Fiesta de la Patria à Puerto Natales

C’est sur la Plaza de Armas Arturo Prat qu’a lieu la commémoration de l’indépendance du Chili. Présentation des différentes armes de l’armée chiliennne, remise de médailles aux plus méritants, salut des gauchos à la municipalité, démonstration de danses traditionnelles qui nous rappellent notre soirée à San Antonio de Areco, le 4 août dernier. Même les édiles descendent de la tribune officielle pour aller faire quelques pas avec les danseurs. En clôture, le défilé des forces armées et des secours comme les bomberos qui passent dans leurs camions, toutes sirènes hurlantes.

            

Le soir, c’est asados où nous nous « régalerons » d’un choripan accompagné d’un Terremoto (vin blanc fermenté, glace ananas, grenadine).

Grâce à notre Ange Gardien, nous avons pu profiter de 2 nuits à l’hôtel avec vue sur le Golfo Almirante Montt. Cela fait quand même 65 jours que nous dormons dans notre courageuse deuche, notre dernier passage dans un camping date de 18 jours, notre dernière douche de 6 jours, notre dernière lessive de 8 jours…et Quentin a renversé sa tasse de café sur les matelas…. 

Demain nous reprenons la route vers El Calafate et le Perito Moreno

Le Parc National Torres del Paine

Avant de quitter Puerto Natales, nous faisons le plein d’essence et remplissons les 2 bidons de 10l en réserve car il n’y aura aucune station et nous devons pouvoir circuler un peu dans le parc aussi. 

C’est sous des trombes d’eau et une tempête de vent (c’est plus fort que vent fort) que nous entrons dans le parc par la Laguna Amarga. Le garde nous indique les 4 seuls endroits où nous pouvons rester dormir et nous fait payer 1/2 tarif vu la saison. La piste est sinueuse, caillouteuse et très pentue. Tout à coup, une rafale de vent soulève les cailloux de la piste et les projette sur la voiture. Ils volent comme des fétus de paille et provoquent un gros impact en plein milieu du pare-brise. 

          

Nous arrivons péniblement à Zona Pudeto mais ce qu’on a pu voir du paysage entre 2 coups d’essuie-glace a l’air magnifique. C’est ici qu’on pensait passer la nuit, devant le lac Pehoé, mais on voit littéralement arriver la rafale sur la surface du lac qui emporte ensuite la terre et nous crible de projectiles. Ok, ce sera pas ici. Nous continuons alors jusqu’à Las Carretas où il y a une maison de gardiens et un petit musée explicatif. Ouf, ici c’est plus calme et les baños sont chauffés.

Le lendemain, le vent est bien moins fort et le soleil finira par dissiper le brouillard. Nous allons jusqu’au Lago Grey. Pour y accéder, il faut emprunter un petit pont suspendu au-dessus du rio Grey. Le lac est alimenté par un glacier avec de gros blocs de glace bleutés qui dérivent à sa surface pour s’échouer sur la plage de gravier noir. Ils sont à portée de mains. Le site est magnifique. D’autres sentiers partent de cet endroit mais ils ne peuvent être empruntés qu’avec un guide …

    

Après avoir déjeuné face au glacier, nous reprenons la piste vers notre bivouac raté d’hier. Dans ce sens, nous faisons face aux pics pointus alors qu’ils sont complètement dégagés.

      

Quelle chance ! Ça ne doit pas arriver souvent. Plus on avance et plus on se rapproche et ce soir nous dormirons quasiment à leurs pieds, face au lac Pehoé qui est beaucoup plus serein qu’hier. Quentin entreprend de décrasser la voiture avec l’eau du lac tout en discutant avec un couple d’oies sauvages peu farouches.

Au 3ème jour, l’eau du lac est comme un miroir, c’est le calme plat mais il ne fait qu’un tout petit degré. Nous partons sur le sentier qui nous mène d’abord au Salto Grande et au bout d’une heure au bord du lac Nordenskjöld, au mirador Cuernos. En 2011, 170km2 du parc ont été dévastés par un incendie provoqué par un touriste qui voulait faire du feu. Il ne reste plus que des troncs morts, blanchis comme les os d’un squelette de guanaco. 

          

Nous revenons à l’auto juste avant qu’il ne commence à tomber de la neige fondante. 

Au 4ème jour, on se réveille avec 7cm de neige !! On va voir l’employé du parc qui loge à côté pour lui demander si il va neiger toute la journée ; « oh, non, dit-il, c’est plutôt de la pluie »… Ah chouette… « Mais si il y a un coup de froid, ça peut devenir de la neige… » Ah bon ! Vous pensez qu’on peut rouler jusqu’à la sortie du parc ? « Oui pas de souci, ça passe ! ». Pas vraiment convaincus, on décide de partir pour ne pas être complètement bloqués.

    

Au premier raidillon, on arrête de rigoler et on met les chaînes (merci Michel Ehald !). On avance pas trop mal, juste les montées sont un peu rock’n’roll. On pousse mentalement pour pas devoir sortir pousser et ça passe.  On aura vraiment vu le parc sous tous ses aspects.

  

Les guanacos eux s’en fichent de la neige.

Une fois sortis, c’est denouveau de la neige fondante, nous pouvons enlever les chaines et nous repartons vers Puerto Natales pour participer à la Fête de l’Indépendance du Chili qui a lieu demain, le 18 septembre.