Newberry Volcanic Monument

Ce parc et ses environs offrent une multitude de sites exceptionnels.

Paulina Lake et East Lake, 2 lacs de cratère

Ça ressemble très fort à des griffes d’ours 🐻 sur ce tronc…

Big Obsidian Flow

La roche composée d’oxyde de fer et de silice se transforme en pierre ponce ou en obsidienne suivant la température qu’elle a atteint lors de l’éruption du volcan.

Lava River Cave.

Le plus long tube de lave de l’Oregon. Environ 1700m. On y entre comme dans une grotte. Il y fait 6 degrés (ça vous fait envie, hein !). On avance à la seule lueur de nos frontales. Il y a 100.000 ans, ce conduit charriait de la lave à 1100 degrés depuis les flancs du volcan Newberry. Ce tube s’est formé après que la lave a été drainée alors que la partie extérieure se durcissait en refroidissant. Des chauves-souris y vivent et les rangers veillent à ce qu’elles ne soient pas contaminées par un champignon mortel pour elles.

Encore toi !!

Crater Lake

Il y a 7700 ans, une éruption majeure du mont Mazama a provoqué son affaissement et la création d’une caldéra de près de 10km de diamètre. Un autre volcan, Wizard Island, s’est ensuite formé alors que les pluies et la fonte des neiges commençaient à remplir la caldéra.


Avec ses 592m de profondeur, c’est le lac le plus profond des Etats-Unis. Aucun cours d’eau ne l’alimente, donc pas de sédiments charriés d’où ce bleu si pur.


Golden Mantled Ground Squirrel


Blue Jay


Ce matin il faisait un peu frisquet dans les bois, donc j’ai hésité à mettre mon short. Et j’ai bien fait. Car au plus haut point de la corniche, à 2440m, …il neige… et la route, bien que dégagée, est bordée de hautes congères. Où a-t-on rangé les polaires, les bonnets et les gants 🧤 ?


Les traces des derniers incendies sont encore bien visibles.


Le soir, nous trouvons un bivouac plutôt original, perchés au sommet d’un piton rocheux, avec vue plongeante sur la forêt à perte de vue.


Nous avons un petit compagnon farceur qui s’est aventuré dans la voiture mais a eu la peur de sa vie, ne sachant pas comment en sortir.

Ce matin, 28 juin, la douche est compromise…

De San Francisco à l’Oregon

Après la frénésie de la ville, on est impatients d’arriver en Oregon qu’on ne connait pas du tout.
En attendant, on traverse plusieurs régions superbes.
Clearlake


Le Shasta Lake et le Shasta Mount qui s’élève à 3000m au-dessus de la vallée pour culminer à 4817m.

Tout autour, des forêts de pins, des grands lacs et de potentielles rencontres avec les ours. Dans ce camping “primitif” chaque emplacement dispose de sa “bear box” pour y stocker tout ce qui pourrait les attirer (nourriture, linge sale, chaussettes puantes…)


Par chance, ces forêts fourmillent de sentiers et de possibilités de bivouacs fabuleux.


Klamath lakes, étape bien connue des oiseaux migrateurs.

Nous essayons de rester sur des petites routes car sur les freeways, les autres véhicules ne nous voient qu’à la dernière minute et nous sommes beaucoup trop lents pour eux bien que l’on tienne le 55 miles/h.

C’est l’occasion de traverser des petites villes décrépies et assoupies et sans grand charme.


Il y a quelques jours, Quentin a vérifié les roulements gauches de la remorque mais c’est la soudure de l’axe de roulement sur le bras oscillant qui commence à dégager. Le bras est fêlé et une des 2 soudures a lâché. Il va falloir trouver un soudeur. Nous sommes dans une région agricole avec pas mal de vendeurs de gros engins. Nous nous arrêtons chez l’un d’eux, lui expliquons le problème et sans hésiter l’ouvrier sort son poste à souder, décape un peu à la meule pneumatique et soude au MIG. Il n’aura fallu que 10´ pour satisfaire Quentin…


Par contre, toujours pas de possibilité de racheter des pneus. Nous devrons attendre d’être à Vancouver pour rechausser Ptiket. D’ici là, pas trop de détours ou de mauvaises routes si on ne veut pas finir sur les jantes.

San Francisco

Voilà encore un endroit qui peut figurer sur notre liste « j’y-étais-en-2cv ».
Pour y arriver, nous devons passer des ponts, des tunnels, affronter quelques embouteillages et même si on a bien vérifié l’itinéraire hier soir, monter une rue bien raide.

Nous restons ensuite sur le bord de mer pour arriver au Crissy Field Park, quasiment au pied du Golden Gate Bridge. Nous pourrons y dormir gratuitement avec à disposition eau potable et toilettes.
Pour l’instant il est dans la brume, dévoilant pudiquement quelques mètres sous son tablier.


Le temps est superbe, on se dit que ça va bien finir par se lever. Mais le suspense est trop long, on part à pied le long de la baie jusqu’au Fisherman’s Wharf. Le soleil cogne mais le vent est froid.
A chaque point de vue, le pont s’offre un peu plus.

On finit par l’oublier pour profiter de ces terribles rues qui montent et qui descendent et de l’ambiance bobo.


Par contre, le Fish&Chips en barquette à 20$ nous refroidit un peu. En fait, tout est extrêmement cher ici.


La Coit Tower, du nom de la dame qui l’a financée pour honorer les pompiers…


Le Cable Car et les trolleys


La Lombard Street, la seule rue qui zigzague pour compenser les 27% de pente.


Le Pier 39 et ses otaries. Selon la loi californienne, les bateaux doivent partager l’espace avec les mammifères marins.


16 km plus tard, nous sommes de retour à notre bivouac du jour. On prend le temps de discuter avec des kite-surfeurs très intéressés par la voiture et avec Nad et Yo, Savoyards en balade.
Le soleil se couche sur un Golden Gate bien dégagé. Nous nous endormons, pleins d’espoirs pour demain.


Mais on ne peut pas toujours avoir de la chance et le lendemain matin, le pont est carrément invisible. On y va quand même et il faudra nous croire sur parole, Ptiket a roulé sur le Golden Gate Bridge.


De l’autre coté du pont, moins de brume et quelques photos sympas quand même.

Petit détour par Sausalito que l’on n’a pas du tout reconnue. Les vieilles maisons flottantes ont été remplacées par des marinas et habitations cossues – restent quelques vestiges de la « coolitude » d’antan…

La Highway 50 au Nevada

La Route 50 traverse le Nevada d’est en ouest, jusqu’en Californie. « The loneliest road in America ».

Mais elle n’a rien d’un désert. Elle trace une longue saignée dans des vallées verdoyantes ou sillonne dans la forêt de Humboldt Toiyabe. Nous sommes sur les traces du Poney Express et on imagine bien les diligences et les chevaux arriver fourbus aux postes ….de l’imagination, il faut en avoir car les vestiges sont quasi inexistants. 

Nous sommes en permanence à plus de 2000m. J’adore ces grands espaces balayés par le vent où la route se perd à l’horizon. Des lignes droites infinies, quelques virages quand on traverse les montagnes. Tout ça nous appartient – temporairement. Voyageurs solitaires qui saluent les rares véhicules provenant de notre destination.

Super bivouac au milieu des failles laissées par un tremblement de terre de magnitude 7.3 en 1954.

Tiens, une dune !???

Le Lac Tahoe, superbe mais beaucoup, beaucoup trop fréquenté.

Après avoir longé la South Fork American River, au milieu des grands pins, on doit prendre la freeway qui contourne Sacramento. Dire qu’hier on dormait dans les bois en espérant voir un ours…

Demain, nous fonçons sur San Francisco, pour au moins traverser le Golden Gate et plus si possibilités.

Les Lacs salés

Nous quittons Salt Lake par l’ouest, en longeant le Grand Lac Salé. Nos souvenirs du salar d’Uyuni en Bolivie remontent à la surface.


Sur près de 200km, la route nous fait ensuite traverser une zone ininterrompue de salars pour arriver aux Salt Flats de Bonneville.

C’est ici, à 1285m d’altitude, que depuis 1935 les records du monde de vitesse sur terre sont régulièrement battus. Le premier record a été établi à 484 km/h. Les derniers en date ont été réalisés avec des moteurs électriques.


Nous bivouaquons dans les montagnes toutes proches.

Salt Lake City

Nous n’avions pas vraiment prévu de passer par Salt Lake mais quand Loïc nous a dit qu’il y serait à l’occasion d’un rendez-vous professionnel, nous n’avons pas hésité. Retrouver un copain-bateau dans notre aventure en 2cv tient de la 4ème dimension.


Mais l’inattendu ne s’arrête pas là car un de ses collègues a tenu à nous montrer à quoi ils passent leurs loisirs dans ce « far west ».

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à Park City, dans un grand champ de tir à s’essayer à 4 types d’armes différentes. D’abord le ball-trap où à notre ordre (pull !) un disque de terre cuite sortait de sa boîte et après plusieurs ratés nous sommes quand même arrivés à en toucher plusieurs. Sur cible fixe, tir au pistolet puis à la 22 et enfin cette arme façon sniper qui m’a laissé un beau bleu à l’épaule à cause du recul.
On s’est prêté au jeu mais plus par intérêt culturel que par réel plaisir.


L’après-midi fut plus dans nos cordes car Loïc nous a emmené visiter une distillerie de whisky. Nous avons goûté à plusieurs « Rye » différents dont un fumé très étonnant.


Il fallait bien qu’on se fasse pardonner tous ces écarts et le lendemain nous avons fait le tour des temples et églises mormones. Les Mormons sont omniprésents en Utah, tant au niveau social que politique. Grâce à la présence de Loïc, j’ai réussi à emmener Quentin au Grand Tabernacle et à écouter un petit concert avec chorale au Grand Auditorium, certes soporifique et sirupeux mais de bonne acoustique.


Nous nous sommes baladés dans les quartiers résidentiels, quasiment un religio-tour puisque s’y trouvaient les mormons, les catholiques, les presbytériens, les scientologues et même les francs-maçons. Au moins ils vivent tous en bonne harmonie.

Le Capitole

Plus sérieusement, nous avons bien profité de la douche, de la piscine, du jacuzzi et du barbecue de l’hôtel et surtout bien apprécié ces bons moments passés avec Loïc qui a plein de supers projets.

De Las Vegas à Salt Lake City

Le thermomètre est dans la zone rouge, il faut qu’on quitte rapidement la fournaise de Las Vegas.

On remonte donc vers le nord, dans la Dixie National Forest, à plus de 3000m d’altitude.

Le Navajo Lake

Le bivouac dans les pins et les trembles, à la fraîche, est reposant. Au réveil, nous observons les petits  écureuils qui tournent autour de l’auto. 

La route ensuite traverse de gigantesques coulées de lave.

Nous déjeunons dans la petite ville de Panguitch qui a gardé un peu de son cachet d’antan.

Un peu avant Junction, nous jetons un coup d’oeil à la maison d’enfance de Butch Cassidy où il vécut de 14 à 18 ans.

Dernier bivouac avant Salt Lake City

Valley of Fire State Park

Le voyage en famille touche à sa fin. Nous redescendons tranquillement vers Las Vegas où tout le monde reprend l’avion, vers Lyon ou vers Vancouver.

Un bivouac de rêve dans la Virgin Gorge est l’occasion de faire une vidange à Ptiket qui a bien pédalé ces derniers jours mais aussi de lui changer ses amortisseurs. Lauryn est très intéressée et aimerait bien manier la clé de 11.

Notre dernier parc, Valley of Fire est une très agréable découverte. Le petit camping est superbe et la balade de nuit magique.

Copyright FJ

Alors que nous sommes sur le point de nous endormir, Frank vient nous prévenir qu’il a été piqué au coude par quelque chose, sans doute à travers le tapis de sol de la tente car il n’a rien trouvé à l’intérieur. Il a des fourmillements aux mains, aux pieds et ses lèvres sont insensibles. Il monte à l’avant de l’auto, je reste à l’arrière et Quentin fonce à l’entrée du parc pour trouver du réseau et un nr de téléphone où quelqu’un pourrait nous conseiller. La prochaine ville est assez loin. Aucune info à l’entrée du parc. On repart dans l’autre sens. J’attrape le mal de mer car pendant qu’on zigzague, je fouille dans notre pharmacie à la recherche d’un anti-histaminique. On trouve la maison des rangers. On en réveille un qui pense que ce doit être un scorpion et que puisque les symptômes ne se sont pas aggravés depuis 1h, ça devrait s’arranger. Il nous donne quand même des anti-histaminiques par sécurité. Frank finira sa nuit dans le camping-car, sous la surveillance discrète de Jennifer… le lendemain la situation est inchangée et ce n’est que 2 jours plus tard que  tout se sera revenu à la normale.

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Voilà, j’ai réussi à rattraper mon retard, malgré un gros coup de fatigue, le contrecoup sans doute. Ils nous manquent déjà mais notre aventure continue et ce week-end ce sera d’autres retrouvailles à Salt Lake City….

Zion National Park

Zion qui doit son nom à des pionniers Mormons, signifie « terre promise ». Son relief est constitué de falaises abruptes et de canyons. Pas facile pour faire des photos. C’est la Virgin River qui a sculpté ces chefs-d’œuvre géologiques.

Comme il est très encaissé, il s’engorge vite et maintenant seules des navettes emmènent les visiteurs aux points stratégiques du parc