Mardi 17 juillet. Le vent nous a secoués cette nuit mais nous avons bien dormi. Nous reprenons la route vers le nord. Notre objectif est d’aller voir les chutes d’Iguazu mais il nous faudra plusieurs jours avant d’y arriver.
L’état des routes est très variable, des voies rapides bétonnées, des « nationales » dont les nids de poule gros comme des ballons de foot ont été grossièrement rebouchés, des routes où il faut zigzaguer entre les trous. Heureusement il y a peu de circulation si ce n’est de gros camions qui peinent à monter les côtes. C’est la campagne, un peu comme chez nous, de grandes fermes d’élevage de chevaux ou de vaches.
Nous faisons une halte à Mercedes où nous discutons avec un couple uruguayen très sympathique. J’ai abandonné l’idée de faire des phrases parfaites et les gens sont généralement compréhensifs. Ça simplifie les rapports.
Sur la Plaza de la Independencia (encore une), est planté un arbre qui n’a plus aucune feuille mais de gros fruits et surtout des épines partout sur le tronc et les branches.
Dans les villes que nous traversons, la plupart des rues sont à sens unique et la règle veut que les voitures se garent à droite et les motos à gauche. Ils ont aussi mis la gomme sur les casses -vitesse qui ne sont pas toujours signalés. Du coup on se souvient qu’on a une remorque à l’arrière. Ici ils appellent ça des « despertadores » (réveils)
On croise beaucoup de vieilles voitures, aussi vieilles que des Ford T en parfait état ou que des Européennes des années 60 en piteux état.
Ce soir nous bivouaquons à Paysandú, dans un camping municipal tout pourri mais gratuit et tranquille.