Difficile de croire que nous sommes au bord du lac, avec la deuche. Encore un de nos objectifs atteint.
Après un superbe bivouac, nous longeons le lac au travers de paysages très verts. Mine de rien, ça continue à grimper et nous passons un col à 4200m.
Nous redescendons ensuite vers San Pablo de Tiquina où nous devons traverser un détroit. Ni ferry, ni bac, il s’agit plutôt d’une barge en bois sur laquelle nous montons, derrière un autobus.
La barge est pleine, on peut y aller. L’employé est sympa, on discute pendant les 20 minutes de traversée. Mais tout en lui parlant, je m’aperçois en voyant les autres barges circuler, que la descente à terre se fera en marche arrière !
Avec la remorque, alias « el carrito », ça va pas être simple. On est déjà parés à la détacher si nécessaire. La barge se colle bien au mini ponton en bois et Quentin amorce la sortie. La remorque part de côté. L’employé m’aide à la repositionner droite et Quentin pousse le moteur pour remonter la pente le plus droit possible. C’est bon, on peut repartir en marche avant.
Nous arrivons à Copacabana, petite ville agréable au bord du lac.
La vierge de Copacabana est la sainte patronne de la Bolivie. C’est elle qui aurait donné son nom à la célèbre plage de Rio (une histoire de moine qui aurait fait une promesse pour être sauvé au large des côtes brésiliennes).
Son imposante cathédrale est le lieu où les Boliviens viennent faire baptiser leur voiture décorée de fleurs pour l’occasion.
Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde (3810m) et s’étend sur 8559km2, sur les territoires bolivien et péruvien. Il compte une quarantaine d’îles, la plupart habitées. On y pêche la truite qu’on retrouve au menu de tous les petits restos autour du lac. Elles sont bonnes mais on n’en a pas abusé car le lac est malheureusement très pollué par les activités humaines.
Non seulement vous (3) avez atteint ce lieu magique, mais en plus, par le meilleur bout.
Depuis le Pérou les abords sont moins spectaculaires, n’empêche, on garde la frustration de n’avoir pas pu y aller il y a 7 ans …..déjà !
petit plus :
Copacabana viendrait de la langue aymara, Quta khawaña, et signifierait « observer le lac ». La Vierge est « noire », ses traits sont indiens, ce qui explique sa popularité immédiate. On la doit au sculpteur Tito Yupanqui. Selon la légende, cet Indien de Potosi aurait eu une vision de la Vierge qui aurait sauvé des marins incas d’une terrible tempête sur le Titicaca. Il l’aurait sculptée et apportée à pied depuis Potosi, soit une trotte de plus de 650 km !
Elle change de tenue tous les trois mois.
Elle est conservée scrupuleusement à l’intérieur de la cathédrale. En effet, selon les croyances locales, si elle venait à bouger de son sanctuaire, un désastre ne tarderait pas à s’abattre sur Copacabana ! Il faut donc entrer dans l’église pour la voir ….!
Ptit ket n’a pas été béni ??
Voici un lieu mythique dont je rêvais donc oui objectif atteint, c est formidable de voyager avec vous et el carrito ! Sandrine tjs au bord d un lac de vignes