Chinchero

Dans le haut de ce petit village se trouve une très jolie place et son église coloniale.

Juste à côté, les ruines et terrasses incas avec leurs murs parfaitement ajustés.

Il est midi, pas un seul touriste à l’horizon, nous pouvons profiter pleinement de la quiétude du lieu.

Ollantaytambo

Le village a gardé tout son caractère pré-colombien, ses ruelles en pierres rectilignes et les maisons coloniales bâties sur les murs d’origine.

La forteresse qui domine la ville surveillait le chemin du Machu Picchu.

Dès l’entrée on se trouve face à de grandes terrasses qui recouvrent la montagne et auxquelles on accède par un escalier très raide.

Tout en haut, un temple du soleil, des entrepôts et un ingénieux système de rigoles qui assurait la distribution de l’eau.

Machu Picchu

Nous avons loué une chambre dans un hostel d’Ollantaytambo qui dispose d’un garage fermé pour PtiKet. On se lève à 5h du matin pour attraper le train de 6h40 qui nous mène à Agua Calientes, rebaptisée Machu Picchu Pueblo. 1h30 de voyage cahotique tellement le train est tangueur. 

De là, nous sautons dans un bus qui grimpe la piste en zigzag jusqu’à la célèbre cité inca, à 2430m. Peu de touristes, donc pas de file d’attente.

Je tiens à remercier vivement tous ceux qui ont eu la gentillesse de croiser les doigts pour que l’on n’ait pas de pluie. Ça a tellement bien marché que nous avons eu un magnifique soleil toute la journée.

C’est en 1911 que l’historien américain Hiram Bingham, parti initialement à la recherche de la dernière capitale des Incas (Vilcabamba) découvrit Machu Picchu (la vieille montagne) et la fit connaître au monde entier.

L’entrée du site se fait par la zone agricole, de grandes terrasses de 4m de haut, sur lesquelles on cultivait des patates et du maïs, encore inconnus en Europe au XVIIIème siècle.

Nous empruntons ensuite le petit sentier qui mène au Pont de l’Inca, incroyable construction à flanc de falaise.

Puis le mirador qui domine la cité, les montagnes et la vallée.

Nous passons par la seule porte que comptait la citadelle.

Et puis il n’y a plus qu’à se laisser envouter par les lieux, la cité et les montagnes.

Pisac

Parce qu’il n’y a pas que Machu Picchu au Pérou…

Situé à 3250m d’altitude, à l’est de la mythique Vallée Sacrée, ce site archéologique inca domine la vallée du rio Urubamba. Nous y montons en taxi depuis le village qui lui est à 2972m.

De larges terrasses aux hauts murs en pierres forment comme un amphithéâtre. Elles ont d’abord été creusées pour stabiliser la montagne et ensuite on les a cultivées. Sur la montagne en face, de nombreux trous sont visibles. Il s’agit d’un cimetière vertical.

Nous montons jusqu’au centre cérémonial Intihuatana pour redescendre en 2h vers le village par un petit chemin inca à flanc de montagne et aux escaliers casse-genoux.

Cusco

Le « Nombril du Monde », le Centre de l’Empire Inca ou plus récemment, la Capitale Archéologique d’Amérique du Sud.

Il fait bon se balader dans les ruelles pavées sur les grandes places ombragées, entourées de magnifiques maisons, églises et cathédrale.

Le marché de San Pedro est immense et on y trouve des vendeurs de jus de fruits, de chocolat 100%, de café, de légumes, d’artisanat mais aussi des bouchers et des fromagers.

Dans certaines rues, subsistent des murs de pierres à l’assemblage parfait.

La plus bel endroit est la Plaza de Armas où on s’assied et on profite du spectacle.

Nous avons nos billets (train et entrée au site) pour le Machu Picchu. Ça nous coûte un bras mais on ne pouvait vraiment pas passer à côté. Demain nous partons pour Ollantaytambo pour nous rapprocher et mercredi le train est à 6h40… Croisez les doigts pour qu’il ne pleuve pas !

C’est aussi le moment d’un nouvel entretien de la voiture et surtout du remplacement des 4 pneus, usés jusqu’à la corde !

PtiKet a retrouvé Digit

Depuis un an nous suivons les aventures de Chang, de sa femme Jie et de leur petite fille Yuding. Après avoir traversé l’Europe et l’Asie avec leur 2cv rouge, ils sont arrivés à Vancouver, ont fait l’Alaska en plein hiver et ont entamé leur voyage vers le sud du continent américain.  

Nous espérions bien les rencontrer sur la route mais sans certitude.

Et finalement c’est à Cusco que nous nous sommes retrouvés. Quel incroyable moment ! 

Je crois que PtiKet a eu le coup de foudre et la séparation va être difficile ….

Bolivie – Pérou – Cusco

Il ne faut que quelques km pour atteindre le poste frontière bolivien. La sortie se fait rapidement.

Un peu plus loin, nous entrons au Pérou. Dans les bureaux de la douane, on s’aperçoit qu’il est une heure de moins. Le douanier vérifie le nr de chassis (c’est la première fois) avant de nous donner notre certificat d’importation temporaire.


Ici il y a plein de triporteurs et de tuktuks carénés. Ils sont plus petits que les minibus boliviens mais tout aussi speeds.


Au premier village, on se met en quête d’une assurance, de soles péruviens et d’une carte sim.
Jusqu’ici nous avions une assurance aux tiers pour la voiture, valable pour les pays du Mercosur et la Bolivie. A partir de maintenant nous devrons en prendre une à chaque passage de frontière.
Aucune des 2 banques du village ne peut nous vendre d’assurance car c’est un véhicule étranger. C’est finalement dans une mini épicerie qu’une dame sympa nous encode dans son ordi et nous remet une assurance pour 1 mois. Ça, c’est fait.
Sur la place du marché, il y a un petit kiosk où je peux changer mes bolivianos contre des soles péruviens à un taux correct. On va pouvoir se ravitailler. Depuis la Bolivie, la carte de crédit est au repos car on n’achète que sur les marchés ou des petites boutiques et tout se paie cash.


Par contre, la carte sim et les datas (pour le blog…), ce ne sera pas ici mais à Puno où on passe rapidement.

On bivouaque au pied d’une colline avec vue sur la vallée.


Le lendemain, réveil à 5h, avec le soleil. A 6h30, on est sur la route 😳.
Autant en Bolivie on stressait de ne pas avoir d’essence, autant ici il y a une station service tous les 500m, dont certaines en construction. Des dizaines de pompes mais la plupart n’ont que de l’essence 84, parfois du 90 et très exceptionnellement du 95. Va falloir régler l’allumage en conséquence…

Pukara

    

Ayaviri

Un garagiste se jette presque devant le voiture quand il nous voit passer. On s’arrête, il appelle tout la famille, se fait prendre en photo. Inspecte tout. Je n’ai pas encore précisé que les Péruviens sont adorables, souriants, ils sifflent la voiture quand on passe (j’ai d’abord cru que c’était pour moi …). Ils ne connaissent pas plus ce modèle que les Boliviens mais sont nettement plus enthousiastes.

      

4338m, le col de Abra La Raya. Tout en douceur, sans avoir à passer la première.

  

Mamuera, Marangani, Sicuani, nous sommes dans la région dont la spécialité est le cuy. Le cuy, c’est un cochon d’Inde, très prisé mais avec peu de viande sur les os. Ben oui, on a goûté et même de l’alpaga… arrosé de jus de quinoa.

    

Raqchi. Vestiges du temple de Wiracocha, Dieu suprême des Incas. Les murs en adobe font 14m de haut, les silos 8 m de diamètre, plusieurs patios et ruelles.

        

Andahuaylillas

    

Dernier bivouac, au bord du lac d’Urcos, demain nous sommes à Cusco.

Le Lac Titicaca

Difficile de croire que nous sommes au bord du lac, avec la deuche. Encore un de nos objectifs atteint.


Après un superbe bivouac, nous longeons le lac au travers de paysages très verts. Mine de rien, ça continue à grimper et nous passons un col à 4200m.

Nous redescendons ensuite vers San Pablo de Tiquina où nous devons traverser un détroit. Ni ferry, ni bac, il s’agit plutôt d’une barge en bois sur laquelle nous montons, derrière un autobus.

La barge est pleine, on peut y aller. L’employé est sympa, on discute pendant les 20 minutes de traversée. Mais tout en lui parlant, je m’aperçois en voyant les autres barges circuler, que la descente à terre se fera en marche arrière !
Avec la remorque, alias « el carrito », ça va pas être simple. On est déjà parés à la détacher si nécessaire. La barge se colle bien au mini ponton en bois et Quentin amorce la sortie. La remorque part de côté. L’employé m’aide à la repositionner droite et Quentin pousse le moteur pour remonter la pente le plus droit possible. C’est bon, on peut repartir en marche avant.
Nous arrivons à Copacabana, petite ville agréable au bord du lac.


La vierge de Copacabana est la sainte patronne de la Bolivie. C’est elle qui aurait donné son nom à la célèbre plage de Rio (une histoire de moine qui aurait fait une promesse pour être sauvé au large des côtes brésiliennes).
Son imposante cathédrale est le lieu où les Boliviens viennent faire baptiser leur voiture décorée de fleurs pour l’occasion.

Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde (3810m) et s’étend sur 8559km2, sur les territoires bolivien et péruvien. Il compte une quarantaine d’îles, la plupart habitées. On y pêche la truite qu’on retrouve au menu de tous les petits restos autour du lac. Elles sont bonnes mais on n’en a pas abusé car le lac est malheureusement très pollué par les activités humaines.

Tiwanaku

Avant de quitter La Paz, nous faisons un aller-retour aux ruines de Tiwanaku ou Tiahuanaco.

Le site était la capitale d’un empire Aymara et un centre culturel.

Cette civilisation dont l’origine remonte à 200 avant JC et qui connut son apogée du VIIIe au XIIe siècle avait de grandes connaissances en astrologie, mathématiques mais aussi en matière d’irrigation et d’agronomie.  Certaines pierres des palais font plus de 120 tonnes imbriquées avec une extrême précision.  Une pyramide était érigée sur le site mais toutes les pierres ont fini par être utilisées pour la construction des maisons des habitants.

Des statues monolithes de 3m, la porte du soleil, la porte de la lune, gravés de symboles précolombiens. 

On retrouve ici les prémices de la civilisation inca qui suivra.

Nous avions retrouvé Tintin sur le pont Pavarillo près de San Antonio de Los Cobres. Dans ce même album (Tintin et le Temple du Soleil) Hergé s’est inspiré des sculptures découvertes à Tiwanaku pour dessiner les icônes et symboles soi-disant incas.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ces ruines et j’en connais une qui va se précipiter sur internet pour en connaitre tous les détails. Cette visite était vraiment très intéressante et étonnante.

La Paz

C’est la Cordillère Royale que nous voyons en premier en arrivant à La Paz. Très vite elle disparaît derrière les camions, voitures et les dizaines de minibus collectifs qui circulent dans tous les sens en klaxonnant. Ici pas de code de la route, le bruit fait la loi.

  
La rue la plus basse de la ville est 500m plus bas que les 4000m que nous maintenons depuis un petit moment.

Nous n’avons pas envie de descendre dans ce gouffre pour devoir tout remonter en partant. Le plus simple, c’est l’aéroport, situé dans le quartier El Alto. Un parking sécurisé, une aérogare avec quelques cafés restaurants et des toilettes propres. Comme c’est le week-end, les avions sont rares et ne nous dérangent pas durant les 2 nuits que nous y resterons.
La Paz est donc très pentue et extrêmement étendue. Pour essayer de désengorger les rues, ils ont installé un moyen de transport en commun pour le moins original, le téléphérique.
Nous prenons la ligne violette, le trajet coûte 38 centimes d’euros par personne et la descente sur la ville est très impressionnante. Tout en douceur, sans bruit, nous survolons les immeubles à plus de 30m de hauteur et atterrissons à quelques cuadras de l’Eglise San Francisco. Malheureusement on est dimanche et le musée de la coca est fermé 😕

  
L’architecture de la ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais ce qu’on en retient, c’est une atmosphère particulière. Il y a des marchés partout dans la ville, mais vraiment partout.

                    

Pour le retour à notre place de parking, nous prenons la ligne orange, avec correspondance pour la ligne rouge. A notre descente du téléphérique, nous tombons sur le célèbre marché El Alto qui dépasse l’entendement. Ce sont des km d’étals, des montagnes de pièces d’occasion pour auto/motos/vélos, des vêtements/chaussures, des tissus colorés, une chola vend des cornets de glace avec la boule déjà dans le cornet, un homme tire le jus de la canne à sucre, …

Les vendeurs crient leurs promotions comme un mantra ou les plus malins accrochent à leur stand un haut parleur qui diffuse leur publicité en boucle. Un vrai souk à la bolivienne.