Notre première nuit à 3700m d’altitude n’a été très reposante. On se réveille avec un bon mal de tête et les sinus congestionnés. Nous devons apprendre à gérer ces problèmes, nous qui plafonnons à 450m en temps normal.
Le froid : on connait. On ressort les polaires, duvets etc…Finalement nous préférons nettement le froid (raisonnable) à la grosse chaleur.
Le mal de tête : aspirine et coca 9ch (merci Monique M.) font l’affaire mais la gêne reste toujours latente
Le manque d’oxygène : pour nous, pas grand chose à faire. Par contre, il faut régulièrement adapter les gicleurs de Ptiket qui râle parfois de ne pas avoir suffisamment de puissance.
Le soleil brûlant : chapeau, lunettes et crème solaires à fort indice sont indispensables
Le sommeil perturbé : on dormira mieux 1000m plus bas
Et puis il faut boire beaucoup d’eau.
On reprend donc la route 51 qui n’est plus qu’une piste de grosse tôle ondulée sur plus de 100km. Heureusement la montée est progressive.
Nous faisons un petit crochet vers le viaduc de Polvorilla dont s’est inspiré Hergé dans le Temple du Soleil.
Le paysage devient de plus en plus désertique. Nous passons plusieurs cols et le plus haut sera à 4560m. Quelques km avant le Paso Sico, nous arrivons en fin d’après-midi au poste de douane. Nous sommes à 4020m, on a avalé pas mal de poussière et on demande aux douaniers de pouvoir passer la nuit dans le coin. Ils nous disent qu’il n’y a pas de problème et nous indiquent un baraquement dans lequel plusieurs lits sont à disposition des rares voyageurs qui passent par ici, douches chaudes et cuisine. Nous partageons cet espace inattendu avec un cycliste qui vient d’Alaska à qui nous fournirons de l’eau car ici elle n’est pas potable.
Le lendemain, les passeports tamponnés et la voiture fouillée à la recherche de fruits et légumes, nous faisons les 10 derniers km de piste jusqu’à l’entrée officielle au Chili et le retour sur une route asphaltée.
Ensuite c’est la longue descente vers l’Atacama. Des volcans, des lagunes et des touristes qui se prennent en photo devant la deuche. Nous rencontrons nos premiers lamas et vigognes que nous avons d’abord prises pour des guanacos mais elles sont plus fines, le poil plus court et la tête claire.
A 3740m, nous trouvons un bivouac magnifique, face au volcan et cachés de la route par un rocher de pierres basaltiques.
Avant d’arriver à San Pedro de Atacama, nous faisons une halte à Socaire pour son église coloniale au plafond en bois de cactus et ses cultures en terrasses datant des Incas.
Ensuite nous traversons le salar de Chaxa sur lequel vivent des flamants de James, des Andes et du Chili, très différents des camarguais.
On s’installe pour quelques jours dans un camping pour rayonner plus facilement (sans la remorque) dans la région.