Barrages

Après 2 jours à rouler en 1ère, à 20km/h, 2 bivouacs dans la brume, nous devons zigzaguer entre  de gros cailloux sur la route. Les montagnes par ici ont tendance à se déliter mais là nous sommes au sommet et on ne comprend pas bien d’où proviennent ces pierres.

Quelques km plus loin, nous avons la réponse. Des villageois bloquent la route. Devant nous, un gros camion attend. On interroge les personnes sur le barrage qui nous disent que le blocage va durer 4 jours !!?.  Ils nous proposent un détour mais on leur explique que nous n’avons pas assez d’essence. Ça ne les émeut pas du tout. Je vais discuter avec le chauffeur du camion pour avoir sa version et lui pense que ça durera jusqu’à mardi (nous sommes dimanche). 

Il faut se rendre à l’évidence, nous ne passerons pas et nous n’avons pas trop envie de rester ici 3 jours. Changement de plan. Au lieu de continuer par la montagne, nous rebroussons chemin et prenons la direction de la côte pacifique. Tout ce qu’on a péniblement monté, nous devons le redescendre et suivre le rio Lambrama.

L’avantage, puisque la route longe la rivière, c’est qu’on peut passer la 2ème et même la 3ème. Par contre le carbu est réglé pour au minimum 2500m alors que nous sommes descendus à 1800m. Ça crachote un peu mais ça ne dure pas car nous passons plusieurs cols à plus de 4000m, jusqu’à 4550m. Nous passons dans un gros orage, éclairs, tonnerre et grêlons.

Ce parcours imprévu se révèle finalement sublime.

Ce soir nous sommes dans un petit hôtel à Poquio. Demain nous serons à Nasca.

Les Salines de Maras

Nous y sommes arrivés par le nord, à l’inverse des bus de touristes. D’abord passer un petit pont de bois, laisser la voiture au pied de la montagne, et grimper…

Et voilà des salines en plein milieu de la cordillère des Andes, en terrasses, sur le flanc d’une gorge où coule un rio salé.

Les plus anciens de ces 3900 bassins datent d’avant les Incas

Chinchero

Dans le haut de ce petit village se trouve une très jolie place et son église coloniale.

Juste à côté, les ruines et terrasses incas avec leurs murs parfaitement ajustés.

Il est midi, pas un seul touriste à l’horizon, nous pouvons profiter pleinement de la quiétude du lieu.

Ollantaytambo

Le village a gardé tout son caractère pré-colombien, ses ruelles en pierres rectilignes et les maisons coloniales bâties sur les murs d’origine.

La forteresse qui domine la ville surveillait le chemin du Machu Picchu.

Dès l’entrée on se trouve face à de grandes terrasses qui recouvrent la montagne et auxquelles on accède par un escalier très raide.

Tout en haut, un temple du soleil, des entrepôts et un ingénieux système de rigoles qui assurait la distribution de l’eau.