Nous quittons Villa La Angostura, Alex, René et Julio avec de grandes embrassades et même des promesses de se revoir. Le hasard fait qu’un rallye de voitures anciennes arrive de Bariloche et nous les accompagnons jusqu’à San Martin de Los Andes, en parcourant la très jolie route des 7 lacs, malheureusement sous la pluie.
San Martin est une agréable petite ville de montagne où nous avons pu dormir au bord du lac Lacár.
Quelques km après la sortie de San Martin, la pompe à essence refait des siennes. Quentin en a assez et décide d’installer tout de suite la pompe électrique que nous avions achetée à Puerto Montt. Comme on est en bord de route, comme d’habitude, l’installation est provisoire jusqu’à ce qu’on puisse arriver à la première ferretería. C’est un automobiliste qui nous y amènera très gentiment, après nous avoir raconté que son papa avait une 2cv et qu’il trouvait la nôtre muy lindo. Au bout d’une heure de boulonnage, nous reprenons la Ruta 40 vers le nord.
La route commence a grimper doucement, la montagne se fait plus aride, plus minérale. Nous atteignons les 1350m d’altitude.
Le lendemain, c’est la pampa patagonne mais sous la pluie et en évitant les nombreux trous de la route.
A Chos Malal, nous sommes au km 2600 de la Ruta 40 qui en fait 5200, donc juste à mi-chemin.
Le paysage change complètement. C’est grandiose, rien à envier aux grands espaces des Etats-Unis. Après chaque tournant, en haut de chaque montée, le spectacle est différent et nous laisse sans voix. L’appareil photo est en burn-out. On a même chaud ! Nous frôlons les 1700m d’altitude. Nous ne rencontrons que des petits villages poussiéreux mais aussi des oasis très vertes grâce à quelque rivière qui passe par là.
Encore plus au nord, entre Barrancas et Malargüe, nous sommes dans la zone qui concentre le plus de cônes volcaniques au monde. Sur 4500 km2, on n’en dénombre pas moins de 800.
Ici la Ruta 40 se transforme en ripio, sur une centaine de km. Les amortisseurs de la deuche commencent à bien fatiguer. Nous circulons sur une grande coulée de lave. Au pied des volcans, le Rio Grande serpente et irrigue les terres d’en bas.
On bivouaque à Bardas Blancas, à côté du fleuve et on s’endort en rêvant que demain la route sera meilleure.
Vœux exaucés ! Pause desayuno à Malargüe où on croise 4 cyclo-overlanders français et anglais qui roulent d’Alaska depuis 15 mois et vont jusqu’à Ushuaia. Bravo !!