Le Glacier Perito Moreno

80 km pour traverser la vallée glaciaire à l’ouest de El Calafate et contourner le Cerro Mitre.

 

 

Nous voici devant le glacier Perito Moreno. 

Bien que haut de 70m, large de 5km et 30km de long, il n’est qu’une partie d’un grand champ de glace de 360km entre le Chili et l’Argentine comprenant 48 glaciers majeurs pour une surface totale de 12.500km2. Il est considéré comme un des plus stables de la planète et avance de 2m par jour. On peut l’observer de très près grâce à un chemin de passerelles de 4km.

C’est un spectacle sons et lumières. Son aspect change au gré des apparitions du soleil et des ombres des nuages. On entend comme des coups de tonnerre provenant du coeur du glacier et on reste en éveil pour ne pas rater la chute des morceaux de glace. 

              

Francisco Perito Moreno est un illustre naturaliste et explorateur de la Patagonie. Sa dernière expédition l’a mené jusqu’au Lago Argentino mais il n’atteindra jamais le glacier qui aujourd’hui porte son nom.

De Puerto Natales à El Calafate

C’est une ville morte que nous quittons ce matin, Puerto Natales a dignement fêté sa Fet’Nat’.
Nous partons par la Ruta 9 jusqu’à l’embranchement qui nous mène au col Dorotea, petite station de ski. La montagne est bien blanche mais la route en béton est propre.

Tout de suite après le col, nous passons la frontière chilienne en 5 minutes et 3km plus loin, les Argentins restent bouche bée devant notre véhicule et nous laissent passer sans rien vérifier. Alors qu’on avait englouti nos 2 dernières tomates et notre avocat juste avant.. puis c’est la descente vers Rio Turbio où on peut se réapprovisionner. Nous traversons une grande vallée où ils exploitent et traitent le charbon.

De là, nous montons sur la fameuse Ruta 40. C’est parti pour notre remontée vers le nord. Très belle route. Trop belle?

Après avoir fait le plein dans une mini station à Tepi Aike, on décide de bifurquer sur la RP7 qui est en fait l’ancienne 40 et qui est un raccourci.

Fausse Bonne Idée ? Oui et non.

La mauvaise nouvelle c’est que la piste est défoncée, boue, gros cailloux qui affleurent, grosse tôle ondulée. Nous roulons à 20-30km/h. L’avantage c’est qu’on profite bien du paysage qui lui est, et c’est LA bonne nouvelle, magnifique. On retrouve nos steppes patagoniennes mais avec du relief et les montagnes enneigées au loin.

      

A mi-chemin sur cette piste, on décide de bivouaquer à côté de l’ancien poste de police désaffecté. Il y a une petite rivière et aucun passage. La nuit sera très froide et on se lève avec -2 degrés mais un magnifique lever de soleil.

Au bout de 70 km de piste, on retrouve la 40 qui nous offre aussi des vues extraordinaires.

        

Nous atteignons El Calafate en fin de matinée. Pas de pluie ni de vent.

Installés dans un camping en bord de rivière et à 2 pas du centre ville, nous décidons de changer les pneus arrière qui sont vraiment trop usés. On prend les 2 jantes prêtes (sur le capot et sur le toit) avec des pneus neufs et on garde les vieux en cas de crevaison. Par contre le cric a rendu l’âme et on fait 4 boutiques en ville pour en trouver un neuf. On sait qu’on ne trouvera pas le même puisque c’est un spécial Dyane mais il aura fallu 5 boutiques pour finalement trouver celui qui convient le mieux, en losange à vis.