Jour J – 30

Les guides sont épluchés.
La carte de l’Europe est posée.
Nos petites escapades au temps des confinements sont tracées, pour mémoire.

Cette fois, la préparation administrative est bien plus simple puisque nous voyagerons dans l’espace Schengen, donc pas besoin de visa, d’assurance particulière, de soucis de communication numérique. Quant aux langues scandinaves, les 8 épisodes de « Vikings » ne nous ont pas beaucoup aidés. Il nous reste un peu de temps pour assimiler les bases comme « Hei, hvor neste bensinstasjon » ou « es dusjene varme » 🤯

Le Retour

Parti le 24 octobre, le cargo est arrivé à Anvers le 7 novembre. 2 jours pour décharger les containers. Ensuite c’est le long week-end du 11 novembre et l’incertitude complète de la date à laquelle nous pourrons récupérer la deuche. L’agent en charge du shipping est plutôt avare de renseignements, ce qui ajoute au stress.

Le 13 novembre, le container est amené par camion dans un entrepôt en-dehors du port. C’est au tour des douanes d’opérer. Tous les véhicules en provenance d’Amérique du sud sont systématiquement contrôlés. Heureusement nous venons du Canada et les formalités se font très rapidement. En fin de journée du 14, nous avons le feu vert et le 15 JM nous emmène à la première heure à Anvers. On retrouve Pti-Ket, hors de son container, bien rangé dans un entrepôt plein de classic cars rutilantes. Un tour de clé et ça démarre. 

La descente sur Lyon se fera en une étape de 11h. L’essence ici ne nécessite plus d’octane booster et Pti-ket pète le feu.

Après un week-end en famille, nous parcourons les derniers 200 km jusqu’à la maison.

Voilà, c’est fini. Maintenant il va falloir trier les 19.000 photos, contrôler la mécanique de A à Z et  affiner le prochain projet …

A bientôt, Hasta Luego, See you soon !

Au col de l’Escrinet – 787m –

El Salvador – Guatemala

Ce passage de frontière est l’un des plus simples que l’on ait eu en Amérique centrale.

La sortie du Salvador ne prend que 30´. Même pas besoin de la copie du titre d’importation du véhicule. Il y a tellement peu de monde que les douaniers se débrouillent sans. 

Pour entrer au Guatemala, après avoir passé le pont, je change des dollars en quetzals car il faut payer un droit de circuler à la banque et uniquement en cash.

Le douanier qui remplit péniblement le document adore la voiture et ressort de son bureau plusieurs fois pour soi-disant vérifier un renseignement sur la deuche. Pendant qu’on attend, c’est le défilé de selfies.

Le douanier finit par nous apposer un autocollant sur le pare-brise avant de prendre plusieurs photos et de nous souhaiter bon voyage.

Embarquement imminent

La semaine dernière la date de départ était avancée au 7 juin. Cet après-midi, elle est repassée au 8 juin parce que le cargo « Grande Brasile » n’accostera que ce soir.

Avant que la date ne change à nouveau, nous faisons les démarches auprès des services de l’immigration. Ensuite, après avoir traversé le port gigantesque d’Anvers, nous arrivons aux bureaux de la compagnie Grimaldi.

On pensait devoir attendre jusqu’au 8 pour embarquer mais nous pouvons venir dès demain matin et nous pourrons nous installer dans notre cabine même si le cargo ne part pas tout de suite.

Merci JM de nous avoir baladés dans ce labyrinthe portuaire.

Maintenant il faut démonter la remorque et la bourrer dans la deuche. 90 minutes plus tard, elle a tout englouti.

        

Jour J – 34 (à peu près)

Ça y est, nous avons reçu notre billet maritime pour 2 passagers et 1 véhicule.

Après avoir changé 4 fois, la date de départ est prévue pour le 8 juin mais peut encore être modifiée.

AAAFEF62-B7C2-427D-9B3C-F55C6DC4AB8ECe n’est que 10 jours avant que nous pourrons contacter l’agent Grimaldi® à Anvers pour qu’il nous confirme le jour et l’heure auxquels nous devrons nous présenter au quai d’embarquement.

Nous avons également résolu partiellement le problème de nos permis internationaux. 

Dans sa grande sagesse, l’administration française a, depuis novembre 2017, décidé de centraliser tous les services qui délivrent des titres sécurisés.
Résultat, des retards de plusieurs mois pour obtenir des documents qui étaient fournis en 2 semaines en préfecture.
Nous avions expédié nos demandes début février.
Nos permis n’arrivant pas et les avis sur les forums n’étant pas rassurants, nous en avons commandé un pour Quentin sur www.permisinternational.com et en une semaine il était arrivé.
Pour un coût de 80€, validité 2 ans, frais de port compris.
Quant au mien, je garde espoir….

Sur internet, les avis sont partagés quant à la nécessité d’avoir ce document.
Certains disent qu’ils n’en ont jamais eu besoin en Amérique du Sud mais notre transitaire nous a formellement indiqué qu’il est indispensable pour débarquer notre véhicule à Montevideo.
Dans le doute….. on préfère partir l’esprit tranquille.

Visas pour les USA

Le 1er mars, nous avons complété le questionnaire sur le site de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris. Un peu long, pas trop compliqué si ce n’est qu’il faut retrouver les dates de nos précédents séjours et notre historique personnel (études, emplois…).
Après avoir payé les frais (2x 160€) par virement, nous avons pu choisir notre date et heure de rendez-vous à l’Ambassade : le 14 mars à 11h.
Nous prenons donc le train pour Paris. Les instructions fournies pas mail précisent tout ce qui est interdit à l’entrée. Nous devons donc laisser notre petit bagage à un hôtel qui, pour 5€, garde « officieusement » les bagages et autres ordinateurs.

15′ avant l’heure du rendez-vous nous nous présentons à l’entrée d’une tente, devant  l’Ambassade : fouille méticuleuse des sacs, passage du détecteur de métaux, vérification que le dossier est complet.  Nous pouvons alors entrer dans un premier sas où on nous garde téléphones, iPads, clés, câbles, chargeurs, ceintures, montres que nous pourrons récupérer à la sortie.
Entrée dans l’Ambassade-même où une longue file est déjà en attente.
Nous patientons une vingtaine de minutes avant de passer à un des multiples guichets.

Vérification du dossier, prise des empreintes des 10 doigts.
C’est bon, on peut passer à un autre guichet où on nous demande pourquoi nous n’avons pas simplement demandé un ESTA : parce que nous comptons rester plus longtemps….
Ok, vous allez recevoir vos passeports avec les visas par la poste d’ici une semaine.
Merci Monsieur… au revoir… et nous voilà dehors, prêts à profiter d’une superbe journée pour se balader dans Paris.

.

Dernière ligne droite

Notre « Van » est presque au point, il ne reste que quelques détails à peaufiner, suivi d’un check-up complet des freins de boulons, des niveaux, etc

Le changement des pivots de direction, dernière grosse intervention mécanique, se fera juste avant le C.T. d’avril prochain au moment où notre fourgonnette chaussera ses premiers pneumatiques de voyage.

J’avoue qu’entreprendre ce genre de travail à l’extérieur en janvier/février ne me motive pas beaucoup.

amenagement Citroën OASI

Côté assurance, les contrats spécifiques camping-car sont beaucoup plus avantageux et mieux adaptés à notre fourgonnette.

Nous avons donc fait expertiser l’Acadiane afin qu’elle soit assimilée par l’assureur au modèle « Oasi®  » de Citroën, produite en petites séries au début des années 1980.

Reise Ente 1983

Ou à la version concurrente que l’on trouvait en Allemagne, dénommée «Die Reise Ente® »

Le rapport d’expert ne devrait tarder à arriver, on est impatients de le lire.

Je suis revenu de ce rendez-vous avec quelques conseils judicieux, que je ne vais pas tarder à mettre en place . . .

Assurances

Un sujet souvent traité sur le net et rarement clairement résolu.

Un véhicule européen avec une carte verte émise par un assureur du vieux continent a une validité territoriale.
La rubrique n°8 du document énumère les pays garantissant une couverture et éventuellement les restrictions spécifiques à certains pays comme pour la Serbie, l’Azerbaïdjan ou encore Chypre . . .

Quid pour le continent sud américain ?

Le courtier Régis Marie  propose une assurance Allianz de 90 jours à compter du jour où le véhicule arrive sur le continent sud américain.  Donc ça nous laisse le temps de se poser pour ensuite prendre une assurance « MerCoSur » qui couvre Chili, Argentine, Bolivie, Pérou, Brésil, Uruguay et Paraguay.

Pour les autres pays d’Amérique du Sud ou Centrale, il y a des vendeurs d’assurance (surtout RC) à la plupart des postes frontière. Lire la suite

Transport Maritime

Le roulier ou « Roll-On Roll-Off » ou encore « Ro-Ro » est le mode de transport le plus sûr et le plus économique des transports maritimes pour les véhicules roulants.

En fait il s’agit tout simplement d’un ferry-boat de haute mer, le chargement se fait directement par une rampe à l’arrière du bateau, cela permet d’économiser la location du container, les frais de manutention de celui-ci, et le calage du véhicule dans le container puisqu’il est réalisé avec des sangles dans la cale du navire au moment où le véhicule est stationné pour le voyage.


image

En janvier 2017 nous nous sommes mis sur liste d’attente pour réserver notre cabine. En novembre 2017, nous avons payé un acompte. Nous avons eu une date approximative de départ et le nom du cargo. Ces informations pourront varier plusieurs fois d’ici le départ.

Le port d’embarquement sera Anvers à destination de Montévidéo.

La réception est effectuée 2 jours ouvrables après l’arrivée du navire et la deuche sera chargée endéans les 2 jours ouvrables soit un délai maximum de 4 jours.

imageIl y a de nombreux transitaires qui proposent la prestation, dont Seabridge une société basée en Allemagne.
Elle s’est spécialisée dans le voyage organisé en camping-cars, « l’aventure sans imprévus, dans le confort et la convivialité d’un voyage organisé » qu’ils disent.

Pour une aventure avec un grand A, un petit budget et plus de convivialité, on a plutôt intérêt à s’orienter vers CCC.

CCC, ou Catalina Cargo Conseil, est une structure indépendante spécialisée en tout ce qui concerne les activités des navires cargo. Les conseils sont nombreux, la réponse aux mails est rapide et le contact téléphonique aisé. 

Pour une demande spécifique et en particulier pour les véhicules accompagnés, vous aurez plus de chance de trouver le cargo adapté à vos souhaits et à votre budget, en passant par (clic)Catalina da Silva

Notre itinéraire correspond au circuit référencé 604 chez CCC.

Navires rouliers (Ro-Ro) italiens de la compagnie Grimaldi, à destination de l’Uruguay (25/32 jours) uniquement avec véhicule accompagné.
Anvers, Belgique- Dakar, Sénégal – parfois d’autres escales africaines – Rio de Janeiro, Santos et Paranaguá, Brésil- Montevideo, Uruguay.

Fréquence = actuellement trois départs par mois.
– Embarquement uniquement en Europe et débarquement uniquement à Montevideo.
– Quel que soit le port d’embarquement en Europe, le prix sera le même.

Navires : 6 navires, 2 cabines doubles intérieures (sans hublot), lits superposés, 3 cabines doubles extérieures (avec hublot), 2 lits bas et 1 suite double extérieure (avec hublot), grand lit à bord de chaque navire. Certains navires ne disposent que de cabines intérieures.

imageLe coût d’une couchette est relativement élevé mais il faut prendre en compte que l’on est logé et nourri durant tout le temps du trajet qui est de 3 à 4 semaines pour Montevideo.

Les plus :
– Accompagner son véhicule permet de faire le chargement et le déchargement soi-même, ce qui représente une économie financière sur ces prestations et un petit plus quand on sait qu’un boite de vitesse de 2cv n’est pas comparable à celle d’un camping-car moderne.
– Arrivé à destination, il ne faut pas se préoccuper de trouver un hébergement pour la période de déchargement et de dédouanement.

Les moins :
– On n’est informé de la date probable d’embarquement que deux ou trois mois avant le départ.
– Une fois la date de départ fixée, une fourchette qui va de quelques jours à deux semaines peut encore y être appliquée jusqu’à un mois avant.
– Les places étant rares, il faut faire la réservation plus d’un an à l’avance.

Documents (à disposer au moins un mois avant départ) :
Pour le passager :
– passeport en cours de validité d’au moins 6 mois après retour
– vaccin international fièvre jaune en vigueur et obligatoire
– attestation d’assurance assistance, frais médicaux, rapatriement car il n’y a pas de médecin à bord
Pour le véhicule :
– carte grise
– permis national
– permis international pour l’Amérique du Sud
– assurance de responsabilité civile véhicule/conducteur incluant les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay).

Sites pour suivre navires et dates :
(clic)www.grimaldi-freightercruises.com – Cliquer sur la loupe, introduire l’année de votre réservation et votre numéro de dossier (file)
(clic)www.net.grimaldi.co.uk : cliquer sur Schedules et sélectionnez South America
– si vous tapez le nom du navire sur Google, le site Marine Traffic vous donne les dernières positions du navire.