Mois : mai 2019
Happy Birthday to nous
Le 25 mai 2018 nous avons quitté notre maison en Ardèche pour entreprendre notre grand voyage en 2cv.
Aujourd’hui nous sommes le 25 mai 2019 et nous sommes au bord du lac Mead à 20 miles de Las Vegas.
En 1 an nous avons parcouru 46.321km sur terre, 14.100km sur mer, 1.045km en ferries, 490km en avion et visité 21 pays.😜
Un peu de Route 66
Après avoir rejoint Flagstaff, nous empruntons un bout de la Route 66 vers l’ouest avec arrêts obligatoires à Williams et à Seligman
Arizona – Red Rock
On se réveille avec 9 petits degrés, de la pluie et des giboulées. Arrivés à Sedona, on distingue vaguement de beaux rochers dans la brume. D’après les autochtones, la météo devrait s’arranger dans l’après-midi ou demain. Il n’est pas question de partir sans avoir découvert ce qui se cache derrière les nuages, et on en profite pour faire une lessive et enfin manger un bon steack.
Le timing est parfait, le soleil se pointe, on a bien fait d’attendre.
Arizona – Prescott
Il nous reste quasiment une semaine avant notre rendez-vous familial à Las Vegas. Nous allons donc musarder sur les routes du sud de l’Arizona.
Nos recherches d’un bon steack restent vaines, nous sommes encore trop près du Mexique et on ne trouve que des tacos, quesadillas et autres burritos servis avec du riz et des frijoles. Pitié !!
Après le désert et sa relative chaleur, nous devons ressortir les polaires car nous montons à 1800m d’altitude dans la Prescott National Forest.
Prescott, sur-joue de son passé « cow-boys ». Faut dire que l’historique saloon Palace a un temps été tenu par les frères Earp et par Doc Holliday.
A la sortie de la ville, le joli Watson Lake.
Nous continuons sur l’ancienne ville minière de Jerome.
Les bivouacs en pleine nature sont nombreux et nous en profitons un maximum.
Joshua Tree National Park
Sur la 4 voies qui grimpe vers Joshua Tree, on remarque qu’un Dodge 4×4 rouge nous suit avec ses warnings. On roule entre 40 et 60km/h parce qu’il y a beaucoup de vent et que ça monte. Au bout d’une demi-heure, on finit par s’arrêter dans une ruelle et il nous suit. Il nous explique qu’il trouvait qu’on allait trop lentement et estimait que ça pouvait être dangereux, d’où les warnings. Il n’a jamais vu ce genre de voiture et nous souhaite un bon voyage. Plus sympa que le gros Tacoma qui nous a dépassé fond les ballons avec ses 2 énormes drapeaux américains à l’arrière du pick-up…
Nous bivouaquons sur une grande étendue désertique, vent debout donc la douche solaire a beau être chaude, le vent froid nous fait frissonner.
Le lendemain, nous visitons notre premier Parc National, là où le désert de Mojave et celui du Colorado se rejoignent.
Cet arbre de la famille des yuccas peut dépasser les 150 ans et mesurer plus de 12m de haut.
C’est aussi le paradis des grimpeurs et des randonneurs (nous).
Les chollas sont des cactus dont les épines se détachent au moindre contact et s’accrochent douloureusement aux personnes ou animaux qui passent par là. Elles finissent par tomber au sol et peuvent y prendre racine
A Keys View, nous découvrons la faille de San Andreas. Si le Big One survient, nous serons aux premières loges.
Les vestiges de la vieille mine d’or
Palm Springs
Nous devons régler quelques questions administratives avant d’aller plus loin (carte sim, pass pour les parcs, guide, sacs poubelle car fini la sur-consommation de sacs plastiques…) et donc nous passons une demi-journée aux alentours de Palms Springs. C’est le royaume des grosses cylindrées et du haut de leurs énormes 4×4, ils ne nous voient même pas. Les contacts sont donc rares.
Quand tout est réglé nous montons dans les montagnes de Santa Ana et Jacinto qui dominent le désert et Palm Springs. Nous y trouvons un super bivouac avec juste des « pit toilets » et des arrivées d’eau potable. On avait oublié qu’un parc pouvait être propre, bien entretenu, mis en valeur et informatif. C’est une chose qu’on ne peut pas enlever aux Américains, ils maîtrisent l’art d’accueillir les touristes, avec ou sans excès. On préfère bien sûr la deuxième solution … Et toujours le gentil ranger qui veille au grain.
De l’autre côté du mur
La douane de Tecate, côté mexicain, est super cool. Pas de guichet, un petit bureau où on discute avec le douanier, il nous fait promettre de revenir et nous lance un « hasta la vista , baby » en guise d’au-revoir.
Côté USA, ça rigole moins. Le douanier nous prie de nous asseoir et comme je reste debout pour me dégourdir les jambes, il me rappelle à l’ordre. J’obtempère et m’assieds sous les portraits du Président et de son Vice. Puis empreintes, photos, pourquoi, comment, d’où, vers où etc… Ici pas besoin de permis temporaire d’importation du véhicule mais ça fait 12 dollars pour un permis d’entrer sur le territoire malgré nos visas B2. Entretemps, 2 gros cartons de donuts ont été livrés et les formalités sont abrégées.
Au bout d’une heure, on peut quitter la forteresse et se lancer sur la route, sous la pluie et dans la brume, Californie nous voilà
.
Fini les hola!, buenas! , buenos dias, buenas tardes, claro! , ou autre gracias, on passe au Hi!, hello!, good morning, afternoon, amaaaaziiing ou autre thanks.
Le choc n’est pas trop brutal puisque depuis une bonne semaine on parle spanglish couramment.
Le soleil finit par revenir une fois dans le désert mais le vent fort soulève des nuages de sable étouffants. Nous roulons à 80m sous le niveau de la mer.
Enfin nous arrivons au bord de Salton Sea, un lac artificiel résultant d’une gigantesque inondation du fleuve Colorado en 1905. Et comme il se situe à -67m, ses eaux sont 50% plus salées que celles du Pacifique. Le site est venteux et nous sommes tout seuls à en profiter.
Amérique Latine, derniers jours
Les derniers jours sur la péninsule nous ont encore offert de beaux moments.
La plage de El Pabellón
Maneadero, au sud d’Ensenada, la vidange, changement du pneu arrière droit par un moins pire.
La route de Ensenada à Tecate traverse des vignobles et de nombreux domaines. On ne peut pas ne pas goûter aux vins mexicains avant de quitter le pays. Pas transcendant mais avec quand même du caractère.
Prochaine étape, nous passons de l’autre côté du mur.
Nous sommes pile poil à 10 mois de voyage et 45.000km parcourus sur le continent.
Les pneus avant sont usés au 3/4 et les pneus arrière sont à la limite. Il nous reste 2 roues complètes, un seul filtre à huile et le moteur des essuie-glaces agonise. Nous, on est en super forme, toujours fascinés par nos découvertes et impatients de retrouver notre petite famille à Las Vegas dans 15 jours.
De Guerrero Negro à Ensenada
En quittant Guerrero Negro, on quitte aussi l’état de Basse Californie Sud. Nous sommes maintenant en Basse Californie – tout court.
Après avoir roulé environ 130km, un panneau nous rappelle que la prochaine station d’essence est à 219km. C’est justement à cet endroit que ce sont installés des vendeurs de combustible en jerricans mais dont la qualité est loin d’être garantie. Nous avions pris nos précautions et nous avons 20l d’essence dans la remorque.
Habituellement je n’ai pas d’amour particulier pour les cactus mais le spectacle de ces étendues infinies couvertes d’une multitude de variétés de cactus est vraiment impressionnant. On se croirait dans un jardin botanique géant.
L’état des routes, le vent latéral incessant et les paysages nous rappellent la Patagonie, cactus et guanacos en moins.
La Valle de los Cirios, ces cactus ébouriffés qui mériteraient le prix du jury dans la catégorie « cactus-le-plus-moche-de-la-terre ».
Au milieu des rochers de granite, des peintures rupestres vieilles d’une dizaine de siècles.
Nouvelle séance de selfies. Cette fois ils posent avec la grosse artillerie. Une vraie partie de rigolade.