Nous avons constaté depuis quelques jours que le pneu arrière droit commence à fortement s’user côté extérieur (la faute au vent…). Quentin décide donc ce matin de retirer la roue et d’inverser le pneu sur la jante. Il s’installe sur le parking de la station service de Puerto Piramides pour pouvoir utiliser leur compresseur et ne pas devoir mettre une chambre à air. Il profite que la voiture est soulevée pour graisser les pivots de direction des 2 côtés. Tant qu’à avoir les mains sales, il retire aussi la came de la pompe de reprise du carbu, celle-ci, n’étant plus sollicitée, on devrait consommer un peu moins. Actuellement nous avons une moyenne de 6,6l/100 mais avec des pointes à 7,4l.
Il est 10h30 quand nous prenons la route vers la sortie de la Péninsule.
Mais pas question de quitter cet endroit sans aller passer 1 ou 2 nuits à la playa Villarino.
Une piste nous mène jusqu’à une plage au bord du golfe San José.
Très exposée au vent qui souffle denouveau fort, nous trouvons un petit creux qui nous protège un peu.
La plage est jonchée de coquillages encore entiers, comme s’ils venaient d’être vidés. Une vraie hécatombe.
A certains endroits, du rocher rongé par le vent et l’eau affleure et apparaissent, fossilisés, des coquillages de toutes sortes dont des grands bénitiers durs comme de la pierre.
Nous sommes seuls. La mer monte et avant de dormir, nous allons vérifier que notre « petit creux » ne risque pas de se remplir dans la nuit. Ça devrait être bon.
Le lendemain, nous nous réveillons quand l’horizon se colore de rouge. Nous partons à pied vers l’est où nos amis suisses nous ont indiqué avoir vu des manchots à 4km. La balade est superbe, en bord de falaise, les plages se succèdent, toutes désertes. Pas de trace d’un quelconque animal, si ce n’est des goélands ou des cormorans et quelques vaches surprises de nous voir.
Nous refaisons le chemin en sens inverse et 2 baleines apparaissent près de la plage. La mer est agitée, elles ne s’attardent pas.
Des Argentins qui ont l’habitude de venir dans le coin nous confirment qu’il ne pleuvra pas d’ici quelques jours. Le vent s’est calmé, on décide donc de rester une nuit de plus. Les étoiles sont très brillantes et la lune nous sert de réverbère.
Difficile de partir de ce paradis alors que des baleines viennent faire les belles pendant qu’on prend notre petit déjeuner. En 5 jours on en a bien fait le tour, on n’a plus grand chose à manger, plus beaucoup d’eau et …une douche s’impose…