Arizona – Red Rock

On se réveille avec 9 petits degrés, de la pluie et des giboulées. Arrivés à Sedona, on distingue vaguement de beaux rochers dans la brume. D’après les autochtones, la météo devrait s’arranger dans l’après-midi ou demain. Il n’est pas question de partir sans avoir découvert ce qui se cache derrière les nuages, et on en profite pour faire une lessive et enfin manger un bon steack.

Le timing est parfait, le soleil se pointe, on a bien fait d’attendre.

Arizona – Prescott

Il nous reste quasiment une semaine avant notre rendez-vous familial à Las Vegas. Nous allons donc musarder sur les routes du sud de l’Arizona.

Nos recherches d’un bon steack restent vaines, nous sommes encore trop près du Mexique et on ne trouve que des tacos, quesadillas et autres burritos servis avec du riz et des frijoles. Pitié !!
Après le désert et sa relative chaleur, nous devons ressortir les polaires car nous montons à 1800m d’altitude dans la Prescott National Forest.


Prescott, sur-joue de son passé « cow-boys ». Faut dire que l’historique saloon Palace a un temps été tenu par les frères Earp et par Doc Holliday.

A la sortie de la ville, le joli Watson Lake.

Nous continuons sur l’ancienne ville minière de Jerome.

Les bivouacs en pleine nature sont nombreux et nous en profitons un maximum.

Joshua Tree National Park

Sur la 4 voies qui grimpe vers Joshua Tree, on remarque qu’un Dodge 4×4 rouge nous suit avec ses warnings. On roule entre 40 et 60km/h parce qu’il y a beaucoup de vent et que ça monte. Au bout d’une demi-heure, on finit par s’arrêter dans une ruelle et il nous suit. Il nous explique qu’il trouvait qu’on allait trop lentement et estimait que ça pouvait être dangereux, d’où les warnings. Il n’a jamais vu ce genre de voiture et nous souhaite un bon voyage. Plus sympa que le gros Tacoma qui nous a dépassé fond les ballons avec ses 2 énormes drapeaux américains à l’arrière du pick-up…

Nous bivouaquons sur une grande étendue désertique, vent debout donc la douche solaire a beau être chaude, le vent froid nous fait frissonner.

Le lendemain, nous visitons notre premier Parc National, là où le désert de Mojave et celui du Colorado se rejoignent.

Cet arbre de la famille des yuccas peut dépasser les 150 ans et mesurer plus de 12m de haut.

C’est aussi le paradis des grimpeurs et des randonneurs (nous).

Les chollas sont des cactus dont les épines se détachent au moindre contact et s’accrochent douloureusement aux personnes ou animaux qui passent par là. Elles finissent par tomber au sol et peuvent y prendre racine

A Keys View, nous découvrons la faille de San Andreas. Si le Big One survient, nous serons aux premières loges.

Les vestiges de la vieille mine d’or

Palm Springs

Nous devons régler quelques questions administratives avant d’aller plus loin (carte sim, pass pour les parcs, guide, sacs poubelle car fini la sur-consommation de sacs plastiques…) et donc nous passons une demi-journée aux alentours de Palms Springs. C’est le royaume des grosses cylindrées et du haut de leurs énormes 4×4, ils ne nous voient même pas. Les contacts sont donc rares.


Quand tout est réglé nous montons dans les montagnes de Santa Ana et Jacinto qui dominent le désert et Palm Springs. Nous y trouvons un super bivouac avec juste des « pit toilets » et des arrivées d’eau potable. On avait oublié qu’un parc pouvait être propre, bien entretenu, mis en valeur et informatif. C’est une chose qu’on ne peut pas enlever aux Américains, ils maîtrisent l’art d’accueillir les touristes, avec ou sans excès. On préfère bien sûr la deuxième solution … Et toujours le gentil ranger qui veille au grain.

De l’autre côté du mur

La douane de Tecate, côté mexicain, est super cool. Pas de guichet, un petit bureau où on discute avec le douanier, il nous fait promettre de revenir et nous lance un « hasta la vista , baby » en guise d’au-revoir.

Côté USA, ça rigole moins. Le douanier nous prie de nous asseoir et comme je reste debout pour me dégourdir les jambes, il me rappelle à l’ordre. J’obtempère et m’assieds sous les portraits du Président et de son Vice. Puis empreintes, photos, pourquoi, comment, d’où, vers où etc… Ici pas besoin de permis temporaire d’importation du véhicule mais ça fait 12 dollars pour un permis d’entrer sur le territoire malgré nos visas B2. Entretemps, 2 gros cartons de donuts ont été livrés et les formalités sont abrégées.


Au bout d’une heure, on peut quitter la forteresse et se lancer sur la route, sous la pluie et dans la brume, Californie nous voilà

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Fini les hola!, buenas! , buenos dias, buenas tardes, claro! , ou autre gracias, on passe au Hi!, hello!, good morning, afternoon, amaaaaziiing ou autre thanks.
Le choc n’est pas trop brutal puisque depuis une bonne semaine on parle spanglish couramment.
Le soleil finit par revenir une fois dans le désert mais le vent fort soulève des nuages de sable étouffants. Nous roulons à 80m sous le niveau de la mer.


Enfin nous arrivons au bord de Salton Sea, un lac artificiel résultant d’une gigantesque inondation du fleuve Colorado en 1905. Et comme il se situe à -67m, ses eaux sont 50% plus salées que celles du Pacifique. Le site est venteux et nous sommes tout seuls à en profiter.


Visas pour les USA

Le 1er mars, nous avons complété le questionnaire sur le site de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris. Un peu long, pas trop compliqué si ce n’est qu’il faut retrouver les dates de nos précédents séjours et notre historique personnel (études, emplois…).
Après avoir payé les frais (2x 160€) par virement, nous avons pu choisir notre date et heure de rendez-vous à l’Ambassade : le 14 mars à 11h.
Nous prenons donc le train pour Paris. Les instructions fournies pas mail précisent tout ce qui est interdit à l’entrée. Nous devons donc laisser notre petit bagage à un hôtel qui, pour 5€, garde « officieusement » les bagages et autres ordinateurs.

15′ avant l’heure du rendez-vous nous nous présentons à l’entrée d’une tente, devant  l’Ambassade : fouille méticuleuse des sacs, passage du détecteur de métaux, vérification que le dossier est complet.  Nous pouvons alors entrer dans un premier sas où on nous garde téléphones, iPads, clés, câbles, chargeurs, ceintures, montres que nous pourrons récupérer à la sortie.
Entrée dans l’Ambassade-même où une longue file est déjà en attente.
Nous patientons une vingtaine de minutes avant de passer à un des multiples guichets.

Vérification du dossier, prise des empreintes des 10 doigts.
C’est bon, on peut passer à un autre guichet où on nous demande pourquoi nous n’avons pas simplement demandé un ESTA : parce que nous comptons rester plus longtemps….
Ok, vous allez recevoir vos passeports avec les visas par la poste d’ici une semaine.
Merci Monsieur… au revoir… et nous voilà dehors, prêts à profiter d’une superbe journée pour se balader dans Paris.

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