L’Acatenango

Le Guatemala compte 37 volcans et l’Acatenango est celui qu’il faut conquérir. Plusieurs voyageurs, de Portland à Maubeuge,  nous ont fortement conseillé ce trek qui se déroule sur 1 jour et demi.

Nous sortons les vêtements chauds du fond des coffres, polaires, bonnets, gants, bâtons ….

L’agence locale avec qui nous partons vient nous chercher à 7h30 pour nous conduire dans un petit village à 45’ de Antigua. Là, ceux qui ne sont pas équipés, peuvent louer du matériel et nous recevons une lunchbox qui s’ajoute à notre sac à dos déjà chargé de 4l d’eau.

5´ de route et nous sommes au départ du sentier, à 2420m. Nous sommes un groupe de 10 personnes, 8 trentenaires, plus 4 guides qui porteront les sacs de certains des 8. 

Le porteur. Il en a encore un sur la poitrine…

L’organisateur nous donne les dernières consignes, nous rappelle que si le corps n’en peut plus, c’est notre mental qui nous mènera au sommet… ?… heureusement qu’on a déjà payé sinon je serais repartie en courant …!

De fait, le chemin grimpe très fort dès le début, dans du sable mou, soulevant énormément de poussière. Quand le chemin devient trop raide, des marches ont été aménagées mais tellement hautes que c’est encore pire. 

Les guides s’arrêtent régulièrement pour nous reposer. Vers 13h, nous sortons notre lunchbox contenant du riz, poulet, légumes. Un peu de poids en moins.

Au bout de 4h d’efforts intenses, le guide nous informe qu’il n’y en a plus que pour 1h et ce sera plat. En réalité, ça ondule quand même pas mal…

A 15h, nous arrivons au camp de base. 3600m. Les tentes sont montées et à l’intérieur des mousses et sacs de couchage chauds.

Les sanitaires se résument à cette toilette sèche à flanc de montagne mais avec vue sur le volcan !

On prend le temps d’admirer le volcan Fuego qui est juste en face et puis on plonge dans une sieste  bien méritée.

Quand le jour commence à disparaître, le guide vient nous proposer quelque chose qu’on ne comprend pas mais par principe on accepte. Nous ne sommes que 3 à le suivre, les autres ronflent. Il nous emmène là où le soleil se couche. Nous pouvons toucher du doigt les nuages qui dansent autour de nous sans pour autant nous gâcher la vue.

Le Fuego explose à intervalles réguliers, crachant de la lave et des pierres.

Le soleil disparu, réunis autour d’un feu de camp, nous faisons honneur au repas que nous ont préparé les guides. Au menu, purée de frijoles noirs, purée de patates, riz au poulet et pour finir chocolat chaud et chamallows à faire fondre au-dessus du feu.

Tout le monde ira se coucher rapidement, la nuit sera courte, entre les grondements du Fuego, ses éruptions et le vent qui agite les toiles de tente. Heureusement les sacs de couchage sont chauds.

A 4h du matin, debouts pour finir l’ascension et profiter du lever de soleil. 3950m.

Le Fuego célèbre à sa manière notre réussite. 

On en prend plein les yeux et c’est à regrets qu’on redescend au camp de base mais on commence à avoir froid et faim. Il suffira de 15´ car les guides nous font dévaler des coulées de pierres ponces, ce qui est très marrant et beaucoup plus rapide.

Le petit déjeuner est constitué d’une soupe de riz ultra-sucrée (le chien s’est régalé) et de pancakes, banane.

On pourrait se dire qu’on a fait le plus dur, mais que nenni ! La descente, bien sûre aussi raide que la montée mais dans l’autre sens, est un vrai calvaire. Les genoux encaissent, les cuisses flageolent, on glisse, et je finis en beauté en m’étalant de tout mon long. A part mon amour-propre, pas de bobo. On rejoint le point de départ couverts d’une épaisse couche de poussière.

YES !!💪

3 réflexions sur “ L’Acatenango ”

  • 4 avril 2019 à 22:14
    Permalink

    Très émus et enthousiastes, vous avez vécus une merveilleuse et (courageuse) randonnée inoubliable et exceptionnelle admirablement organisée, voilà une recommandation bienvenue et que vous avez bien fait de suivre.
    La descente dans les scories, on a aussi découvert et adoré on serait bien remonté pour refaire la descente !
    On vous souhaite encore bcp d’autres surprise de cette qualité
    Gros bisous

    Réponse
  • 4 avril 2019 à 19:44
    Permalink

    Jour mémorable !…cette fois ce n’est plus la deuch qui est la vedette ! Bravo !

    Réponse

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