. Ils délaissent leurs bolides pour venir voir le nôtre et prennent quantité de photos. On rigole bien mais je crois que dans le fond ils étaient un peu jaloux.

Ce soir, vue sur les montagnes avant de prendre demain les ferrys pour Tromsø.

Sur la route du Nord

Nous avons survécu au périphérique de Stockholm et notre prochaine étape se trouve à Sigtuna.

Nous y découvrons nos premières pierres runiques, des pierres gravées de symboles, datant du 11ème siècle, souvent un hommage à un proche disparu.

Sur une petite presqu’île se trouve le château de Skokloster, commandé au 17ème siècle par un amiral allemand qui voulait en faire son Versailles. On y trouvait les plus belles oeuvres d’art et pièces d’ameublement d’Europe mais pris par ses obligations en Allemagne, il mourut bien avant qu’il soit totalement achevé.

Sala et sa mine d’argent active du 15ème au 20ème siècle. Son puit le plus profond faisait 300m, 20km de galeries.

La route c’est ça….

Ou ça

Falun et son immense mine de cuivre, d’or et d’argent. Voilà d’où vient le pigment rouge des maisons suédoises. Au départ, la peinture rouge était le symbole d’un certain statut. Les rois et les nobles peignaient leurs palais pour qu’ils ressemblent aux palais en briques du continent.

La mine est inscrite au patrimoine de l’Unesco car elle a été exploitée pendant près de 1000 ans.

Faciles les bivouacs, au choix en forêt ou au bord d’un lac.

Entrée de maison…

Entrée d’église

Depuis 2 jours, Ptiket lutte contre un vent violent et des rafales qui la font zigzaguer. La température, déjà pas très élevée a bien chuté et nous sortons la panoplie d’hiver. Heureusement le soleil toujours présent réchauffe un peu. La région est de plus en plus sauvage et les stations d’essence commence à se faire rares.

A Fagelsjö, on découvre un ancien bourg du 17ème siècle

Problèmes d’étanchéité, passez à l’écorce de bouleau !

4100km, c’est l’heure de faire une 1ère vidange, changement du filtre, graissage des pivots et des cardans, resserrage du collier de colonne de direction.

Bilan mécanique

Le délai pour récupérer Pti-Ket s’annonce plus long que prévu, Anvers c’est pas le Panama …

Quentin a donc planché sur le bilan mécanique et technique de Pti-Ket.

80.000km, c’est un peu d’entretien:

  • 20 vidanges moteur, les 5 premières avec de l’huile Black-gold Carat, ensuite avec ce qui se rapprochait le plus possible des prescriptions Citroën càd de la multigrade 15/50, additionnée de Marly SX
  • 20 filtres à huile,
  • 20 joints de bouchon,
  • 10 nettoyages du filtre à air K&N,
  • 4 vidanges de boîte de vitesse, les 2 premières avec de l’huile Marly GLS, ensuite de la GL5, additionnée de Marly GX
  • 8 joints de bouchon,
  • 20 pneus, 
  • 12 Maxxis AP-2 en 135/80/15, 16000 km
  • 6 Champiro en 135/70/15,  12000 km
  • 2 MCC en 135/80/15, 3800 km
  • 3 crevaisons
  • 6 chambres à air (les pneus stockés sur le toit et enrobés de film étirable s’étaient trop déformés pour pouvoir être montés en tubeless avec une simple pompe à pied)
  • 4 amortisseurs Monroe à gaz remplacés après 8000km par des Burton à huile 👍.
  • 1 soufflet de cardan côté boîte (le seul en caoutchouc)  remplacé par un soufflet en néoprène,
  • 1 jeu de plaquettes de freins.
  • 2 pompes à essence mécaniques.
  • 3 pompes à essence électriques.
  • 1 crépine de réservoir,
  • 4 filtres à essence disposables,
  • 1 câble de bougie.
  • 2 ampoules led H4
  • 2 ampoules led 5 watts BA 21
  • 4 ampoules led 5/21 watts BA21
  • 6 ampoules led 3 watts BA9
  • 1 moteur d’essuie-glace,
  • 2 jeux de balais d’essuie-glace
  • 1 démarreur,
  • 1 régulateur électronique
  • 1 contacteur de feux stop 
  • 1 pare-brise impacté à deux endroits
  • 1 culasse, un tube de tige de culbuteur ayant subi un choc n’a pas apprécié que j’essaie de le redresser.
  • 1 barillet de serrure porte avant droite,
  • 1 carburateur chinois remplacé par un Solex re-conditionné et expédié en Fedex par Burton
  • 1 butée d’amortisseur arrière arrachée par une pierre sur la Dempster Highway
  • 1 système de fixation extérieur de fenêtre

Ces pièces étaient neuves au départ, je n’avais simplement pas choisi le bon fournisseur.

On trouve tout pour les 2cv de la plus petite rondelle au châssis, moteur ou caisse complète, malheureusement, trop souvent il s’agit de pièces pour véhicules roulant peu, bien loin de l’esprit d’origine et du cahier des charges de Pierre Boulanger.

Tranches de vie québécoises

Ptiket a besoin de nouveaux pneus arrière et d’une vidange. Nous trouvons son bonheur au garage Fitzback à Sainte Hyacinthe. André restaure des 2cv, mais pas que ….

André et Patricia nous proposent de rester chez eux cette nuit et vu le thermomètre on ne résiste pas trop. Ils nous préparent un « pâté chinois », plat typique québécois, sorte de sous-marin avec du maïs – délicieux.
Le soir André nous emmène à l’aréna de St Basile où il dispute un match de hockey sur glace. Il nous a bien expliqué les règles de base, ce qui nous permet de suivre le match qui se termine sur une victoire de « notre » équipe. Les équipes amateurs se partagent les temps de glace et ce soir le match commençait à 23h30. Ce n’est qu’à 2h du matin que nous regagnons un lit bien chaud dans leur jolie maison.

Les invitations/retrouvailles continuent … nous partons chez Nathalie et Rejean dans leur chalet au bord du Lac Rose en Lanaudière. Nous avions passé un bon moment avec eux en Martinique lors de notre tour de l’Atlantique et les avions revus en Ardèche chez René et Nicole.

Nous devons traverser le fleuve St Laurent mais ici plus de pont, il faut prendre un traversier.

La route qui mène au lac finit en piste et le soleil fait éclater les couleurs, enfin !

L’hiver n’est plus très loin et il faut sortir les quais de l’eau.

Le soir, nous sommes conviés à une fête d’anniversaire chez leurs amis de l’autre côté du lac et l’ambiance n’était pas triste ! Mon glossaire commence à bien s’étoffer … tabernouche !

Les Rocheuses canadiennes

Arrivés au bout de l’Alaska Highway, nous longeons la Peace River qui nous offre un bivouac très tranquille.

Après Prince Georges, nous repartons vers l’est pour rejoindre Mount Robson, grandiose. 

La randonnée le long d’un torrent  nous amène au Berg Lake, un vrai miroir.

Au bivouac, nous changeons les 2 pneus arrière qui sont déjà en fin de vie au bout de 12000km. 

Nous changeons de province et nous voilà en Alberta pour traverser le parc de Jasper/Banff.

La randonnée de Wilcox Pass grimpe rapidement jusqu’au point de vue, pile en face de ce panorama imprenable sur le glacier Athabasca.

Nous irons également au pied même du glacier.

Le lac Peyto

Jusqu’au bout, ce parc nous aura réservé de superbes paysages.

La balise, quant à elle, est épuisée par tous ces km – nous en sommes à plus de 67000 – et ne veut plus s’allumer.  Plus de trace donc sur le blog jusqu’à ce qu’on trouve une solution.

La Péninsule de Kenai

Nous continuons vers le sud de l’Alaska, sur la Péninsule de Kenai, le paradis des pêcheurs qui squattent chaque lac, chaque coin de rivière.

Nous arrivons tôt dans l’après-midi à un bivouac sympa et Quentin en profite pour bricoler un circuit électrique improvisé qui permet de démarrer la voiture en touchant 2 fils au niveau du volant. On peut oublier la manivelle pour l’instant.

Ensuite nous longeons la côte qui fait face aux volcans de l’autre côté du bras de mer.

Enfin, nous arrivons à Homer, le bout de la péninsule.

Plus loin, ce sont les îles aléoutiennes. Mais là, il nous faudrait un bateau….

De Delta Junction à Anchorage

Nous quittons cette petite ville sous la pluie, plein sud sur la Richardson Highway. Dommage que le ciel soit couvert car les montagnes sont magnifiques.

Nous longeons la Delta River mais aussi le fameux pipeline qui traverse l’Alaska de Prudhoe Bay à Valdez où nous serons dans quelques jours.

Achevé en 1977, il mesure 1290km. Parfois aérien ou souterrain, selon le type de sol rencontré, il est construit en zigzag pour résister aux forts changements de température mais aussi à un tremblement de terre de forte magnitude comme celui de 1964 (8,5 sur l’échelle de Richter).

Le glacier Gulkana

Ensuite, c’est direction plein ouest sur la Denali Highway, une piste de 250km qui fourmille de coins sauvages pour bivouaquer mais en ce samedi du mois d’août ils sont tous envahis par des camping-cars, motorhomes, des pick-ups avec le quad dans la benne ou tirant un plateau avec un… hélicoptère (on en a vu qu’un seul quand même !). Cerise sur le gâteau, la chasse au caribou est ouverte et ils ont tous le fusil en bandoulière. Pour la randonnée, c’est fichu.

On profite néanmoins du paysage car le soleil est revenu.

Sur le lac, un « beaver lodge, la maison des castors.

Arrivés sur la grand route qui rejoint Fairbanks à Anchorage, nous sommes dans le parc du Denali. 

Le Denali est le plus haut sommet d’Amérique du nord. A une époque, il s’appelait Mc Kinley mais les Alaskans ont préféré lui redonner son nom d’origine. Il culmine à 6194m et a été vaincu en 1913 par l’Américain Walter Harper.

La température cet après-midi a atteint les 30 degrés celsius. Vous ne trouvez pas ça chaud ? Oui, mais nous sommes en Alaska quand même !

Côté mécanique, le démarreur ne fonctionne plus qu’à froid. C’est bon le matin au départ mais une fois que le moteur est chaud, plus moyen de démarrer à la clé. Quand on doit s’arrêter, on privilégie les endroits en pente mais ça n’est pas toujours possible. Alors on sort la manivelle et les biscoteaux. Il existe aussi une alternative moins physique en faisant contact entre la borne positive du démarreur et la commande du bendix. Quentin a déjà tout démonté mais pour l’instant pas moyen de trouver l’origine de la panne. 

Nous arrivons à Anchorage pour retrouver quelques propriétaires de 2cv.