Après 2 ans de patience covidée, nous pouvons enfin repartir.
Et cette fois, ce sera vers le Grand Nord, via le Danemark, la Suède et la Norvège. Destination Le Cap Nord.
Le blog est en construction … patience…
Pti-Ket 2 Ride – Voyager en 2cv Fourgonnette
Après 2 ans de patience covidée, nous pouvons enfin repartir.
Et cette fois, ce sera vers le Grand Nord, via le Danemark, la Suède et la Norvège. Destination Le Cap Nord.
Le blog est en construction … patience…
Parti le 24 octobre, le cargo est arrivé à Anvers le 7 novembre. 2 jours pour décharger les containers. Ensuite c’est le long week-end du 11 novembre et l’incertitude complète de la date à laquelle nous pourrons récupérer la deuche. L’agent en charge du shipping est plutôt avare de renseignements, ce qui ajoute au stress.
Le 13 novembre, le container est amené par camion dans un entrepôt en-dehors du port. C’est au tour des douanes d’opérer. Tous les véhicules en provenance d’Amérique du sud sont systématiquement contrôlés. Heureusement nous venons du Canada et les formalités se font très rapidement. En fin de journée du 14, nous avons le feu vert et le 15 JM nous emmène à la première heure à Anvers. On retrouve Pti-Ket, hors de son container, bien rangé dans un entrepôt plein de classic cars rutilantes. Un tour de clé et ça démarre.
La descente sur Lyon se fera en une étape de 11h. L’essence ici ne nécessite plus d’octane booster et Pti-ket pète le feu.
Après un week-end en famille, nous parcourons les derniers 200 km jusqu’à la maison.
Voilà, c’est fini. Maintenant il va falloir trier les 19.000 photos, contrôler la mécanique de A à Z et affiner le prochain projet …
A bientôt, Hasta Luego, See you soon !
Le délai pour récupérer Pti-Ket s’annonce plus long que prévu, Anvers c’est pas le Panama …
Quentin a donc planché sur le bilan mécanique et technique de Pti-Ket.
80.000km, c’est un peu d’entretien:
Ces pièces étaient neuves au départ, je n’avais simplement pas choisi le bon fournisseur.
On trouve tout pour les 2cv de la plus petite rondelle au châssis, moteur ou caisse complète, malheureusement, trop souvent il s’agit de pièces pour véhicules roulant peu, bien loin de l’esprit d’origine et du cahier des charges de Pierre Boulanger.
On a un peu de temps d’attente à l’aéroport, alors j’en profite pour faire un rapide bilan
Depuis le départ de la maison, le 25 mai 2018,…
Nous avons vécu 511 jours merveilleux
Parcouru 80.094km
Fait 18.976 photos (que les miennes)
Pti-Ket est monté sur le Chimborazo en Equateur jusqu’à 4.853m
Nous l’avons grimpé à pied jusqu’à 5.100m
Quant au point le plus bas, c’était à Salton Sea en Californie, à -67m
A suivre, un bilan technique et mécanique…
Dernière étape de ce fabuleux voyage. Dernier petit plaisir, la visite de la ville d’Halifax, du front de mer à la citadelle où on aura droit au coup de canon de midi et à la relève de la garde.
En 1917, un cargo français chargé de munitions entre en collision avec un navire de secours belge dans le port. L’explosion qui s’ensuivit est considérée comme la plus forte explosion d’origine humaine jamais produite avant les bombardements d’Hiroshima. Elle fit 2000 morts et des milliers de blessés. Des quartiers entiers de la ville furent littéralement rasés.
Bon, il faut bien penser au retour et un grand nettoyage de Pti-ket s’impose.
Mercredi nous passons chez le transporteur pour nous faire confirmer que notre dossier est en ordre. A notre grande surprise, ils nous disent attendre le container. Il devrait être là vendredi mais si il arrive trop tard, ce sera remis à lundi… En attendant, c’est préparation des bagages que nous amenons en avion et rangement de l’intérieur de Pti-ket. Un grosse tempête s’abat sur la ville, donc pas de regrets de devoir rester dans la chambre d’hôtel. Par contre, chaque jour qui passe, nous voyons les prix des billets d’avion augmenter mais étant donné la situation nous ne pouvons pas les acheter pour l’instant. Vendredi matin, nous sommes à 9h chez le transporteur. A cause de la tempête d’hier, le container n’est pas arrivé… revenez à 13h. Quoi faire d’ici là? Un magasin Ikea (!) se profile au loin, direction la cafétéria pour y passer la matinée à surfer avec un café et un gros morceau de gâteau au chocolat. La tension ne retombe pas. La méditation n’aide pas non plus …
A 13h, on s’inquiétait pour rien (!), le container est là et Quentin aide le gars à sangler la deuche pour qu’elle soit confortable.
Ça y est, on se détend. Ah non, il faut encore les billets d’avion ! En cherchant bien on trouve des vols low costs à bon prix. Nous sommes maintenant à l’aéroport. L’avion décolle ce soir et demain nous arrivons en Belgique où nous allons attendre patiemment et fébrilement le cargo.
Nouvelle Ecosse, New Scotland ou Nova Scotia comme sur les plaques d’immatriculation. C’est l’Ecosse et tout ce qui va avec, côtes sauvages battues par le vent et les pluies, whisky, bonne bière, musique celtique, les Mc Leod, Fitzpatrick, et autres Mc Donnell.
Mais les Acadiens sont aussi très présents sur tout le territoire maritime. Installés depuis 1604, ils vivent tantôt sous le contrôle français, tantôt sous celui des Britanniques. En 1755, refusant de prêter allégeance à la couronne britannique ils sont déportés dans d’autres colonies américaines ou même renvoyés en Europe. Certains se sont retrouvés en Louisiane où on les appelait, par déformation, « cajuns ». Les conflits terminés, ils sont revenus mais pour constater que leurs terres et maisons étaient occupées par des colons anglais. Aujourd’hui, leurs descendants affichent fièrement leurs origines françaises par le drapeau bleu/blanc/ rouge décoré d’une étoile jaune représentant Marie, Stella Maris.
Il ne nous reste que 3 jours mais on ne va pas se laisser abattre. Direction l’île de Cape Breton et le Cabot trail qui en fait quasiment le tour, en passant par le Parc-des-Hautes-Terres-du-Cap-Breton ou Cape Breton Highlands National Park.
A Chéticamp, on trouve une cantine qui propose un excellent fish & chips et de la musique live, genre blue grass et country.
Le 14 octobre 2019, nous faisons un tout dernier bivouac au bord du Canso Canal. Etrange de se dire que c’est la dernière fois que l’on dort dans notre boîte à sardines, en tout cas sur ce continent.
Pour rejoindre Halifax, nous prenons la petite route qui suit toutes les circonvolutions de la côte déchiquetée de l’est de la Nouvelle Ecosse.
La plage de Lawrencetown
Nous avons eu du soleil pendant les 4 jours sur cette péninsule qui fait encore partie du Québec. On a donc pris notre temps pour bien apprécier ce moment parfait.
La route longe la mer ou grimpe à des belvédères. Nous avons quitté le fleuve, nous sommes dans le Golfe du Saint Laurent.
C’est une succession d’églises
De vieux phares
et toujours ces couleurs d’automne
On quitte doucement la partie francophone du Canada, en passant par le Nouveau Brunswick, seule Province du Canada officiellement bilingue.
Après Québec, nous longeons la côte ouest du St Laurent, nous sommes dans le Charlevoix. Le mauvais temps nous poursuit et les photos ne rendent pas la beauté de cette région.
La route est très montagneuse et même si l’altitude n’est que de quelques centaines de mètres, Ptiket doit négocier des côtes sacrément raides.
Baie St Paul
La Malbaie
On hésite à savoir quel traversier nous allons prendre pour passer sur la côte est. On va jeter un oeil aux horaires de St Siméon et on découvre que Jacacha est déjà dans la file d’attente. La petite famille que nous avions brièvement vue à Rio Dulce, Guatemala et ensuite à Gooseneck en Utah s’apprête à traverser et donc nous faisons de même après avoir échangé sur nos différentes aventures autour d’un café. Le monde est petit ?! Parions que nous les reverrons à Halifax car leur camping-car est programmé sur le même cargo que celui de Ptiket !
De l’autre côté du fleuve, il fait nuit et nous trouvons à tâtons un endroit pour dormir vers Cacouna. Au petit matin, nous découvrons que nous sommes dans une réserve ornithologique et le froid commence à piquer …
@@@@@
J’ai pu publier cet article parce que nous nous sommes arrêtés dans un routier au Nouveau Brunswick, à quelques km de la Nouvelle Ecosse, dernière province de notre voyage. Outre un bon wifi, nous avons pu prendre une douche chaude. Nous serons à Halifax le 15 octobre prochain et on veut profiter au maximum des derniers jours même si on sait qu’on ne pourra pas faire tout ce qu’on voulait. Ceci et quelques tracas administratifs à régler tout en avançant fait que je manque de temps pour tenir le blog à jour. En plus on a encore perdu une heure en passant au Nouveau Brunswick… patience, donc….
La capitale de la province a plus de 400 ans. Lors de son 2ème voyage vers le nouveau monde, Jacques Cartier y a établi un poste avancé mais c’est Samuel Champlain qui a fondé la ville en 1608 en l’appelant « Kebec » qui signifie en algonquin « le fleuve devient plus étroit ici ».
Le vieux Québec est cerné de murailles et surmonté d’une citadelle. Malgré la pluie, les petites ruelles nous rappellent bien des petits villages français.
Ptiket a besoin de nouveaux pneus arrière et d’une vidange. Nous trouvons son bonheur au garage Fitzback à Sainte Hyacinthe. André restaure des 2cv, mais pas que ….
André et Patricia nous proposent de rester chez eux cette nuit et vu le thermomètre on ne résiste pas trop. Ils nous préparent un « pâté chinois », plat typique québécois, sorte de sous-marin avec du maïs – délicieux.
Le soir André nous emmène à l’aréna de St Basile où il dispute un match de hockey sur glace. Il nous a bien expliqué les règles de base, ce qui nous permet de suivre le match qui se termine sur une victoire de « notre » équipe. Les équipes amateurs se partagent les temps de glace et ce soir le match commençait à 23h30. Ce n’est qu’à 2h du matin que nous regagnons un lit bien chaud dans leur jolie maison.
Les invitations/retrouvailles continuent … nous partons chez Nathalie et Rejean dans leur chalet au bord du Lac Rose en Lanaudière. Nous avions passé un bon moment avec eux en Martinique lors de notre tour de l’Atlantique et les avions revus en Ardèche chez René et Nicole.
Nous devons traverser le fleuve St Laurent mais ici plus de pont, il faut prendre un traversier.
La route qui mène au lac finit en piste et le soleil fait éclater les couleurs, enfin !
L’hiver n’est plus très loin et il faut sortir les quais de l’eau.
Le soir, nous sommes conviés à une fête d’anniversaire chez leurs amis de l’autre côté du lac et l’ambiance n’était pas triste ! Mon glossaire commence à bien s’étoffer … tabernouche !