Halifax

Dernière étape de ce fabuleux voyage. Dernier petit plaisir, la visite de la ville d’Halifax, du front de mer à la citadelle où on aura droit au coup de canon de midi et à la relève de la garde.

En 1917, un cargo français chargé de munitions entre en collision avec un navire de secours belge dans le port. L’explosion qui s’ensuivit est considérée comme la plus forte explosion d’origine humaine jamais produite avant les bombardements d’Hiroshima. Elle fit 2000 morts et des milliers de blessés. Des quartiers entiers de la ville furent littéralement rasés.

Bon, il faut bien penser au retour et un grand nettoyage de Pti-ket s’impose.

Mercredi nous passons chez le transporteur pour nous faire confirmer que notre dossier est en ordre. A notre grande surprise, ils nous disent attendre le container. Il devrait être là vendredi mais si il arrive trop tard, ce sera remis à lundi… En attendant, c’est préparation des bagages que nous amenons en avion et rangement de l’intérieur de Pti-ket. Un grosse tempête s’abat sur la ville, donc pas de regrets de devoir rester dans la chambre d’hôtel. Par contre, chaque jour qui passe, nous voyons les prix des billets d’avion augmenter mais étant donné la situation nous ne pouvons pas les acheter pour l’instant. Vendredi matin, nous sommes à 9h chez le transporteur. A cause de la tempête d’hier, le container n’est pas arrivé… revenez à 13h. Quoi faire d’ici là? Un magasin Ikea (!) se profile au loin, direction la cafétéria pour y passer la matinée à surfer avec un café et un gros morceau de gâteau au chocolat. La tension ne retombe pas. La méditation n’aide pas non plus …

A 13h, on s’inquiétait pour rien (!), le container est là et Quentin aide le gars à sangler la deuche pour qu’elle soit confortable.

Ça y est, on se détend. Ah non, il faut encore les billets d’avion ! En cherchant bien on trouve des vols low costs à bon prix. Nous sommes maintenant à l’aéroport. L’avion décolle ce soir et demain nous arrivons en Belgique où nous allons attendre patiemment et fébrilement le cargo.

Nouvelle Ecosse

Nouvelle Ecosse, New Scotland ou Nova Scotia comme sur les plaques d’immatriculation. C’est l’Ecosse et tout ce qui va avec, côtes sauvages battues par le vent et les pluies, whisky, bonne bière, musique celtique, les Mc Leod, Fitzpatrick, et autres Mc Donnell. 

Mais les Acadiens sont aussi très présents sur tout le territoire maritime. Installés depuis 1604, ils vivent tantôt sous le contrôle français, tantôt sous celui des Britanniques. En 1755, refusant de prêter allégeance à la couronne britannique ils sont déportés dans d’autres colonies américaines ou même renvoyés en Europe.  Certains se sont retrouvés en Louisiane où on les appelait, par déformation, « cajuns ». Les conflits terminés, ils sont revenus mais pour constater que leurs terres et maisons étaient occupées par des colons anglais. Aujourd’hui, leurs descendants affichent fièrement leurs origines françaises par le drapeau bleu/blanc/ rouge décoré d’une étoile jaune représentant Marie, Stella Maris. 

Il ne nous reste que 3 jours mais on ne va pas se laisser abattre. Direction l’île de Cape Breton et le Cabot trail qui en fait quasiment le tour, en passant par le Parc-des-Hautes-Terres-du-Cap-Breton ou Cape Breton Highlands National Park. 

A Chéticamp, on trouve une cantine qui propose un excellent fish & chips et de la musique live, genre blue grass et country.

Le 14 octobre 2019, nous faisons un tout dernier bivouac au bord du Canso Canal. Etrange de se dire que c’est la dernière fois que l’on dort dans notre boîte à sardines, en tout cas sur ce continent.

Pour rejoindre Halifax, nous prenons la petite route qui suit toutes les circonvolutions de la côte déchiquetée de l’est de la Nouvelle Ecosse. 

La plage de Lawrencetown

Gaspésie

Nous avons eu du soleil pendant les 4 jours sur cette péninsule qui fait encore partie du Québec. On a donc pris notre temps pour bien apprécier ce moment parfait.

La route longe la mer ou grimpe à des belvédères. Nous avons quitté le fleuve, nous sommes dans le Golfe du Saint Laurent.

C’est une succession d’églises

De vieux phares

et toujours ces couleurs d’automne

Froid 🥶

On quitte doucement la partie francophone du Canada, en passant par le Nouveau Brunswick, seule Province du Canada officiellement bilingue. 

Charlevoix

Après Québec, nous longeons la côte ouest du St Laurent, nous sommes dans le Charlevoix. Le mauvais temps nous poursuit et les photos ne rendent pas la beauté de cette région.

La route est très montagneuse et même si l’altitude n’est que de quelques centaines de mètres, Ptiket doit négocier des côtes sacrément raides.

Baie St Paul

La Malbaie

On hésite à savoir quel traversier nous allons prendre pour passer sur la côte est. On va jeter un oeil aux horaires de St Siméon et on découvre que Jacacha est déjà dans la file d’attente. La petite famille que nous avions brièvement vue à Rio Dulce, Guatemala et ensuite à Gooseneck en Utah s’apprête à traverser et donc nous faisons de même après avoir échangé sur nos différentes aventures autour d’un café. Le monde est petit ?! Parions que nous les reverrons à Halifax car leur camping-car est programmé sur le même cargo que celui de Ptiket !

Coucher de soleil sur le St Laurent

De l’autre côté du fleuve, il fait nuit et nous trouvons à tâtons un endroit pour dormir vers Cacouna. Au petit matin, nous découvrons que nous sommes dans une réserve ornithologique et le froid commence à piquer …

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J’ai pu publier cet article parce que nous nous sommes arrêtés dans un routier au Nouveau Brunswick, à quelques km de la Nouvelle Ecosse, dernière province de notre voyage. Outre un bon wifi, nous avons pu prendre une douche chaude. Nous serons à Halifax le 15 octobre prochain et on veut profiter au maximum des derniers jours même si on sait qu’on ne pourra pas faire tout ce qu’on voulait. Ceci et quelques tracas administratifs à régler tout en avançant fait que je manque de temps pour tenir le blog à jour. En plus on a encore perdu une heure en passant au Nouveau Brunswick… patience, donc….

Québec

La capitale de la province a plus de 400 ans. Lors de son 2ème voyage vers le nouveau monde, Jacques Cartier y a établi un poste avancé mais c’est Samuel Champlain qui a fondé la ville en 1608 en l’appelant « Kebec » qui signifie en algonquin « le fleuve devient plus étroit ici ».

Le vieux Québec est cerné de murailles et surmonté d’une citadelle. Malgré la pluie, les petites ruelles nous rappellent bien des petits villages français.

Tranches de vie québécoises

Ptiket a besoin de nouveaux pneus arrière et d’une vidange. Nous trouvons son bonheur au garage Fitzback à Sainte Hyacinthe. André restaure des 2cv, mais pas que ….

André et Patricia nous proposent de rester chez eux cette nuit et vu le thermomètre on ne résiste pas trop. Ils nous préparent un « pâté chinois », plat typique québécois, sorte de sous-marin avec du maïs – délicieux.
Le soir André nous emmène à l’aréna de St Basile où il dispute un match de hockey sur glace. Il nous a bien expliqué les règles de base, ce qui nous permet de suivre le match qui se termine sur une victoire de « notre » équipe. Les équipes amateurs se partagent les temps de glace et ce soir le match commençait à 23h30. Ce n’est qu’à 2h du matin que nous regagnons un lit bien chaud dans leur jolie maison.

Les invitations/retrouvailles continuent … nous partons chez Nathalie et Rejean dans leur chalet au bord du Lac Rose en Lanaudière. Nous avions passé un bon moment avec eux en Martinique lors de notre tour de l’Atlantique et les avions revus en Ardèche chez René et Nicole.

Nous devons traverser le fleuve St Laurent mais ici plus de pont, il faut prendre un traversier.

La route qui mène au lac finit en piste et le soleil fait éclater les couleurs, enfin !

L’hiver n’est plus très loin et il faut sortir les quais de l’eau.

Le soir, nous sommes conviés à une fête d’anniversaire chez leurs amis de l’autre côté du lac et l’ambiance n’était pas triste ! Mon glossaire commence à bien s’étoffer … tabernouche !

Mont Tremblant

Les retrouvailles continuent avec Alex et Camille que nous avions croisés au bord d’un lac sur la Cassiar Highway. Ils ont posé leur camping-car et leurs valises au Mont Tremblant, dans les Laurentides et nous ont offert leur chambre d’amis.

Juste à côté de la ville, le parc du même nom, le plus vieux et le plus grand de la province de Québec. Nous partons y faire une randonnée, dans le secteur de la Diable. Le ciel est bas mais les arbres sont magnifiques. Les érables colorent tout le pourtour du lac Monroe. 

Montréal

Une fois la frontière de la province de Québec passée, tout le monde parle français mais c’est pas pour ça qu’on comprendra tout … Je commence un petit glossaire …

Michel, le motard que nous avions rencontré à l’ouest sur la Dempster Highway, nous a invités à séjourner chez lui le temps de visiter Montréal.
Ses instructions en poche, nous allons d’abord voir le stade olympique de 1976 et sa tour penchée. Elle détient le record de la plus haute tour inclinée au monde avec un angle de 45 degrés pour une hauteur de 165m. On peut y monter en funiculaire.

Ensuite nous prenons le métro pour rejoindre la vieille ville.

Le quartier n’est pas très grand et encombré d’innombrables travaux de réfection des rues et des bâtiments. L’hiver ici est rude pour les installations et la période pour entreprendre des travaux, plutôt réduite.

L’ambiance est néanmoins sympa et même si nous avions juré de ne pas y toucher , on finit par se laisser tenter par une “poutine”. Pour ceux qui ne connaissent pas, la poutine est un plat de frites, couvertes de morceaux de fromage et de sauce brune.

Grâce à Michel et Maryse, on en sait un peu plus sur l’histoire et la vie des Montréalais et on a échappé à quelques nuits bien froides. On repart aussi avec de nombreux conseils pour la suite de notre itinéraire.

Ottawa

Nous avons trouvé un parking, hors de la circulation, vue imprenable sur le Parlement et la rivière des Outaouais. Nous pouvons y rester jusqu’à 6h du matin, donc y passer la nuit ce qui nous permet de visiter tranquillement la ville et de profiter de la soirée dans un bar branché du Byward Market. 

L’attraction de la ville est sans aucun doute le canal Rideau qui la traverse et qui date de 1832. Il relie lacs et rivières sur 202km jusqu’à Kingston et le lac Ontario.  Plutôt que de creuser des canaux, les ingénieurs de l’époque ont eu l’idée de faire des écluses. Au départ destiné à transporter du matériel militaire en cas de conflit entre la Grande Bretagne et les Etats-Unis, il a finalement surtout permis aux colons de s’installer plus rapidement dans la région. Depuis 2007, il est inscrit au Patrimoine de l’Unesco. Aujourd’hui les écluses fonctionnent encore à la main.

De l’autre côté du fleuve c’est Gatineau dans la province de Québec. On commence à entendre parler français dans la rue.

Ottawa by night

Le Parc Algonquin

Joli parc mais mauvais timing. En ce premier week-end ensoleillé d’automne, le parc est envahi de visiteurs, les parkings sont archi-pleins ce qui nous empêche l’accès aux meilleures randonnées.

On arrivera quand même à en faire 2 petites

Les couleurs des arbres vont du vert au rouge-lie-de-vin en passant par le jaune et l’orange. Ne demandez pas à Quentin ce qu’il en pense, il voit tout en vert clair ou vert foncé, quel gâchis !…

C’est pas marrant mais il faut bien penser au retour…. Nous avons réservé un container 20’ qui partira de Halifax le 24 octobre. Eh oui, déjà… Je n’arrive pas encore à savoir quand nous devons faire la mise en boîte. De cette date dépendra la vélocité de notre avancée et de la date de départ de notre avion pour Bruxelles. A suivre….