L’île de la Terre de Feu

Une dizaine de km avant la frontière, nous faisons un petit détour pour aller voir la Laguna Azul. En fait de lagune, il s’agit d’une caldeira double dont l’une forme un petit lac.  C’est magnifique mais il faut être motivé pour en faire le tour car le vent nous empêche littéralement d’avancer. On tient à peine debout.

  

Les formalités de sortie d’Argentine et celles d’entrée au Chili se font dans le même bâtiment. En 45 minutes tous les papiers sont faits et il ne reste plus qu’à passer la deuche au contrôle sanitaire. Nous ne pouvons rien importer de frais. Nous avions donc avalé toutes nos provisions à midi et cuit nos oeufs durs. Les douaniers font tourner leur chien renifleur autour de l’auto et ensuite le font chercher dans la chambre, la cuisine et le salon. Il est mignon le chien mais en attendant il laisse des traces de pattes sur les coussins ! Comme il ne trouve rien, les douaniers nous laissent passer.

Nous voilà donc au Chili. 

  

Quelques km plus loin, C’est à Punta Delgada que l’on prend un petit ferry qui nous fait traverser le détroit de Magellan par mer agitée. Voilà que l’auto est salée maintenant !

  

20 minutes plus tard, nous débarquons sur l’île de la Terre de Feu.

Pourquoi ce nom ? Les Selk’nams, premiers habitants de l’île, ne portaient pas de vêtements et faisaient constamment de grands feux pour lutter contre le froid. Ce sont ces nombreux feux que voyaient les navigateurs/explorateurs qui leur ont inspiré le nom de l’île.

La route chilienne 255 est très bonne et nous arrivons à Cerro Sombrero, petite ville de 900 habitants créée dans les années 50 pour les ouvriers du pétrole et leur famille. Juste une station essence, un petit magasin et un office du tourisme au top qui nous explique que la municipalité met à la disposition du voyageur de passage des sanitaires chauffés et  gratuits..

Excellente nuit sans vent mais avec du gel.

  

Le lendemain, nous repartons avec beaucoup d’espoir. L’employé de l’office du tourisme nous a fortement conseillé d’aller au Parc Pingüinos Rey. Ça ne nous fait qu’un petit détour de 30km. On tente le coup. Ils sont là !! Bon c’est vrai, ils ne sont pas des milliers, mais ce sont des Manchots Empereurs. On n’en espérait pas tant ! Ils sont en pleine parade amoureuse et il y a quelques juvéniles qui n’ont pas encore mué. Tout ça dans un site magnifique, sans vent, plein soleil, mais quand même un peu frais. A la sortie du parc, on s’installe pour déjeuner. 3 copains français en vacances passent par là et on discute. L’un d’eux est Ardéchois … 

  

Après cette rencontre inattendue, nous repartons vers San Sebastian, nouveau poste frontière. La sortie du Chili se fait en 10 minutes et 15km plus loin on repasse en Argentine. Immigration, douane, réimportation temporaire du véhicule. Au moment de passer par le service sanitaire, nous nous souvenons que nous avons acheté du jambon et qu’on ne l’a pas mangé. Mais le douanier sort de sa guérite et est enthousiaste à la vue de notre « citroneta ». Du coup on lui fait la visite version courte et avec un grand sourire, nous dit que tout est ok, buen viaje ! 

  Sortie du Chili

  Entrée en Argentine

Ce soir nous sommes à Rio Grande, ville très animée avec beau front de mer. Tout le monde profite de cette journée sans vent pour faire du vélo ou simplement se balader.

3 réflexions sur “ L’île de la Terre de Feu ”

  • 6 septembre 2018 à 20:54
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    Le bout du monde
    Un 7 septembre particulier
    Humeur vagabonde
    Passage frontalier

    Bon, soyons sérieux, j’espère que vous n’avez pas oublié les bougies (en cire).
    Carine, checke tes mails demain… 😉
    Dikke kus en tchin tchin!

    Réponse
  • 6 septembre 2018 à 15:39
    Permalink

    Belle leçon de géographie sur le casse tête du tracé de la frontière Argentine / Chili dans ce bout du monde, on devrait connaître les raisons historiques du tracé.
    Beaucoup aimé les 2 caldéras, ……….surtout à l’abri du vent ; c’est spectaculaire
    Quant aux manchots, bon, c’est pas les Magellans, mais royaux et empereurs ont des moeurs très spécifiques et des parades bien à eux, vous avez donc vu les meilleurs, chançards !
    est ce qu’ils se laissent bien approcher ?
    Je marque que Ptit Ket est comme une jolie fille, elle fascine tellement, qu’on oublie de la ploter !

    Réponse

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