De Rio Mayo à Chaitén

Après avoir changé le pneu de la remorque, nous faisons une longue étape de transition qui passe par Gobernador Costa aux maisons fanées, Esquel, gare d’arrivée de la «  Trochita » (vieux train à vapeur encore en activité) et Trevelin où nous retrouvons la trace des migrants gallois et leur pelouse verte au milieux des rues poussiéreuses. Ce jour-là nous avons eu notre plus belle journée avec plein soleil et 20 degrés.

        

Un peu avant Futaleufu, sur la 259, nous repassons au Chili. Les douaniers commencent à faire la tronche en voyant tous nos tampons d’entrées/sorties mais ne disent rien.

Nous longeons la rivière Futaleufu, très technique pour les rafteurs et nous dormons sur une de ses berges. Il gèle encore la nuit.

    

Quand nous remontons sur la Carretera Austral, nous passons par le petit village de Villa Santa Lucia qui a été dévasté par une énorme coulée de boue début 2018. Les maisons à moitié ensevelies, les camions tordus, les arbres déracinés, tout est encore là comme si c’était hier. Une partie du village n’a pas été touchée et ils ont mis tous leurs efforts dans la reconstruction de la route pour assurer l’unique passage. En remontant vers le nord, nous longeons ce paysage apocalyptique, la montagne, normalement très boisée, n’est plus que cailloux et terre. Ça laisse un froid….

  

Ensuite c’est de la bonne route jusqu’à Chaitén où nous prendrons le ferry pour Quellon sur l’île de Chiloé. Il n’y en a que 2 par semaine et nous devons attendre 2jours pour le suivant. Nous voulions profiter de ce délai pour grimper sur le volcan qui a détruit la ville en 2008 mais il pleut et nous devons nous contenter d’un repos forcé sur la plage de sable noir de Santa Barbara.