En quittant Malargüe, nous avons une vue imprenable sur la Cordillère. Nous y serons dans quelques jours.
A l’approche de San Rafael, nous apercevons les premières vignes, bodegas et des champs d’oliviers. On dépasse les 20 degrés et les soirées sont plus agréables mais je garde encore mon duvet pour la nuit.
17.000 km, il faut s’occuper de faire un bon entretien de l’auto et surtout changer les amortisseurs avant qui flanchent. La ville de San Rafael est suffisamment grande pour qu’on ait une chance d’en trouver et nous croisons pas mal de deuches (bien pourries…).
Nous avons passé tout une matinée d’une boutique à une autre. Le problème c’est que nous avons besoin d’amortisseurs avec des silent blocks pour des gougeons de 14mm. Or en Argentine, les camionnettes Amy 6 ou 2cv sont toutes montées en 12mm. Le dernier espoir serait un magasin spécialisé dans les anciennes Citroen avec une deuche dessinée sur la devanture. La dame fait tout ce qu’elle peut pour nous aider, trouver une solution et contacter des amis mais au bout d’une heure trente on repart sans rien.
On reprend la route et je trouve un camping dans la petite ville de Villa San Carlos, tenu par un motard voyageur.
Je me dis qu’il ne verra pas d’inconvénient à ce qu’on déballe la deuche pour faire l’entretien.
La maison est entourée d’un beau jardin bordé de rosiers et de grands pins font de l’ombre. On lui dit d’entrée nos intentions, pas de problème, il nous installe sous un grand auvent. On lui raconte nos problèmes d’amortisseurs et propose d’emmener Quentin chez un marchand de pièces détachées. Ils reviennent, oh milagro !, avec 2 amortisseurs Monroe de Renault 12.
Il a quand même fallu retirer des extrémités de l’amorto mort, les parties centrales métalliques pour les installer dans le nouveau et ce, grâce au super petit atelier de notre hôte, avec étau, disqueuse et meule. Pour l’instant on ne change que l’amortisseur avant gauche, le droit étant encore opérationnel.
Ensuite, vidange moteur et boîte, changement de bougie, filtre à huile, tension de la courroie d’alternateur, resserrage de quelques boulons dont un qui tient la boîte de vitesse au moteur. Pour compléter le dernier bidon de Black Gold, on a utilisé un huile de synthèse locale améliorée avec de l’additif Marly SX.
Tout ça à l’ombre, 20 degrés, sans poussière et au calme. Un vrai plaisir !
J’en ai profité pour vider la remorque et essayer de lui redonner un air un peu plus présentable et recentrer les charges. Mais la poussière, la pluie et les bidons d’essence qui suintent quand il fait trop chaud, ….no comment….
Quentin change aussi les gicleurs, diminuant leur valeur de 10% car demain nous partons vers le Chili pour passer mardi le col des Libertadores, 3840m.
Quand même d’après mes qques connaissances en mécanique, il me semblait qu’on devait changer les 2 amortisseurs en même temps????
3800 c’est déjà pas mal pour une 2 cv cévenole, mai au Pérou il risque y avoir du 5000 ?
En effet c’est ce qui est préconisé pour les voitures à essieu rigide mais la 2cv a 4 roues totalement indépendantes. Je ne connais pas non plus la qualité de cet amortisseur argentin et je ne veux pas sacrifier celui qui fonctionne encore !
Décidément la Bonne Étoile est rivée au dessus de vos têtes ⭐️⭐️ C’est quoi votre porte bonheur ?
Un peu de repos mérite maintenant et bravo au mécano et à SES aides (le gars de San Carlos s’en souviendra toute sa vie !!!)
Heureux pour vous 17.000 km vous faites quoi à 20.000 ?
Bisou