Pour nous remettre des frayeurs pour arriver jusqu’ici (voir article précédent), nous nous installons pour bivouaquer sur un plateau où à une époque il y a eu une petite piste d’atterrissage mais il n’en reste que le mat de la manche à air. Nous sommes sur le plateau au sommet du Canyon du Rio Las Pinturas, au bord de la falaise. Seuls au monde.
Le lendemain nous n’avons plus que quelques km à faire pour arriver à la cabane des gardiens et c’est obligatoirement avec un guide que nous partons voir les peintures rupestres.
Classé au Patrimoine de l’Unesco ce site se trouve à flanc de falaise du canyon. Environ 2000 peintures rupestres datant, pour les plus anciennes de 9000 ans. Des mains en négatif (aucune en positif), des scènes de chasse de guanacos, des peludos, des pattes de nandous et de pumas, des lézards. Plus récentes, des formes géométriques. Tous les membres des familles ont apposé leur main, avec des pigments rouges, noirs, blancs et même verts. Les peintures sont toutes à l’extérieur mais dans un état de conservation incroyable grâce apparemment à un air très sec. Les populations d’éleveurs connaissaient leur existence depuis toujours mais ce n’est qu’en 1941 qu’un scientifique en a fait les premières photos. La guide parle anglais et comme nous ne sommes que 4 (avec un couple d’allemands), nous pouvons bien discuter.
Nous reprenons ensuite la route jusqu’à Perito Moreno, petite ville pluvieuse où nous resterons deux nuits pour cause de vidange et de lessive, avant d’attaquer la Carretera Austral par Chile Chico.
On avait juste à monter sur la Ruta 40, faire le plein aux 2 stations sur la route et arriver à La Cueva de Las Manos. Mais c’était trop simple.
A Tres Lagos, les pleins d’essence et de pain faits, les policiers ont fermé l’accès à la 40 et nous obligent à prendre la 288 vers l’Est.
On essaie de négocier en expliquant que les ripios ne nous font plus peur mais il y aurait trop de boue, donc passage interdit.
Nous voilà sur une piste qui va nous faire faire 170km de détour en nous ramenant presque sur la côte Est.
Ensuite on peut récupérer la 27, asphaltée, jusqu’à GobernadorGregores.
Là, pour une raison obscure, la station ne fonctionne pas. Nous passons la nuit sur le parking et à minuit il y a tout d’un coup une longue file de voitures qui viennent s’approvisionner. On regarde le manège pendant un moment et puis on se dit qu’on ne va pas attendre le matin pour faire pareil. Quentin enfile son pantalon et, au volant de notre lit, s’insère dans la file et fait le plein. Il se re-gare et on se rendort.
Le lendemain on continue sur la 40 jusqu’à Bajo Caracoles, 15 habitants et une station service mais pas d’essence. Heureusement nous avons 30l dans la remorque.
On en met 20 dans le réservoir et 30km plus loin on prend la piste qui traverse le canyon du Rio Las Pinturas. Grandiose (voir prochain article…)
Mais j’aimerais connaître l’ingénieur futé qui s’est dit qu’il suffisait de tracer une route tout droit vers le fond du canyon et puis tout droit vers le sommet.
Quand on arrive en haut de la descente, on ne voit même pas le bas de la route. Descendre ça va, même si le témoin des freins s’affole mais remonter, avec sous les roues des gros graviers qui roulent, c’est super limite.
Il n’est pas question que l’on refasse cette piste en sens inverse. Donc, après la visite de La Cueva, nous devons retourner quasi jusqu’à Bajo Caracoles (50km de très mauvaise piste) pour ensuite remonter jusqu’à Perito Moreno, la ville. On aura juste assez d’essence.
Contrairement à ce que nous avaient pronostiqué les gardes du parc, ce matin, pas un seul nuage. Nous nous réveillons tôt (oui, 7h30, c’est tôt) parce que nous savions que nous aurions au moins un créneau le matin pour profiter de la randonnée vers le mirador. Tout est gelé, la montagne se découpe sur le ciel encore endormi.
Je dois ici ouvrir une parenthèse importante. J’ai épuisé mon dictionnaire des synonymes, je n’ai plus de mots pour qualifier les beautés naturelles que nous croisons. Alors soit je redonde et c’est lassant, soit je vous laisse poser les adjectifs aux endroits appropriés, ce qui me simplifie la narration. J’opte donc de commun accord pour la seconde solution.
A 8h on démarre la montée.
Le sentier grimpe d’emblée très raide. Le sol et donc la boue sont gelés.
Premier arrêt au mirador de Las Vueltas.
Les coups de bec des Piverts Géants à tête rouge résonnent dans le silence du matin.
Nous maintenons notre cadence tout en scrutant le ciel. Nous ne sommes pas à l’abri d’un petit nuage vicieux qui viendrait cacher le sommet de la montagne.
A la sortie de la forêt, le voilà, droit devant, lumineux. On se pose pour absorber cette vue incroyable. Le soleil nous réchauffe.
Le sentier continue vers le Lago Capri, complètement gelé, le Fitz Roy peut s’y refléter. C’est le moment de sortir le pique-nique et le réchaud pour se faire une tasse de thé et profiter.
Au loin, on entend un grondement d’avalanche.
Un condor passe.
Puis c’est la redescente, le sol s’est réchauffé et la gadoue réapparaît sur le chemin. On descend lentement, pas envie de quitter cet endroit magique.
Nous sommes partis d’El Calafate après avoir consciencieusement graissé les pivots de la deuche.
Au bout de 80km à lutter contre le vent, Pti Ket se remet à crachoter. Nous nous arrêtons près d’une maison de chantier et Quentin commence à démonter le carbu, jusqu’à la pompe à essence. On commence à avoir l’habitude. Il retire le joint papier et ne laisse que l’entretoise pour profiter de toute l’amplitude de la tige de commande. Donc plus de pression pour décoller les crasses qui arrivent au robinet pointeau et qui le bloquent. 1h plus tard, les pieds et doigts gelés on repart avec 3cm de boue sous les semelles. On s’arrête un peu plus loin pour tout gratter.
Arrivés aux environs de Tres Lagos, nous nous arrêtons dans une petite station service isolée où nous pouvons faire le plein et rester dormir.
Le lendemain, nous repartons pour El Chaltén. Il bruine, puis il neige, puis il y a du soleil.Les montagnes enneigées se profilent au loin. Nous longeons le Lago Argentino aux eaux turquoises.
Et nous entrons dans le Parc National des Glaciers.
La ville d’El Chalten est coincée entre les montagnes, le Rio Las Vueltas et le Rio Fitz Roy. En Tehuelche, son nom signifie « montagne enfumée ».
LA station d’essence d’El Chaltén
Pour nous mettre en jambe, nous faisons la petite randonnée qui mène au Salto Chorillo.
Le ciel se dégage de plus en plus et quand nous revenons en ville, en tournant la tête, nous pouvons admirer la chaîne de montagnes dont le Fitz Roy et le Cerro Torre, les plus majestueux.
De notre bivouac à l’entrée de la ville nous pouvons les regarder jusqu’à la nuit tombée. Demain, nous montons au mirador pour essayer de les voir de plus près.
80 km pour traverser la vallée glaciaire à l’ouest de El Calafate et contourner le Cerro Mitre.
Nous voici devant le glacier Perito Moreno.
Bien que haut de 70m, large de 5km et 30km de long, il n’est qu’une partie d’un grand champ de glace de 360km entre le Chili et l’Argentine comprenant 48 glaciers majeurs pour une surface totale de 12.500km2. Il est considéré comme un des plus stables de la planète et avance de 2m par jour. On peut l’observer de très près grâce à un chemin de passerelles de 4km.
C’est un spectacle sons et lumières. Son aspect change au gré des apparitions du soleil et des ombres des nuages. On entend comme des coups de tonnerre provenant du coeur du glacier et on reste en éveil pour ne pas rater la chute des morceaux de glace.
Francisco Perito Moreno est un illustre naturaliste et explorateur de la Patagonie. Sa dernière expédition l’a mené jusqu’au Lago Argentino mais il n’atteindra jamais le glacier qui aujourd’hui porte son nom.
C’est une ville morte que nous quittons ce matin, Puerto Natales a dignement fêté sa Fet’Nat’.
Nous partons par la Ruta 9 jusqu’à l’embranchement qui nous mène au col Dorotea, petite station de ski. La montagne est bien blanche mais la route en béton est propre.
Tout de suite après le col, nous passons la frontière chilienne en 5 minutes et 3km plus loin, les Argentins restent bouche bée devant notre véhicule et nous laissent passer sans rien vérifier. Alors qu’on avait englouti nos 2 dernières tomates et notre avocat juste avant.. puis c’est la descente vers Rio Turbio où on peut se réapprovisionner. Nous traversons une grande vallée où ils exploitent et traitent le charbon.
De là, nous montons sur la fameuse Ruta 40. C’est parti pour notre remontée vers le nord. Très belle route. Trop belle?
Après avoir fait le plein dans une mini station à Tepi Aike, on décide de bifurquer sur la RP7 qui est en fait l’ancienne 40 et qui est un raccourci.
Fausse Bonne Idée ? Oui et non.
La mauvaise nouvelle c’est que la piste est défoncée, boue, gros cailloux qui affleurent, grosse tôle ondulée. Nous roulons à 20-30km/h. L’avantage c’est qu’on profite bien du paysage qui lui est, et c’est LA bonne nouvelle, magnifique. On retrouve nos steppes patagoniennes mais avec du relief et les montagnes enneigées au loin.
A mi-chemin sur cette piste, on décide de bivouaquer à côté de l’ancien poste de police désaffecté. Il y a une petite rivière et aucun passage. La nuit sera très froide et on se lève avec -2 degrés mais un magnifique lever de soleil.
Au bout de 70 km de piste, on retrouve la 40 qui nous offre aussi des vues extraordinaires.
Nous atteignons El Calafate en fin de matinée. Pas de pluie ni de vent.
Installés dans un camping en bord de rivière et à 2 pas du centre ville, nous décidons de changer les pneus arrière qui sont vraiment trop usés. On prend les 2 jantes prêtes (sur le capot et sur le toit) avec des pneus neufs et on garde les vieux en cas de crevaison. Par contre le cric a rendu l’âme et on fait 4 boutiques en ville pour en trouver un neuf. On sait qu’on ne trouvera pas le même puisque c’est un spécial Dyane mais il aura fallu 5 boutiques pour finalement trouver celui qui convient le mieux, en losange à vis.
C’est sur la Plaza de Armas Arturo Prat qu’a lieu la commémoration de l’indépendance du Chili. Présentation des différentes armes de l’armée chiliennne, remise de médailles aux plus méritants, salut des gauchos à la municipalité, démonstration de danses traditionnelles qui nous rappellent notre soirée à San Antonio de Areco, le 4 août dernier. Même les édiles descendent de la tribune officielle pour aller faire quelques pas avec les danseurs. En clôture, le défilé des forces armées et des secours comme les bomberos qui passent dans leurs camions, toutes sirènes hurlantes.
Le soir, c’est asados où nous nous « régalerons » d’un choripan accompagné d’un Terremoto (vin blanc fermenté, glace ananas, grenadine).
Grâce à notre Ange Gardien, nous avons pu profiter de 2 nuits à l’hôtel avec vue sur le Golfo Almirante Montt. Cela fait quand même 65 jours que nous dormons dans notre courageuse deuche, notre dernier passage dans un camping date de 18 jours, notre dernière douche de 6 jours, notre dernière lessive de 8 jours…et Quentin a renversé sa tasse de café sur les matelas….
Demain nous reprenons la route vers El Calafate et le Perito Moreno
Avant de quitter Puerto Natales, nous faisons le plein d’essence et remplissons les 2 bidons de 10l en réserve car il n’y aura aucune station et nous devons pouvoir circuler un peu dans le parc aussi.
C’est sous des trombes d’eau et une tempête de vent (c’est plus fort que vent fort) que nous entrons dans le parc par la Laguna Amarga. Le garde nous indique les 4 seuls endroits où nous pouvons rester dormir et nous fait payer 1/2 tarif vu la saison. La piste est sinueuse, caillouteuse et très pentue. Tout à coup, une rafale de vent soulève les cailloux de la piste et les projette sur la voiture. Ils volent comme des fétus de paille et provoquent un gros impact en plein milieu du pare-brise.
Nous arrivons péniblement à Zona Pudeto mais ce qu’on a pu voir du paysage entre 2 coups d’essuie-glace a l’air magnifique. C’est ici qu’on pensait passer la nuit, devant le lac Pehoé, mais on voit littéralement arriver la rafale sur la surface du lac qui emporte ensuite la terre et nous crible de projectiles. Ok, ce sera pas ici. Nous continuons alors jusqu’à Las Carretas où il y a une maison de gardiens et un petit musée explicatif. Ouf, ici c’est plus calme et les baños sont chauffés.
Le lendemain, le vent est bien moins fort et le soleil finira par dissiper le brouillard. Nous allons jusqu’au Lago Grey. Pour y accéder, il faut emprunter un petit pont suspendu au-dessus du rio Grey. Le lac est alimenté par un glacier avec de gros blocs de glace bleutés qui dérivent à sa surface pour s’échouer sur la plage de gravier noir. Ils sont à portée de mains. Le site est magnifique. D’autres sentiers partent de cet endroit mais ils ne peuvent être empruntés qu’avec un guide …
Après avoir déjeuné face au glacier, nous reprenons la piste vers notre bivouac raté d’hier. Dans ce sens, nous faisons face aux pics pointus alors qu’ils sont complètement dégagés.
Quelle chance ! Ça ne doit pas arriver souvent. Plus on avance et plus on se rapproche et ce soir nous dormirons quasiment à leurs pieds, face au lac Pehoé qui est beaucoup plus serein qu’hier. Quentin entreprend de décrasser la voiture avec l’eau du lac tout en discutant avec un couple d’oies sauvages peu farouches.
Au 3ème jour, l’eau du lac est comme un miroir, c’est le calme plat mais il ne fait qu’un tout petit degré. Nous partons sur le sentier qui nous mène d’abord au Salto Grande et au bout d’une heure au bord du lac Nordenskjöld, au mirador Cuernos. En 2011, 170km2 du parc ont été dévastés par un incendie provoqué par un touriste qui voulait faire du feu. Il ne reste plus que des troncs morts, blanchis comme les os d’un squelette de guanaco.
Nous revenons à l’auto juste avant qu’il ne commence à tomber de la neige fondante.
Au 4ème jour, on se réveille avec 7cm de neige !! On va voir l’employé du parc qui loge à côté pour lui demander si il va neiger toute la journée ; « oh, non, dit-il, c’est plutôt de la pluie »… Ah chouette… « Mais si il y a un coup de froid, ça peut devenir de la neige… » Ah bon ! Vous pensez qu’on peut rouler jusqu’à la sortie du parc ? « Oui pas de souci, ça passe ! ». Pas vraiment convaincus, on décide de partir pour ne pas être complètement bloqués.
Au premier raidillon, on arrête de rigoler et on met les chaînes (merci Michel Ehald !). On avance pas trop mal, juste les montées sont un peu rock’n’roll. On pousse mentalement pour pas devoir sortir pousser et ça passe.On aura vraiment vu le parc sous tous ses aspects.
Les guanacos eux s’en fichent de la neige.
Une fois sortis, c’est denouveau de la neige fondante, nous pouvons enlever les chaines et nous repartons vers Puerto Natales pour participer à la Fête de l’Indépendance du Chili qui a lieu demain, le 18 septembre.
Nous sommes passés par des régions très reculées et dans des villes où le wifi est plutôt lent, ce qui explique que je n’ai pas pu mettre d’article sur le blog depuis un moment. Voici le récit de ces derniers jours.
Plus de 200km de route nous attendent pour rejoindre Porvenir, dont 100km de piste. Le vent ne va pas nous aider et nous devons repasser la frontière à San Sebastian pour entrer au Chili.
Finalement la route n’a pas été trop mauvaise et nous arrivons à Porvenir en milieu d’après-midi.
On est un peu étonnés du nombre de gens qui veulent prendre la deuche en photo. En Argentine, oui, mais au Chili ils sont quand même moins fans. Un fermier dans un gros 4×4 finira par nous expliquer qu’ils nous a vus à la télé de Ushuaia !!
Je retire 300.000 pesos au distributeur de billets. Non, je ne pourrai pas m’acheter un hôtel avec cette somme, ça ne représente qu’un peu plus de 300€…
On pensait rester une nuit ici mais la ville, quoique joliment colorée, n’a d’autre intérêt que son ferry qui rejoint Punta Arenas et nous pouvons encore prendre le bateau de 18h. La traversée du détroit de Magellan dure environ 2h et c’est de nuit que nous débarquons.
Pas de camping à Punta Arenas, il pleut, le vent souffle fort (j’ai l’impression de rabâcher à propos de ce vent), donc dans l’urgence, nous nous garons sur une petite place.
Le lendemain, nous parcourons la ville à pied. Rien de très particulier si ce n’est les fantômes des grands navigateurs qui sont passés par ici avant de partir explorer plus au sud, comme D’Urville, Amudsen ou De Gerlache sur son Belgica. Le bord de mer est agréable et des cormorans impériaux se prélassent sur les restes d’un ponton en bois.
Au moment de reprendre la voiture, nous retrouvons le pneu de la remorque à plat. On le remplace par la roue de secours. On s’apercevra plus tard que le pneu n’est pas crevé et qu’il a sans doute déjanté faute de pression suffisante. Maintenant il est équipé d’une chambre à air.
La nuit suivante nous la passerons au nord de Punta Arenas, dans un parc en bord de falaise. Comme d’habitude, nous sommes seuls et on voit des lièvres courir d’un bosquet à l’autre.
C’est dans un routier au bord de la Ruta 9 que nous pourrons enfin prendre une douche. C’est une épicerie qui fait aussi resto et douches à 2€.
La route pour Puerto Natales est terrible. Nous roulons en crabe et passons parfois sous la barre des 50 km/h. Usés, nous nous arrêtons à Villa Tehuelches pour prendre un café. 3 rues, une école, une bibliothèque et un rodéo ! Le patron du café est un vrai gaucho mais ici c’est le mouton qui règne sur la steppe.
Il faudra puiser dans nos réserves d’essence pour finir les derniers km jusqu’à Puerto Natales.
Les 2 seuls campings de la ville sont fermés. On passera donc la nuit pas loin de la gare routière pour profiter des baños. Il fait froid, une pluie fine nous glace, tout est très cher ici, le moral est aussi bas que les nuages. Mais quelqu’un nous a dit qu’on n’avait pas le droit de se plaindre alors on met sa cagoule, ses moufles et on part vers le Parc National Torres del Paine.
Avant de quitter Ushuaia, Quentin recherche l’origine d’un bruit suspect venant d’en-dessous du plancher avant gauche.
Il ne faudrait pas que ce soit le roulement Timken du bras de suspension. Après vérification, il n’est pas en cause, ni l’amortisseur. Il semblerait que ce soit simplement la fixation du pot de suspension qui a un petit peu de jeu et un tour de clé plate 54 règle le problème.
Notre première bouteille de Marly (additif essence) est vide, nous en sortons une neuve de la réserve. Dommage qu’on ne puisse pas mettre une bouteille de Malbec à la place…
Le seul choix qui nous reste à ce point du voyage, c’est de remonter vers le nord. Direction le Chili.
Nous devons refaire une partie de la route mais aujourd’hui le soleil nous permet de voir les montagnes qui étaient dans le brouillard à notre arrivée.
La journée est déjà bien avancée et on décide de s’arrêter le long du Lago Fagnano, juste après la Laguna del Indio. Il fait beau, pas trop froid, pas de vent, le soleil se couche.