L’aventure commence à la première panne

En sortant du Parc Iguazú, nous nous dirigions vers la frontière brésilienne pour aller voir de l’autre côté. Quand, dans une montée, la deuche se met à nouveau à hoqueter, on trouve in extremis un petit renfoncement dans une zone où il est interdit de se garer sur les bas-côtés à cause des animaux sauvages. On sort la trousse à outils, on ouvre le carbu, on vérifie les durites, on sort même le réservoir. La crépine est complètement rongée, on la change et on repart. Ça roule jusqu’à Puerto Iguazú et rebelote, dans la montée, obligés de s’arrêter définitivement. Quentin se poste en bord de route, sangle de remorquage en main pour tenter d’arrêter quelqu’un qui pourrait nous tracter. Les 2 premiers qui s’arrêtent n’ont pas de crochet de remorquage. Le 3ème sera le bon et il nous amène doucement à la station YPF à quelques centaines de mètres. Il est déjà tard, le bricolage, ce sera pour demain. Une douche (la plupart des stations service en sont pourvues) et au lit.

Ce matin, on attend un peu parce qu’il pleut par averses et puis le grand démontage commence. Pas facile de bricoler en étant interrompus par les passants qui veulent savoir d’où on vient, où on va et combien de km on va faire. A 13h, le diagnostic tombe, c’est la membrane anti-retour de la pompe à essence qui ne fonctionne plus. En cause, les solvants et les particules dans l’essence. On imagine déjà commander une nouvelle pompe et se la faire livrer à la station quand Felix arrive et nous dit qu’il peut nous en trouver une pour demain. « Bougez pas, je reviens vers 15h30 ». A 15h35, le revoilà. Il en a trouvé une pour 650 pesos, AHORA. Quentin monte dans sa petite Fiat Uno et revient 30´ plus tard avec une pompe neuve qui  s’adapte pile poil.

On remercie chaleureusement Felix qui nous laissera son nr de téléphone au cas où.

Quand tout est remonté, les mains lavées, on descend au centre ville pour vérifier que tout est ok et se remettre sur pied avec un bon steack et toute une bouteille de Malbec. On pourra dormir tranquille, même sous le réverbère du parking.

Las Cataratas de Iguazú

Lundi 23 juillet, le soleil est avec nous et à 9h, nous sommes à l’entrée du Parc National, classé au Patrimoine de l’Unesco. Des sentiers dans la forêt, très bien aménagés et des passerelles nous permettent de profiter des chutes, d’en bas, plus haut et en surplomb. Magique, sous toutes les coutures et crescendo jusqu’à la « gorge du diable » où le fleuve Iguazú tombe de 60 mètres dans un grondement sourd, créant un nuage de vapeur qui masque le pied de la cascade et embrume la vallée. L’eau dégringole à raison de 1700 m3/seconde. Juste les images…

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