Avec ses allures de ville du Far West, Santa Rosalia est plutôt sympa. Son économie est repartie en 2013 quand ils ont rouvert la mine de cuivre et de cobalt. Ce sont des Français qui sont à l’origine de sa première exploitation au 19ème siècle. C’est ainsi qu’on peut y voir la jolie église Santa Barbara, une oeuvre de Gustave Eiffel réalisée pour l’expo universelle de Paris en 1889, ensuite démontée et stockée à Bruxelles avant d’être réinstallée ici en 1897.
San Ignacio. Une oasis dans le désert El Vizcaino.
Guerrero Negro
Pour rejoindre le phare délabré – comme tout le reste de la ville – nous traversons les marais salants. La ville est surtout fréquentée pour observer la migration des baleines grises mais nous arrivons un peu trop tard.
Avant de quitter Loreto, Quentin vérifie les freins qui couinent depuis plusieurs jours. Les plaquettes des freins avant droit sont usées jusqu’au support. Y’a plus qu’à les changer et on repart.
Baies protégées, multiples petits îlots, plages de sable blanc. Le bivouac idéal.
De notre camp de base à Loreto, nous partons par une petite route magnifique qui nous mène à la mission de San Francisco Javier de Viggé-Biaundó, au milieu de nulle part.
Nous sommes repartis vers le nord. Après un bref passage dans une grande plaine au niveau de la mer, la montagne réapparaît et nous longeons la côte de la mer de Cortés qui sépare la péninsule de Basse Californie du reste du Mexique.
En route, nous faisons encore une chouette rencontre avec Mylène et Nico, des ch’tis qui descendent en vélo jusqu’à Ushuaia.
La petite ville de Loreto serait le plus ancien site habité de la péninsule (16ème siècle). Ensuite les Jésuites y ont fondé la première mission permanente.
Il fait bon se balader dans les petites rues ombragées, flâner le long du malecón et regarder les quelques voiliers à l’ancre.
La Basse Californie est la destination préférée des « snowbirds », ces Canadiens et Américains qui fuient la froidure de l’hiver de leur pays. C’est dire si les Mexicains se sont adaptés pour accueillir ces touristes particuliers. Tout est un peu américanisé, on nous aborde en anglais dans la rue, les distributeurs de billets distribuent des dollars, les menus des restaurants sont bilingues et les prix parfois uniquement en dollars. Notre budget en prend un coup mais le hasard veut qu’on arrive justement dans la période où tout ce petit monde est reparti vers le nord et on peut parfois négocier de meilleurs tarifs. Seuls restent les vieux irréductibles qui détestent (le mot est faible) le blondinet qui leur sert de Président.
Ils vivent dans des mobile-homes hors d’âge et sont tout contents quand ils nous voient arriver. Nous apparaîtrons peut-être dans la prochaine édition de la « Gringo gazette ».
Après une nuit à La Paz, nous descendons vers le sud. Le paysage est étonnamment montagneux, couvert de cactus et sillonné de lits de rivières asséchées.
El Triunfo
Nous re-passons sous le Tropique du Cancer
Cabo San Lucas
Todos Santos. Le vent de l’océan nous soulage des ardeurs du soleil.
Le site du gouvernement français destiné aux voyageurs déconseille fortement d’aller à Mazatlan, sauf raison impérative, et dans ce cas y aller en avion… Comme nous devons « impérativement » y prendre le ferry pour passer en Basse Californie, on opte pour l’autoroute, très chère mais ça roule bien et il y a peu de circulation.
A un péage, les habitants ont envahi les lieux et réclament quelques pesos pour nous laisser passer. On paie sans discuter d’autant que c’est quasiment un quart du prix normal.
Idem au péage suivant, cette fois ils nous réclament un peu plus mais on maintient le tarif « habituel ».
A Mazatlán, après s’être assurés qu’on pouvait prendre le bateau du lendemain, nous trouvons un endroit sympa pour dormir au bord de la plage près de la Isla de la Piedra.
Le lendemain, on s’aperçoit que le fuseau horaire a changé depuis San Miguel de Allende mais on ne sait pas où exactement. Nous sommes donc en avance à l’embarcadère.
Les billets en poche on se gare sur la zone d’embarquement.
Ce ferry est initialement destiné aux camionneurs et moins cher que le ferry touristique. En contrepartie, nous pouvons dormir dans notre véhicule à condition que nous soyons sur le pont supérieur. On s’entend donc avec le gars qui organise l’embarquement. Nous serons dans les derniers à monter, installés à l’air libre, avec suffisamment de place pour entrer et sortir de l’auto.
18h30, le ferry est plein et nous quittons Mazatlán. Le repas du soir est compris dans le prix, d’aspect peu engageant mais tout à fait mangeable. Malgré les vibrations du bateau et le bruit du groupe du camion frigo juste à côté, nous pourrons dormir correctement.
Le petit déjeuner est à l’image du diner, mangeable. En attendant d’arriver, on profite du paysage et on discute avec les camionneurs, intrigués par notre « reliquia ».
Vers 10h du matin nous sommes à quai au port de Pichilingue, au nord de La Paz.
2 contrôles militaires avec chien, 1 contrôle de la police fédérale et une fumigation plus tard, nous voilà sortis du port et les premiers paysages sont très prometteurs.