Parenthèse

J’ai hésité à publier cette (més)aventure et puis je me suis dit que ce voyage était un peu trop plan-plan et qu’il lui fallait un peu d’action.

Alors que nous approchions du lac Myvatn, Quentin veut faire une photo du champ de lave. Il faut savoir que les routes islandaises offrent peu de possibilités de s’arrêter.

On repère une entrée de piste et Quentin s’engage dans la descente qui fait une 10zaine de mètres. On comprend très vite que c’est très mou. Ni une ni deux, on fait demi-tour sur le plat en bas de la descente et on attaque la remontée dans la foulée. Et on s’enlise dans le sable. Plusieurs tentatives de redémarrage ne font que nous enliser un peu plus. Mais on est équipés ! On sort les plaques de désensablement. Plusieurs tentatives et c’est la pelle qu’il faut descendre du toit. On creuse toujours. Reste à dégonfler les pneus. Bientôt le centre de la terre …

Mais on a aussi les cordes pour se faire tracter. Y a plus qu’à trouver le « tracteur ». Au bord de la route, Quentin fait des signes aux quelques voitures qui passent, en ciblant plus particulièrement les 4×4. Mais le touriste n’est pas prêteur. Enfin un Duster de location s’arrête très aimablement mais il n’y a pas de crochet de remorquage sur cet engin. L’homme du Duster voyage avec sa soeur avec qui j’entame la conversation. Ils sont Canadiens et lui a travaillé au-delà du cercle arctique. Il en connaît donc un rayon en desembourbage. Il empoigne la pelle, dégage les roues avant, met les plaques à l’arrière des roues avant et dit à Quentin qu’il va conduire. J’aurais dû faire une photo de la tête de mon Quentin. Bref, le gars se met au volant (péniblement car il est grand), cherche le bouton de démarrage (ce sont des clés, Monsieur), se fait expliquer les vitesses et ferme la portière. Il fait une longue marche arrière jusqu’à une zone qu’il avait repérée plus dure, alors que pour nous tout était gris et sablonneux, et lance la deuche dans la montée.

C’est fini, merci, bonne route et bon voyage.

On est restés comme deux imbéciles, n’en croyant pas nos yeux. On a regonflé les pneus et on a repris notre route. Merci à celui dont on n’a même pas eu le temps de demander le prénom.

Une réflexion sur “ Parenthèse ”

  • 26 mai 2024 à 19:52
    Permalink

    Plus sophistiqué que les sables les mouvants avoir été « en cendres » est nettement plus chic et moins courant !!!
    Facile de rire…après, j’imagine que l’adrénaline a grimpé, un doigt d’honneur à ces touristes qui ne se sont défilés et bravo au secouriste enfin quelqu’un qui a réussi à être plus fort que Q il peut être fier de cet exploit…

    Réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.