Nasca

Après une petite remontée à 4200m, nous attaquons la descente vers l’océan.

Le paysage devient de plus en plus désertique, le vent de plus en plus chaud, l’altitude de plus en plus basse, la route de plus en plus sinueuse. 

Le cerro blanco

Nous entrons dans le four de Nasca où nous ne restons que le temps de manger/boire un caldo de gallina (sorte de poule au pot). 

Nous revoilà sur la Panaméricaine Sud. Elle traverse la zone où l’on peut voir les fameuses lignes Nasca, ces glyphes énigmatiques tracés par des extra-terrestres (enfin c’est ce qu’on dit 😉). Le seul moyen de bien les observer serait de prendre un des petits avions qui ont déjà quelques crashes à leur actif (ceux qui se sont crashés ne volent plus bien sûr). 

On se contentera donc de monter en haut d’un mirador.

Depuis que nous sommes à 600m d’altitude, le carbu fait des siennes. Quentin a re-changé les gicleurs mais quand on s’arrête on ne sait jamais si le moteur va repartir. Donc on ne s’arrête plus ….jusqu’à l’oasis de Huacachina, entouré de dunes de 110m de haut. 

Super endroit pour bricoler et/ou rester bloqué.

Le problème vient de la vis de richesse du gicleur de ralenti. En effet, l’aluminium au niveau du pointeau de la vis est tout rongé, ce qui rend le réglage impossible. Quentin transforme une des 2 vis de réglage en taraud et progressivement il prolonge le filet aluminium du carbu et  retaille plus court le pointeau. Ce qui maintenant permet un réglage, même s’il reste imprécis. 

Ça durera ce que ça durera. En parallèle, on cherche un carbu…

Barrages

Après 2 jours à rouler en 1ère, à 20km/h, 2 bivouacs dans la brume, nous devons zigzaguer entre  de gros cailloux sur la route. Les montagnes par ici ont tendance à se déliter mais là nous sommes au sommet et on ne comprend pas bien d’où proviennent ces pierres.

Quelques km plus loin, nous avons la réponse. Des villageois bloquent la route. Devant nous, un gros camion attend. On interroge les personnes sur le barrage qui nous disent que le blocage va durer 4 jours !!?.  Ils nous proposent un détour mais on leur explique que nous n’avons pas assez d’essence. Ça ne les émeut pas du tout. Je vais discuter avec le chauffeur du camion pour avoir sa version et lui pense que ça durera jusqu’à mardi (nous sommes dimanche). 

Il faut se rendre à l’évidence, nous ne passerons pas et nous n’avons pas trop envie de rester ici 3 jours. Changement de plan. Au lieu de continuer par la montagne, nous rebroussons chemin et prenons la direction de la côte pacifique. Tout ce qu’on a péniblement monté, nous devons le redescendre et suivre le rio Lambrama.

L’avantage, puisque la route longe la rivière, c’est qu’on peut passer la 2ème et même la 3ème. Par contre le carbu est réglé pour au minimum 2500m alors que nous sommes descendus à 1800m. Ça crachote un peu mais ça ne dure pas car nous passons plusieurs cols à plus de 4000m, jusqu’à 4550m. Nous passons dans un gros orage, éclairs, tonnerre et grêlons.

Ce parcours imprévu se révèle finalement sublime.

Ce soir nous sommes dans un petit hôtel à Poquio. Demain nous serons à Nasca.

Les Salines de Maras

Nous y sommes arrivés par le nord, à l’inverse des bus de touristes. D’abord passer un petit pont de bois, laisser la voiture au pied de la montagne, et grimper…

Et voilà des salines en plein milieu de la cordillère des Andes, en terrasses, sur le flanc d’une gorge où coule un rio salé.

Les plus anciens de ces 3900 bassins datent d’avant les Incas

Chinchero

Dans le haut de ce petit village se trouve une très jolie place et son église coloniale.

Juste à côté, les ruines et terrasses incas avec leurs murs parfaitement ajustés.

Il est midi, pas un seul touriste à l’horizon, nous pouvons profiter pleinement de la quiétude du lieu.

Ollantaytambo

Le village a gardé tout son caractère pré-colombien, ses ruelles en pierres rectilignes et les maisons coloniales bâties sur les murs d’origine.

La forteresse qui domine la ville surveillait le chemin du Machu Picchu.

Dès l’entrée on se trouve face à de grandes terrasses qui recouvrent la montagne et auxquelles on accède par un escalier très raide.

Tout en haut, un temple du soleil, des entrepôts et un ingénieux système de rigoles qui assurait la distribution de l’eau.

Machu Picchu

Nous avons loué une chambre dans un hostel d’Ollantaytambo qui dispose d’un garage fermé pour PtiKet. On se lève à 5h du matin pour attraper le train de 6h40 qui nous mène à Agua Calientes, rebaptisée Machu Picchu Pueblo. 1h30 de voyage cahotique tellement le train est tangueur. 

De là, nous sautons dans un bus qui grimpe la piste en zigzag jusqu’à la célèbre cité inca, à 2430m. Peu de touristes, donc pas de file d’attente.

Je tiens à remercier vivement tous ceux qui ont eu la gentillesse de croiser les doigts pour que l’on n’ait pas de pluie. Ça a tellement bien marché que nous avons eu un magnifique soleil toute la journée.

C’est en 1911 que l’historien américain Hiram Bingham, parti initialement à la recherche de la dernière capitale des Incas (Vilcabamba) découvrit Machu Picchu (la vieille montagne) et la fit connaître au monde entier.

L’entrée du site se fait par la zone agricole, de grandes terrasses de 4m de haut, sur lesquelles on cultivait des patates et du maïs, encore inconnus en Europe au XVIIIème siècle.

Nous empruntons ensuite le petit sentier qui mène au Pont de l’Inca, incroyable construction à flanc de falaise.

Puis le mirador qui domine la cité, les montagnes et la vallée.

Nous passons par la seule porte que comptait la citadelle.

Et puis il n’y a plus qu’à se laisser envouter par les lieux, la cité et les montagnes.

Pisac

Parce qu’il n’y a pas que Machu Picchu au Pérou…

Situé à 3250m d’altitude, à l’est de la mythique Vallée Sacrée, ce site archéologique inca domine la vallée du rio Urubamba. Nous y montons en taxi depuis le village qui lui est à 2972m.

De larges terrasses aux hauts murs en pierres forment comme un amphithéâtre. Elles ont d’abord été creusées pour stabiliser la montagne et ensuite on les a cultivées. Sur la montagne en face, de nombreux trous sont visibles. Il s’agit d’un cimetière vertical.

Nous montons jusqu’au centre cérémonial Intihuatana pour redescendre en 2h vers le village par un petit chemin inca à flanc de montagne et aux escaliers casse-genoux.

Cusco

Le « Nombril du Monde », le Centre de l’Empire Inca ou plus récemment, la Capitale Archéologique d’Amérique du Sud.

Il fait bon se balader dans les ruelles pavées sur les grandes places ombragées, entourées de magnifiques maisons, églises et cathédrale.

Le marché de San Pedro est immense et on y trouve des vendeurs de jus de fruits, de chocolat 100%, de café, de légumes, d’artisanat mais aussi des bouchers et des fromagers.

Dans certaines rues, subsistent des murs de pierres à l’assemblage parfait.

La plus bel endroit est la Plaza de Armas où on s’assied et on profite du spectacle.

Nous avons nos billets (train et entrée au site) pour le Machu Picchu. Ça nous coûte un bras mais on ne pouvait vraiment pas passer à côté. Demain nous partons pour Ollantaytambo pour nous rapprocher et mercredi le train est à 6h40… Croisez les doigts pour qu’il ne pleuve pas !

C’est aussi le moment d’un nouvel entretien de la voiture et surtout du remplacement des 4 pneus, usés jusqu’à la corde !

PtiKet a retrouvé Digit

Depuis un an nous suivons les aventures de Chang, de sa femme Jie et de leur petite fille Yuding. Après avoir traversé l’Europe et l’Asie avec leur 2cv rouge, ils sont arrivés à Vancouver, ont fait l’Alaska en plein hiver et ont entamé leur voyage vers le sud du continent américain.  

Nous espérions bien les rencontrer sur la route mais sans certitude.

Et finalement c’est à Cusco que nous nous sommes retrouvés. Quel incroyable moment ! 

Je crois que PtiKet a eu le coup de foudre et la séparation va être difficile ….

Bolivie – Pérou – Cusco

Il ne faut que quelques km pour atteindre le poste frontière bolivien. La sortie se fait rapidement.

Un peu plus loin, nous entrons au Pérou. Dans les bureaux de la douane, on s’aperçoit qu’il est une heure de moins. Le douanier vérifie le nr de chassis (c’est la première fois) avant de nous donner notre certificat d’importation temporaire.


Ici il y a plein de triporteurs et de tuktuks carénés. Ils sont plus petits que les minibus boliviens mais tout aussi speeds.


Au premier village, on se met en quête d’une assurance, de soles péruviens et d’une carte sim.
Jusqu’ici nous avions une assurance aux tiers pour la voiture, valable pour les pays du Mercosur et la Bolivie. A partir de maintenant nous devrons en prendre une à chaque passage de frontière.
Aucune des 2 banques du village ne peut nous vendre d’assurance car c’est un véhicule étranger. C’est finalement dans une mini épicerie qu’une dame sympa nous encode dans son ordi et nous remet une assurance pour 1 mois. Ça, c’est fait.
Sur la place du marché, il y a un petit kiosk où je peux changer mes bolivianos contre des soles péruviens à un taux correct. On va pouvoir se ravitailler. Depuis la Bolivie, la carte de crédit est au repos car on n’achète que sur les marchés ou des petites boutiques et tout se paie cash.


Par contre, la carte sim et les datas (pour le blog…), ce ne sera pas ici mais à Puno où on passe rapidement.

On bivouaque au pied d’une colline avec vue sur la vallée.


Le lendemain, réveil à 5h, avec le soleil. A 6h30, on est sur la route 😳.
Autant en Bolivie on stressait de ne pas avoir d’essence, autant ici il y a une station service tous les 500m, dont certaines en construction. Des dizaines de pompes mais la plupart n’ont que de l’essence 84, parfois du 90 et très exceptionnellement du 95. Va falloir régler l’allumage en conséquence…

Pukara

    

Ayaviri

Un garagiste se jette presque devant le voiture quand il nous voit passer. On s’arrête, il appelle tout la famille, se fait prendre en photo. Inspecte tout. Je n’ai pas encore précisé que les Péruviens sont adorables, souriants, ils sifflent la voiture quand on passe (j’ai d’abord cru que c’était pour moi …). Ils ne connaissent pas plus ce modèle que les Boliviens mais sont nettement plus enthousiastes.

      

4338m, le col de Abra La Raya. Tout en douceur, sans avoir à passer la première.

  

Mamuera, Marangani, Sicuani, nous sommes dans la région dont la spécialité est le cuy. Le cuy, c’est un cochon d’Inde, très prisé mais avec peu de viande sur les os. Ben oui, on a goûté et même de l’alpaga… arrosé de jus de quinoa.

    

Raqchi. Vestiges du temple de Wiracocha, Dieu suprême des Incas. Les murs en adobe font 14m de haut, les silos 8 m de diamètre, plusieurs patios et ruelles.

        

Andahuaylillas

    

Dernier bivouac, au bord du lac d’Urcos, demain nous sommes à Cusco.