En attendant le deuxième épisode du shipping de la deuche, nous embarquons comme prévu le 3 mars à l’aéroport de Carthagène. Le vol d’une heure se passe sans encombre et nous nous installons dans un apart’hôtel avec kitchenette, dans le quartier des affaires de Cangrejo.
Comme on arrive au beau milieu de 5 jours de carnaval, les rues sont désertes.
Ici, c’est un avant-goût des Etats-Unis, on paie en dollars ou en balboas, c’est kif-kif, il y a plein d’énormes panneaux publicitaires le long des routes, des centres commerciaux horizontaux, des fast-foods en pagaille, du sucre dans le lait et les yaourts nature, de la clim partout ce qui nous a plusieurs fois sauvés de l’apoplexie.
La ville en elle-même n’est pas terrible, beaucoup de gratte-ciels et un vieux quartier dont on fait vite le tour.
Il y a 5 ans les Panaméens ont inauguré leur métro, il n’y a pour l’instant qu’une seule ligne mais il est tout neuf et pas cher comme tous les transports en commun en Amérique latine.
Le carnaval, c’est comme en Colombie. Le matin, c’est sono à fond sur l’avenida Balboa et camion citerne qui arrose la foule en délire, le soir c’est défilé des chars et alcool à gogo. On a failli pas pouvoir entrer dans l’enceinte du carnaval car j’avais un stylo sur moi et les contrôles sont si fouillés qu’il y a une file pour les femmes et une pour les hommes.
Après avoir pris l’assurance pour la voiture, nous avons passé la journée au Parque Metropolitano, le poumon vert de la ville, où nous avons pu observer des coatis, des paresseux à 3 doigts, des singes hurleurs, des tortues, des termitières, des grosses fourmis bien chargées et des iguanes.
Nous irons aussi voir une des écluses du fameux canal de Panama qui relie l’océan Atlantique au Pacifique. Un porte-container est justement en train de passer dans la première des 3 écluses pour monter de 26m avant de rejoindre le lac Gatun. Ensuite il devra encore passer 3 écluses pour être au niveau de l’Atlantique. C’est très impressionnant et le musée du site explique bien l’incroyable chantier que cela a représenté dans des conditions inhumaines puisqu’on dénombre près de 22.000 morts parmi les ouvriers venus du monde entier, emportés la plupart du temps par la fièvre jaune.
Bon, la ville ça va un moment, mais on est impatients de retrouver Ptiket et un peu de nature.