Nous voilà au Manitoba, 3ème Province à traverser et encore une heure de perdue.
Une de nos petites routes se transforme en piste caillouteuse et le ciel est très noir juste devant nous. Résultat, de la boue à profusion pour finir avec un pneu plat que Quentin change sous la pluie. Ça ne sert à rien qu’on se trempe tous les deux, non ?
Le lendemain, plus un seul nuage dans le ciel, où sont-ils passés ?
Quentin n’a pas trouvé le trou dans le pneu, on suppose que le pneu, très dur, a un peu déjanté sur la piste et s’est dégonflé. Dans le doute, on y met une chambre à air.
Même si le paysage n’est pas très varié, des ballots de foin, des silos, des lacs et quelques vaches, la route 2 est agréable, plus « campagne » que la 1.
Après Montmartre et sa Tour Eiffel, voici Holland et son moulin à vent … mais rien à voir avec les Pays-Bas puisque Monsieur Holland était un ancien receveur des postes d’origine anglaise …
Nous avons aussi Souris qui a jeté sur la rivière du même nom le plus long pont suspendu du Canada.
Sans parler de Notre-Dame-de-Lourdes dont toutes les rues ont des noms français, comme « Jeanne d’Arc rue » ou « Notre Dame avenue ».
Et plus j’épluche la carte, plus j’en trouve ; Ninette, Roland, Bruxelles, Jean-Baptiste, Ste Anne et même Machin.
Le 23 septembre, nous entrons en Ontario.
Les arbres commencent doucement à changer de couleurs. La partie ouest de la Province est truffée de petits lacs, il y en a des centaines, petits ou grands. Il fait très doux, l’été indien sans doute.
Dernière vidange sur ce continent
Après avoir encore perdu une heure, nous faisons un petit détour vers les Kakabeka Falls. Pas la grandeur d’Iguazu mais on n’est pas déçus.
Nous buttons maintenant sur le Lac Supérieur, à cheval sur la frontière des USA et du Canada. Nous allons le contourner par le nord, direction Sault-ste-Marie.