Ruta 14

Jeudi 19 juillet 2018, nous quittons Federacion dans le brouillard. Nous sommes dans la région « Entre Rios », entre le fleuve Uruguay et le fleuve Parana.

La Ruta 14 est longue, longue, longue. Les véhicules roulent très vite, coupent les bandes jaunes doubles, dépassent sans aucune visibilité.

Quand tout à coup le moteur hoquette. On est obligés de s’arrêter sur le bas côté, pas très safe. La deuche bouge à chaque passage de camion qui nous frôle. Quentin ouvre et nettoie le carbu, les gicleurs, sûrement une crasse dans l’essence. Mais du coup la pompe a désarmorcé et il faut purger le circuit. Une petite heure plus tard, on peut repartir, un peu tendus.

On arrive à Yapeyú mais il fait presque nuit et on va direct dans un petit camping municipal gratuit. Le terrain est en pente et pour avoir un peu de plat, on descend jusqu’au bord du fleuve Uruguay. C’est super, 3 chevaux tondent, sanitaires vétustes mais propres (eau froide). On range tous les outils qu’on avait jetés en vitesse à l’arrière et on se fait une petite tambouille.

Vers 5h du matin on constate qu’il pleut mais comme il fait nuit, on ne bouge pas. A 7h on se dit qu’il pleut vraiment fort et au premier éclair, suivi d’un coup de tonnerre on se dit qu’il faut bouger. Terrain en pente, orage, fleuve, le tableau n’est pas réjouissant. On remballe tout et on se lance, un peu à l’aveuglette, dans le noir, au travers des gouttes. C’est bon on est en haut et on va se garer devant l’église en attendant que le jour se lève. 

8h nous partons à la recherche d’un café pour desayunar. Arrive une 2cv fourgonnette blanche ! Un gaucho en sort, gourde de maté à la main et n’en revient pas de voir notre deuche. La sienne date de 1979 et elle fait bien son âge. 

Un autre hombre nous dit d’aller visiter le temple juste à côté. Yapeyú est toute entière dédiée à perpétuer la mémoire du Général San Martin, LE Libérateur du Chili, du Pérou et de l’Argentine au 18ème siècle. C’est ici qu’il est né et il est mort en exil à Boulogne-sur-mer….Dans le temple en question sont conservés des morceaux de murs de sa maison natale.

    

Avec tout ça, toujours pas de petit déjeuner. A La Cruz, à quelques km nous prendrons 2 cafés et 4 croissants (pas mauvais) pour 4€.

Le Brésil est juste de l’autre côté du fleuve. A Santo Tomé, la route provinciale est toute neuve, super. Mais les 20 derniers km ne sont que boue et tôle ondulée. 30 km/h maximum. A la sortie, la deuche est toute brune.

  

Dans une petite boulangerie de Gobernador de Visoroso, nous mangerons des empanadas de poulet, accompagnés d’une Stella Artois !

Ce soir nous sommes dans le champ de Marcello à Posadas, qui propose des douches chaudes (des vraies) et du très bon wifi. La pluie vient de s’arrêter.

Une réflexion sur “ Ruta 14 ”

  • 21 juillet 2018 à 14:32
    Permalink

    Qu’est ce qui est le plus stressant : un orage en plein Atlantique sur un voilier, durant la nuit, ou une panne sur la ruta 14 avec un trafic dense et à la cow boy ?pour ceux qui vous lisent ça change pas grand chose …un peu tendu ….est un euphémisme !.
    Heureusement outre la boîte à outils, le mécanicien chevronné est toujours à portée de mains , bravo Quentin.
    Sur GE la rectitude des routes est bien réaliste et aussi, la masse des nuages sur l’itinéraire , bienvenue dans l’Aventure et ses joyeusetés, mais vous verrez, quand c’est passé, c’est un bon souvenir souvent !!!!
    Refuge devant l’église……tout un programme 🙂
    Ciel : le général St Martin !, vieille connaissance dont on nous a bassiné les exploits au Pérou, vous y avez aussi droit.
    Qui a lavé la deuche ???
    Courage, pour la suite, la récompense est au bout de la route….
    Bisous

    Réponse

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