San Juan del Sur

Première étape au Nicaragua, très surprenante. Nous sommes dans une petite ville au bord du Pacifique, paradis des surfers, donc un peu branchée. Nous tombons sur des Françaises qui vivent ici dont une vend du bon pain. Je lui achète tout son stock. 

On passera la soirée à profiter du coucher de soleil en sirotant un cocktail au bar de la plage alors qu’un jeune homme fait sa demande en mariage.

Costa Rica – Nicaragua

Vers 9h30, nous approchons de la frontière. Il y a des camions arrêtés sur la route et nous les dépassons sur la voie de gauche. 11km de file ininterrompue de poids lourds qui attendent !

On n’a jamais eu un changement de pays aussi dingue, c’est le vrai bazar. Aucune indication, des gens partout qui vendent des boissons, des snacks et même des tapis de sol ou des chaises de camping. La police nous regarde chercher où aller mais n’essaient même pas de nous aider. Heureusement Arnaud, notre « container buddy » qui est passé il y a quelques jours avec sa moto, nous a mis au courant et avec ses indications, nous arrivons à faire la sortie du Costa Rica.

Par contre, au Nicaragua, c’est une autre paire de manches. Après contrôle des papiers, ils nous font passer dans une sorte de car-wash où ils aspergent la voiture d’insecticide. 

On se gare au milieu des camions, voitures et bus et on commence la tournée des guichets où il faut payer pour tout et n’importe quoi. 1$ chacun pour juste rentrer dans le bâtiment, 12$ chacun pour mettre le tampon dans le passeport, 3$ pour la fumigation, 5$ pour le permis de rouler.

Des gars se précipitent pour nous aider moyennant quelques dollars de plus. Un type de la douane vérifie succinctement la voiture et fait ouvrir la remorque.

C’est ok, on referme et il nous donne un papier signé. Il faut ensuite donner ce papier à un policier qui lui aussi va contrôler la voiture et la remorque. 🤬.

Assurance, permis d’importation véhicule (gratuit), quelques cordobas au distributeur de billet et on peut repartir.

Vous noterez que je ne parle pas du drone car PERSONNE  ne nous a demandé si on avait un drone !!

Bon heureusement le volcan Conception nous accueille au loin et on se dit que la journée commence finalement bien.

La Chicha de Coyol

Pour la nuit, nous nous arrêtons un peu avant La Cruz, chez un Hollandais qui a épousé une Nicaraguayenne. Ils ont transformé un vieux dépôt de pneus en un restaurant et dortoirs et nous pouvons nous installer dans leur jardin avec vue sur le rio Tempisquito.

En fin d’après-midi, ils nous emmènent chez des fermiers du coin qui récoltent la sève du Coyol. Il faut d’abord abattre l’arbre, faire un trou rectangulaire au sommet du tronc et laisser agir. Un liquide blanchâtre va remplir cet espace pendant une semaine et chaque jour Luis pourra en récolter environ 2l. Après avoir écumé le dessus, nous pouvons déguster ce breuvage un peu fermenté et même le chien y aura droit. Une fois le récipient vide, nous mangeons un peu de chair, très tendre. Avant de partir, Luis recouvre le tout de feuilles et pose une grosse pierre pour que le renard ne vienne pas se servir.

Le lendemain matin, en prenant notre petit-déjeuner, nous regardons les singes hurleurs passer de branche en branche avec leur petit sur le dos.

On a bien fait de s’arrêter ici !

El Rincon de la Vieja

Nous sommes à Liberia où on arrive à trouver des nouveaux roulements pour la remorque (4ème jeu…), du film teinté pour les vitres avant et une noix de coco pleine d’eau de coco (c’est bon mais moi je préfère la chair). A l’occasion d’un bon wifi, je réceptionne le commentaire de Vincent qui nous conseille d’aller visiter ce volcan. Nous ne sommes qu’à quelques km et on décide de faire le détour.

Une petite rando de 3km nous fait traverser une végétation à l’agonie à cause des rejets du volcan, puis, moins exposée, une forêt dense que les bassins de boue en ébullition et les fumerolles n’ont pas l’air de perturber. Tout au long du chemin, nous sentons les émanations de soufre. Une jolie rivière appelle à la baignade mais à l’entrée du parc étaient exposées les différentes espèces de serpents que l’on peut rencontrer… Quant à la cascade, elle est maigrichonne. Il faudra revenir à la saison des pluies.