Arrivés au bout de l’Alaska Highway, nous longeons la Peace River qui nous offre un bivouac très tranquille.
Après Prince Georges, nous repartons vers l’est pour rejoindre Mount Robson, grandiose.
La randonnée le long d’un torrent nous amène au Berg Lake, un vrai miroir.
Au bivouac, nous changeons les 2 pneus arrière qui sont déjà en fin de vie au bout de 12000km.
Nous changeons de province et nous voilà en Alberta pour traverser le parc de Jasper/Banff.
La randonnée de Wilcox Pass grimpe rapidement jusqu’au point de vue, pile en face de ce panorama imprenable sur le glacier Athabasca.
Nous irons également au pied même du glacier.
Le lac Peyto
Jusqu’au bout, ce parc nous aura réservé de superbes paysages.
La balise, quant à elle, est épuisée par tous ces km – nous en sommes à plus de 67000 – et ne veut plus s’allumer. Plus de trace donc sur le blog jusqu’à ce qu’on trouve une solution.
Nous continuons vers le sud de l’Alaska, sur la Péninsule de Kenai, le paradis des pêcheurs qui squattent chaque lac, chaque coin de rivière.
Nous arrivons tôt dans l’après-midi à un bivouac sympa et Quentin en profite pour bricoler un circuit électrique improvisé qui permet de démarrer la voiture en touchant 2 fils au niveau du volant. On peut oublier la manivelle pour l’instant.
Ensuite nous longeons la côte qui fait face aux volcans de l’autre côté du bras de mer.
Enfin, nous arrivons à Homer, le bout de la péninsule.
Plus loin, ce sont les îles aléoutiennes. Mais là, il nous faudrait un bateau….
Nous quittons cette petite ville sous la pluie, plein sud sur la Richardson Highway. Dommage que le ciel soit couvert car les montagnes sont magnifiques.
Nous longeons la Delta River mais aussi le fameux pipeline qui traverse l’Alaska de Prudhoe Bay à Valdez où nous serons dans quelques jours.
Achevé en 1977, il mesure 1290km. Parfois aérien ou souterrain, selon le type de sol rencontré, il est construit en zigzag pour résister aux forts changements de température mais aussi à un tremblement de terre de forte magnitude comme celui de 1964 (8,5 sur l’échelle de Richter).
Le glacier Gulkana
Ensuite, c’est direction plein ouest sur la Denali Highway, une piste de 250km qui fourmille de coins sauvages pour bivouaquer mais en ce samedi du mois d’août ils sont tous envahis par des camping-cars, motorhomes, des pick-ups avec le quad dans la benne ou tirant un plateau avec un… hélicoptère (on en a vu qu’un seul quand même !). Cerise sur le gâteau, la chasse au caribou est ouverte et ils ont tous le fusil en bandoulière. Pour la randonnée, c’est fichu.
On profite néanmoins du paysage car le soleil est revenu.
Sur le lac, un « beaver lodge, la maison des castors.
Arrivés sur la grand route qui rejoint Fairbanks à Anchorage, nous sommes dans le parc du Denali.
Le Denali est le plus haut sommet d’Amérique du nord. A une époque, il s’appelait Mc Kinley mais les Alaskans ont préféré lui redonner son nom d’origine. Il culmine à 6194m et a été vaincu en 1913 par l’Américain Walter Harper.
La température cet après-midi a atteint les 30 degrés celsius. Vous ne trouvez pas ça chaud ? Oui, mais nous sommes en Alaska quand même !
Côté mécanique, le démarreur ne fonctionne plus qu’à froid. C’est bon le matin au départ mais une fois que le moteur est chaud, plus moyen de démarrer à la clé. Quand on doit s’arrêter, on privilégie les endroits en pente mais ça n’est pas toujours possible. Alors on sort la manivelle et les biscoteaux. Il existe aussi une alternative moins physique en faisant contact entre la borne positive du démarreur et la commande du bendix. Quentin a déjà tout démonté mais pour l’instant pas moyen de trouver l’origine de la panne.
Nous arrivons à Anchorage pour retrouver quelques propriétaires de 2cv.
À Kitwanga, nous reprenons la direction du nord par la route 37.
Plusieurs totems des « Native Nations » sont visibles dans les petits villages.
L’église de Kitwanga et son clocher déporté.
On profite d’un vrai camping pour faire la vidange de Pti Ket. Le temps tourne à la pluie.
2ème ours
Malgré la pluie, nous faisons un détour par Stewart et Hayder, petit bout d’Alaska. On passe donc la frontière dans les 2 sens dans l’après-midi. Nous espérions y voir des ours pêcher des saumons mais ils ne se sont pas montrés.
La pluie, le rdv raté, les montagnes dans le brouillard, nous sommes déçus et humides, on repart donc vers le nord.
Bear Glacier
Un ours par jour, nous en sommes à 3, uniquement des noirs, pas encore de grizzlis.
A ce stade du voyage, nous sommes à la même latitude que Ushuaia. Mais ici la route continue, donc nous aussi.
Un mot encore à propos des moustiques. Ils sont moins nombreux que ce que l’on craignait, sortent surtout le soir et pour le petit déjeuner mais on arrive encore à les repousser. Pour l’instant nous appliquons des méthodes qui ont fait leurs preuves.
Méthode 1, la bonne vieille spirale qui dégage aussi une odeur de lavande, comme à la maison
Méthode 2, l’enfumage. Un bon feu de bois, plus efficace avec du bois mouillé qui fume beaucoup. Parfume les vêtements « Senteur cochon grillé ». Sur la photo, Quentin porte une chemise collection « longues manches » de chez Walmart.
Méthode 3, la moustiquaire aux portes arrière et on les regarde essayer de rentrer
Et si tout ça ne suffit, on ferme les portes et on sort la tapette….
Nous allons tester une version allégée de Pti Ket. La remorque, complètement nettoyée, reste à Vancouver et on charge le toit avec une malle qui contient huile et graisse, un bidon de 10l d’essence en réserve, les plaques et pelle à neige, une roue de rechange.
Nous revenons à Vancouver dans 1,5 mois et si tout s’est bien passé nous abandonnerons définitivement la remorque.
Nous sommes aussi équipés pour faire face aux ours (spray au poivre et klaxon façon hooligan) et aux moustiques.
Ça fait déjà une semaine que nous sommes à Vancouver et nous n’avons pas vu le temps passer. Nous logeons dans la jolie petite maison de mon frère Frank et Sylvia. Leurs amis Mary & Lang nous prêtent leur appartement qui est juste au-dessus. Quel luxe ! A peine arrivés, Frank nous passe un de ses vélos et nous emmène faire le tour de Vancouver … 51 km … quasiment entièrement sur piste cyclable. Mais ça doit faire 4 ans qu’on n’est plus remontés sur un vélo et j’ai les ischions qui me transpercent les fesses et les cuisses qui surchauffent.
Le lendemain Quentin attaque la vidange et la remise en état de Ptiket dans le studio d’entraînement de Frank. Le ventilateur de refroidissement a perdu 2 pales et les tubes de la culasse droite sont morts. Heureusement ici aussi nous avons un fournisseur de pièces, Lionel Hondier de “2cv pour toujours”. Il nous procure une culasse d’occasion et un ventilateur neuf.
Remplacement du moteur des essuie-glaces qui a grillé bien qu’on l’ait très peu utilisé.
Pendant que Quentin désosse la deuche, je me charge de l’intérieur, des lessives dont les housses des coussins qui en ont bien besoin.
Vancouver est une chouette ville, agréable à parcourir, qui valorise le sport, on y mange bon et sain et le climat est idéal en ce moment. On va rester encore quelques jours.
La ville se situe à 2200 m d’altitude. On l’a adorée ! Soleil toute la journée, fraîcheur le soir et la nuit. On se réveille avec 14 degrés. Quel bonheur !
Le camping est un peu en dehors de la ville mais on peut la rejoindre à pied sans problème.
Charmante, colorée, qui a su se moderniser sans perdre de son cachet.
Nous en apprenons un peu plus sur le mouvement zapatiste qui a démarré ici en 1994.
On teste nos premiers burritos et tacos mexicains.
Seule déception, impossible pour l’instant de trouver de la Corona, il n’y a que de la Sol, Modelo ou Tecate. Mais on n’est pas encore partis !
Les habitants tressent les « rameaux » de maïs pour le dimanche saint.
Sans commentaire
Comme on est bien installés au camping, Ptiket a droit à sa vidange des 4000
Avant de quitter la Playa Cuco, nous prenons le temps de coller du film teinté sur les vitres latérales avant de l’auto en espérant que le soleil nous cramera moins les avant-bras.
Puis nous continuons la petite route de côte mais sans aucune vue sur la mer car tout est privé et caché par de hauts murs. On remonte donc vers une route plus roulante.
En milieu d’après-midi nous arrivons à la Playa Palmarcito, moins courue que El Tunco.
Le plaisir de notre voyage c’est de pouvoir décider de rester et de ne rien faire. Nous sommes dans un petit hostal à 100m de la plage de sable noir. Les hamacs, la piscine, l’ambiance calme et sympathique des autres guests, tout nous incite au farniente.
Mais avant il faut d’abord inverser sur la jante le pneu de la roue arrière droite qui ne s’use que d’un côté à cause du fort vent latéral, comme en Patagonie (sauf qu’ici le vent est brûlant). Pendant ce temps, j’alimente le blog, pour satisfaire nos nombreux fans..;-)
Pour construire les palapas, ils récupèrent les feuilles de palmiers qui encombrent les jardins alentours.
Toujours grâce à notre chère Kika, nous sommes accueillis et hébergés chez les pompiers volontaires de Envigado, dans la banlieue de Medellin. Ce point de chute improbable va nous permettre de récupérer chez Fedex le carbu tout neuf que Burton nous a expédié de Hollande et de faire un entretien complet de la voiture. Seul le filtre à huile ne pourra être changé car nous n’avons pas réussi à en trouver et ce malgré les recherches du pompier MacGyver (c’est son vrai nom !).
Deux jours donc à vivre au rythme de la caserne, à observer l’entraînement des nouvelles recrues et des pompiers confirmés. On a beaucoup appris sur le matériel utilisé et même si la discipline est évidente, l’esprit reste bon enfant et l’ambiance très sympa.
Ici les pompiers sont considérés comme des héros discrets, pas comme chez nous où des décérébrés s’amusent à les caillasser.
Traduction personnelle, perfectible….
Un pompier est quelqu’un qui éteint les incendies et aide les victimes d’accidents…mais c’est aussi quelqu’un qui est toujours disponible, qui court à la caserne un matin froid d’hiver suite à un appel qui annonce un désastre ou qui parcourt de longues distances à pieds dans la campagne en feu, suffocant sous le soleil estival.
C’est un père qui abandonne sa famille pour secourir une famille inconnue.
C’est un fils, dont la mère, à chaque fois qu’elle le voit quitter la maison en urgence, se dit intérieurement qu’elle le voit peut-être pour la dernière fois
C’est un homme qui répond aux sourires des endants parce qu’il a tenu dans ses bras un petit corps qui ne sourira plus jamais
C’est quelqu’un qui, tout en sachant que c’est impossible, espère toujours arriver avant la catastrophe
C’est un héros anonyme qui se fiche de risquer sa vie pour lutter contre les éléments
C’est quelqu’un qui se glorifie de donner sa vie pour une autre.
C’est quelqu’un qui, comme récompense, ne demande qu’un sourire ou un « MERCI », rien d’autre. C’est un homme qui connait la valeur d’une vie.
C’est un homme qui, résigné, pleure en silence, de ne pas pouvoir faire plus devant une tragédie humaine, sans comprendre les mystérieux desseins de Dieu
Un pompier n’arbore pas de médaille, n’agite pas de drapeau, n’exige ni admiration ni flatterie mais sait comment honorer un compagnon disparu
Le pompier ne parle pas de compagnonnage ou de travail en équipe, il le VIT !
C’est quelqu’un qui est un peu ange gardien, ami, frère, quelqu’un qui porte un uniforme sacré, celui de pompier volontaire.
Toujours limités dans nos déplacements, nous faisons des petits sauts de puce. Je vous livre ici en vrac nos découvertes de ces derniers jours.
La laguna Cuicocha et ses deux ilets
Un déjeuner à Cotacachi.. avant… après
Le volcan Imbabura
La chouette équipe de soudeurs de Ascazubi qui nous ont ressoudé le pot d’échappement, gratuitement !
C’est pas comme ce mécano péruvien qui nous a détruit une chambre à air et abîmé un pneu tout neuf (voir le FB de Quentin pour les détails et les noms d’oiseaux).
On a trouvé des ampoules led pour phares avant et arrière à Cumbaya. Nous en avions installé différents modèles mais il y en a un qui ne tient pas la distance.
On commence à prendre des contacts pour le shipping de la voiture entre Carthagène (Colombie) et Colon (Panama) pour traverser le Darien Gap. Nous aurons sans doute un container de 40’ à partager avec un autre véhicule et une moto pour réduire les frais. Sans doute pour fin février.