Adios Uruguay – Buenas Tardes Argentina

Il a plu cette nuit mais nous avons eu une jolie surprise au petit déjeuner.

Nous reprenons la route par la Ruta 3. Comme nous n’avions aucun sanitaire au camping (et qu’il y avait d’autres personnes) nous profitons de la première station service pour utiliser les baños qui sont nickels. Il y a aussi des douches chaudes mais ça, ça peut encore attendre un peu.

La route est bordée d’eucalyptus, de quelques vignes et de nombreux mandariniers. 

Vers midi nous arrivons à Salto, dernière ville uruguayenne avant la frontière. 

Nous traversons le rio par un grand barrage hydroélectrique. Juste après se trouvent les bureaux de la douane. A gauche, c’est pour les formalités de sortie d’Uruguay. On nous tamponne les passeports et nous leur laissons le titre d’importation temporaire du véhicule (TIP) que nous avions reçu à notre descente de bateau. En face, les Argentins nous font un nouveau TIP, valable 3 mois. Ensuite, ils regardent à l’intérieur du véhicule, jettent un oeil dans la remorque et nous disent que nous pouvons passer. Tout le monde est très aimable et prévenant mais ils ont un drôle d’accent : les ll, comme dans alla, deviennent de ch et ça donne « acha ». Pas facile.

Nous voilà donc en Argentine et pour fêter ça on abandonne la grand route pour emprunter une piste d’une vingtaine de km. Quentin est comme un gamin. 

Ce soir nous sommes dans un joli camping au bord d’un lac, quasi seuls.

Le seul fait d’avoir passé la frontière a remonté le thermomètre de 10 degrés. On a chaud ! Quant aux douches chaudes c’est de 17h à 22h. Chouette ! Mais on n’a pas la même notion du chaud visiblement car on a le choix entre caillant et juste froid. On ne s’attarde pas donc.

Allez encore 3 jours de route avant les chutes, on y va doucement pour ne pas arriver en plein week-end

De Colonia à Paysandú

Mardi 17 juillet. Le vent nous a secoués cette nuit mais nous avons bien dormi. Nous reprenons la route vers le nord. Notre objectif est d’aller voir les chutes d’Iguazu mais il nous faudra plusieurs jours avant d’y arriver.

L’état des routes est très variable, des voies rapides bétonnées, des « nationales » dont les nids de poule gros comme des ballons de foot ont été grossièrement rebouchés, des routes où il faut zigzaguer entre les trous. Heureusement il y a peu de circulation si ce n’est de gros camions qui peinent à monter les côtes. C’est la campagne, un peu comme chez nous, de grandes fermes d’élevage de chevaux ou de vaches.

  

Nous faisons une halte à Mercedes où nous discutons avec un couple uruguayen très sympathique. J’ai abandonné l’idée de faire des phrases parfaites et les gens sont généralement compréhensifs. Ça simplifie les rapports. 

    

Sur la Plaza de la Independencia (encore une), est planté un arbre qui n’a plus aucune feuille mais de gros fruits et surtout des épines partout sur le tronc et les branches. 

Dans les villes que nous traversons, la plupart des rues sont à sens unique et la règle veut que les voitures se garent à droite et les motos à gauche. Ils ont aussi mis la gomme sur les casses -vitesse qui ne sont pas toujours signalés. Du coup on se souvient qu’on a une remorque à l’arrière. Ici ils appellent ça des « despertadores » (réveils)

On croise beaucoup de vieilles voitures, aussi vieilles que des Ford T en parfait état ou que des Européennes des années 60 en piteux état.

Ce soir nous bivouaquons à Paysandú, dans un camping municipal tout pourri mais gratuit et tranquille.