La ville se situe à 2200 m d’altitude. On l’a adorée ! Soleil toute la journée, fraîcheur le soir et la nuit. On se réveille avec 14 degrés. Quel bonheur !
Le camping est un peu en dehors de la ville mais on peut la rejoindre à pied sans problème.
Charmante, colorée, qui a su se moderniser sans perdre de son cachet.
Nous en apprenons un peu plus sur le mouvement zapatiste qui a démarré ici en 1994.
On teste nos premiers burritos et tacos mexicains.
Seule déception, impossible pour l’instant de trouver de la Corona, il n’y a que de la Sol, Modelo ou Tecate. Mais on n’est pas encore partis !
Les habitants tressent les « rameaux » de maïs pour le dimanche saint.
Sans commentaire
Comme on est bien installés au camping, Ptiket a droit à sa vidange des 4000
Nous avons dormi dans le jardin d’un petit hôtel à 15km de la frontière, histoire d’arriver tôt à la douane. Et on a bien fait car nous devons avancer nos montres d’une heure.
La Mesilla, comme toutes les villes frontière en Amérique latine, est bouillonnante et grouillante de gens qui passent d’un pays à l’autre comme s’ils traversaient la rue.
Pas de problème pour sortir du Guatemala. Ils récupèrent le sticker qu’ils avaient collé sur le pare-brise. Juste après être passé côté mexicain, un petit coup de fumigation, 95 pesos et on peut continuer jusqu’au poste frontière à 4km.
Rien de compliqué non plus à cette douane si ce n’est les photocopies à faire en face et une caution de 200 dollars américains que l’on nous restituera en partie à la sortie du pays. Mais c’est toujours long, long. 2h30 en tout. La vignette qui nous autorise à circuler est tellement grande qu’on a du mal à lui trouver une place sans qu’elle nous cache la vue. Derrière le rétro, ça fait l’affaire.
Nous entrons dans le 14ème pays de notre voyage et le dernier d’Amérique latine.
Après quelques km de piste et de route couverte de trous bien profonds, la situation s’améliore et nous traversons de grandes forêts de pins. A chaque village traversé, il faut compter une bonne dizaine de topes (casse-vitesse), pas toujours signalés.
Les villages sont typiques, maisons basses colorées aux toits de tuiles et on commence à voir pas mal de coccinelles.
Chichicastenango oublié, on se tourne vers le lac Atitlan.
Nous bivouaquons au bord du lac en compagnie d’une famille belge (Arlon), d’une famille de la région parisienne et un couple d’Américains du New Hampshire.
L’endroit est superbe, deux volcans nous font face, pour l’instant un peu cachés par la brume.
Mais l’histoire se répète et maintenant que nous sommes descendus, il est évident que nous ne pourrons pas remonter ici non plus.
Greg, qui voyage avec un gros camion camping-car nous propose de nous remorquer. Ouf !
Comme ils ne partent que vendredi, nous profitons de cette journée imprévue pour visiter les villages alentour avec Ross et Eilen.
C’est en tuk-tuk que nous descendons à Panajachel. Normalement il n’y a que 3 places à l’arrière mais je partage le siège du chauffeur en me tenant fermement pour ne pas être éjectée dans les tournants.
Correspondance de tuk-tuk pour Santa Catarina
Et un dernier tuk-tuk pour San Antonio où une habitante nous entraîne dans une fabrique de poteries
Le lendemain matin nous avons le bonheur de voir le Tolimàn et le San Pedro parfaitement dégagés.
Comme prévu, nous attachons Ptiket à son grand frère et nous voilà partis.
Greg y va en douceur mais nous subissons malgré tout quelques à-coups car un camion très lent ralentit la progression. A force, la sangle casse. Le gros camping-car et la deuche arrêtés dans un tournant, c’est tout le trafic qui est bloqué dans les 2 sens. On se raccroche rapidement et on repart jusqu’à la sortie du village de Solola.
On n’y serait jamais arrivé sans les « AtypicalYear » !
Nous pouvons continuer notre route vers la frontière mexicaine.
En revenant de Tikal, on repasse une nuit chez les voileux de Rio Dulce, on retraverse la banlieue de Guatemala Ciudad et on prend la petite route vers Chichicastenango.
Cette petite ville est réputée pour son marché du jeudi et du vendredi. Nous sommes mercredi mais nous savons par expérience que les étals des grands marchés cachent toute l’architecture de la ville.
La route est sinueuse, jolie, mais nous sommes un peu tendus car les descentes sont de plus en plus raides. Et après les descentes, ça commence à remonter…
4km avant d’atteindre la ville, le mur. 21m de dénivelé à franchir en 42m ! Même délire qu’au Costa Rica.
Rien à faire, on doit s’arrêter et rebrousser chemin. Quelle déception !
Frustrés on repart mais les réjouissances ne s’arrêtent pas là.
Dans une montée en épingle à cheveux, Ptiket est à bout de souffle. Un camion-plateau nous dépasse et s’arrête. Le chauffeur nous demande si on a besoin d’eau. Ben non, on a besoin d’air ! Et on lui tend la sangle de remorquage qu’il accroche à son camion et nous tracte jusqu’au mirador. Il y aura laissé un peu de gomme à chaque tournant serré.
Depuis Antigua, nous faisons une étape à Rio Dulce, zone très fréquentée des marins qui mettent leur bateau à l’abri des ouragans et tempêtes. Nous sommes un peu perdus dans la quatrième dimension car c’est un environnement qu’on a bien connu il y a 4 ans. On discute pas mal avec les voileux qui ont mis leur bateau à sec pour y faire quelques travaux parfois conséquents.
Le lendemain nous arrivons à Tikal, on dort à l’entrée du site pour pouvoir y accéder à la première heure le matin suivant.
Tikal est un site archéologique Maya de 16km2 où sont localisés plus de 4000 structures et constructions. Les premières pyramides dateraient de 800 avant JC et les plus récentes de 900 après JC.
Nous parcourons au total 11km pour voir toutes les pyramides et temples, même les plus éloignés.
Je craignais que ce dimanche amène une foule de touristes mais même en milieu de journée les visiteurs sont peu nombreux et nous sommes souvent tout seuls.
Les dindons ocellés (alias Glouglou) sont magnifiques, les coatis toujours à la recherche de nourriture, les singes araignées dans les arbres cueillent les mangues et leurs cousins hurleurs font résonner la jungle de leurs cris, un toucan s’envole juste devant nous. Mais le jaguar est resté caché.
Le Guatemala compte 37 volcans et l’Acatenango est celui qu’il faut conquérir. Plusieurs voyageurs, de Portland à Maubeuge, nous ont fortement conseillé ce trek qui se déroule sur 1 jour et demi.
Nous sortons les vêtements chauds du fond des coffres, polaires, bonnets, gants, bâtons ….
L’agence locale avec qui nous partons vient nous chercher à 7h30 pour nous conduire dans un petit village à 45’ de Antigua. Là, ceux qui ne sont pas équipés, peuvent louer du matériel et nous recevons une lunchbox qui s’ajoute à notre sac à dos déjà chargé de 4l d’eau.
5´ de route et nous sommes au départ du sentier, à 2420m. Nous sommes un groupe de 10 personnes, 8 trentenaires, plus 4 guides qui porteront les sacs de certains des 8.
L’organisateur nous donne les dernières consignes, nous rappelle que si le corps n’en peut plus, c’est notre mental qui nous mènera au sommet… ?… heureusement qu’on a déjà payé sinon je serais repartie en courant …!
De fait, le chemin grimpe très fort dès le début, dans du sable mou, soulevant énormément de poussière. Quand le chemin devient trop raide, des marches ont été aménagées mais tellement hautes que c’est encore pire.
Les guides s’arrêtent régulièrement pour nous reposer. Vers 13h, nous sortons notre lunchbox contenant du riz, poulet, légumes. Un peu de poids en moins.
Au bout de 4h d’efforts intenses, le guide nous informe qu’il n’y en a plus que pour 1h et ce sera plat. En réalité, ça ondule quand même pas mal…
A 15h, nous arrivons au camp de base. 3600m. Les tentes sont montées et à l’intérieur des mousses et sacs de couchage chauds.
On prend le temps d’admirer le volcan Fuego qui est juste en face et puis on plonge dans une sieste bien méritée.
Quand le jour commence à disparaître, le guide vient nous proposer quelque chose qu’on ne comprend pas mais par principe on accepte. Nous ne sommes que 3 à le suivre, les autres ronflent. Il nous emmène là où le soleil se couche. Nous pouvons toucher du doigt les nuages qui dansent autour de nous sans pour autant nous gâcher la vue.
Le Fuego explose à intervalles réguliers, crachant de la lave et des pierres.
Le soleil disparu, réunis autour d’un feu de camp, nous faisons honneur au repas que nous ont préparé les guides. Au menu, purée de frijoles noirs, purée de patates, riz au poulet et pour finir chocolat chaud et chamallows à faire fondre au-dessus du feu.
Tout le monde ira se coucher rapidement, la nuit sera courte, entre les grondements du Fuego, ses éruptions et le vent qui agite les toiles de tente. Heureusement les sacs de couchage sont chauds.
A 4h du matin, debouts pour finir l’ascension et profiter du lever de soleil. 3950m.
Le Fuego célèbre à sa manière notre réussite.
On en prend plein les yeux et c’est à regrets qu’on redescend au camp de base mais on commence à avoir froid et faim. Il suffira de 15´ car les guides nous font dévaler des coulées de pierres ponces, ce qui est très marrant et beaucoup plus rapide.
Le petit déjeuner est constitué d’une soupe de riz ultra-sucrée (le chien s’est régalé) et de pancakes, banane.
On pourrait se dire qu’on a fait le plus dur, mais que nenni ! La descente, bien sûre aussi raide que la montée mais dans l’autre sens, est un vrai calvaire. Les genoux encaissent, les cuisses flageolent, on glisse, et je finis en beauté en m’étalant de tout mon long. A part mon amour-propre, pas de bobo. On rejoint le point de départ couverts d’une épaisse couche de poussière.
Avant d’arriver à notre prochaine étape, il faut traverser la grande banlieue de Guatemala Ciudad, ses bouchons, ses grands centres commerciaux, sa pollution.
Nous sommes montés à près de 2150m d’altitude pour redescendre très vite à 1600m en arrivant à Antigua. Nous dormirons devant un charmant hostal où nous pourrons profiter du jardin, de la cuisine et des douches (chaudes !!).
Le soir, nous nous rendons à pied au centre de la ville et nous arrivons juste au moment où se déroule une procession religieuse. A la fin du cortège, une armée de balayeurs se charge de ramasser (presque) tous les détritus et les restes de décorations à base de sciure colorée sur lesquelles les pèlerins ont marché.
La place principale est bondée, il faut se faufiler entre les étals de nourriture, de pupusas, de tortillas qui cuisent, de churros, de tout un tas de nourriture qui frit.
Le lendemain nous parcourons toutes les rues pavées de cette ville coloniale qui a subi plusieurs tremblements de terre. Certains édifices tiennent tout juste debout mais l’endroit est superbe et un peu moins chaud qu’ailleurs.
En toile de fond, les volcans, paisibles ou menaçants.
Ce passage de frontière est l’un des plus simples que l’on ait eu en Amérique centrale.
La sortie du Salvador ne prend que 30´. Même pas besoin de la copie du titre d’importation du véhicule. Il y a tellement peu de monde que les douaniers se débrouillent sans.
Pour entrer au Guatemala, après avoir passé le pont, je change des dollars en quetzals car il faut payer un droit de circuler à la banque et uniquement en cash.
Le douanier qui remplit péniblement le document adore la voiture et ressort de son bureau plusieurs fois pour soi-disant vérifier un renseignement sur la deuche. Pendant qu’on attend, c’est le défilé de selfies.
Le douanier finit par nous apposer un autocollant sur le pare-brise avant de prendre plusieurs photos et de nous souhaiter bon voyage.
Pour rejoindre Santa Ana, nous longeons le lac Coatepeque, un cratère de 16km de diamètre. Plusieurs volcans se dessinent à l’horizon un peu brumeux.
Nous avons plusieurs fois été mis en garde concernant les problèmes de sécurité au Salvador. Si nous n’avons jusqu’à présent eu aucun problème de ce genre, nous observons qu’il y a vraiment beaucoup de gardes armés devant chaque commerce, dans les stations d’essence, sur les parkings des supermarchés, aux miradors le long de la route. Nous croisons des pick-ups remplis d’hommes en treillis militaire, armés et dont le visage est masqué par des foulards noirs. Dans les parcs publics, des panneaux interdisent les armes à feu. Pour boire un café, il faut sonner pour que quelqu’un vienne ouvrir la grille. Même si on veut rester positifs, il règne malgré tout une atmosphère qui n’incite pas trop à la flânerie.
Nous visitons néanmoins Santa Ana, la 2ème ville du Salvador, son théâtre, sa cathédrale, son palais municipal dans le jardin duquel trône un Manneken Pis en bronze !?? Nous n’avons pas d’explication…
Nous parcourons aussi la Ruta de Las Flores et ses petits villages aux rues pavées et ornés de jolies peintures murales.
Le week-end à Juayua, une multitude de petits restaurants envahissent les rues et servent de copieux plats typiques. Sous les crevettes et le poisson frit, il y a, en plus du riz, des pupusas, des pommes de terre et une demi carotte de maïs.
Avant de quitter la Playa Cuco, nous prenons le temps de coller du film teinté sur les vitres latérales avant de l’auto en espérant que le soleil nous cramera moins les avant-bras.
Puis nous continuons la petite route de côte mais sans aucune vue sur la mer car tout est privé et caché par de hauts murs. On remonte donc vers une route plus roulante.
En milieu d’après-midi nous arrivons à la Playa Palmarcito, moins courue que El Tunco.
Le plaisir de notre voyage c’est de pouvoir décider de rester et de ne rien faire. Nous sommes dans un petit hostal à 100m de la plage de sable noir. Les hamacs, la piscine, l’ambiance calme et sympathique des autres guests, tout nous incite au farniente.
Mais avant il faut d’abord inverser sur la jante le pneu de la roue arrière droite qui ne s’use que d’un côté à cause du fort vent latéral, comme en Patagonie (sauf qu’ici le vent est brûlant). Pendant ce temps, j’alimente le blog, pour satisfaire nos nombreux fans..;-)
Pour construire les palapas, ils récupèrent les feuilles de palmiers qui encombrent les jardins alentours.