La Mitad del Mundo

Nous avons donc une dizaine de jours à attendre notre carbu. Quentin pense que, grâce à son grand nettoyage, nous pouvons tenter de partir visiter les environs.  Nous optons pour aller voir la forêt des nuages vers Mindo, à l’ouest de Quito. La batterie est restée 4 jours en charge, elle démarre au quart de tour. 

Dès le départ ça grimpe pas mal et on roule calmement. 

Bonne idée de faire un contrôle d’identité sur l’autoroute, en pleine montée !…

Mais dès la première descente, ça sent fort l’essence ce qui signifie que le carbu déborde denouveau. 

A mi-chemin, nous faisons une halte à La Mitad del Mundo (la moitié du monde), un village reconstitué autour du monument commémorant les travaux de l’expédition française qui a défini en 1736 où se trouvait la latitude 0. On fait comme si c’était effectivement l’endroit précis mais en réalité les GPS placent la ligne 240m plus loin.

Dans la tour, il y a quelques expériences amusantes autour de la gravité et de l’effet coriolis. On apprend aussi que, comme la force centrifuge est plus forte à l’équateur, on y pèserait un peu moins. L’occasion de se peser et de constater qu’en 6 mois nous avons perdu à nous deux 11 kilos !


Nous repartons pour plonger dans la forêt luxuriante, chaude et humide. 

Il y a 1h, nous sommes passés dans l’hémisphère nord, nous revoilà dans la partie sud. 

Nous trouvons un joli endroit tout en bambous et bananiers à Mindo.

Ça carbure plus …

En rejoignant les environs de Quito, on s’arrête dans une boutique pour acheter de l’huile moteur pour une nouvelle vidange. La charmante Maria nous fournit un bidon de 4l mais au moment de repartir, la batterie ne veut plus rien savoir. Maria, avec l’aide de son employé vénézuélien, sort son chargeur et branche PtiKet. Pendant que ça charge, on discute des délires des hommes d’état du continent et on se dit que le nôtre n’est pas si mauvais. 30’ plus tard, on peut repartir, muchas gracias, hasta luego ! 

Nous arrivons chez Arie où on va sans doute passer plusieurs jours. Nous sommes vendredi, Ivan, qui aurait un carbu à nous fournir, revient de vacances dimanche. 

En attendant, Quentin procède à l’entretien complet de PtiKet, jusqu’aux excentriques de freins arrière.

Dimanche soir tard, Ivan est bien rentré. Quentin a passé la journée à nettoyer notre carbu, à ébarber l’aluminium des venturis, à vérifier tous les passages d’air et à adapter au mieux cette vis de ralenti de cox qu’on avait trouvée au Pérou. 

Lundi matin, Ivan nous confirme qu’il vient au camping avec le carbu. En attendant, on compte nos piqûres de moustiques sur les jambes. Quentin a gagné, il en a 25.

Fin d’après-midi on a le fameux carbu en main. La première impression n’est pas terrible mais on tente quand même de l’installer. Pas mieux que le nôtre. Ivan va en chercher un deuxième chez un copain, même résultat. Entretemps la nuit est tombée, on a sorti les frontales, il commence à pleuvoir, on remballe tout et on va manger un poulet/frites/riz ensemble. 

Mardi matin, Arie notre hôte, nous apprend qu’un pilote de ligne part des Pays-Bas dans quelques jours pour venir faire un trek ici. On lui demande si il serait d’accord de nous amener un carbu. Il répond ok sans hésiter. Notre ange gardien à Lyon qui avait déjà récupéré un bon carbu le lui envoie en express et si tout se passe bien nous le récupérons le 28 janvier. A suivre …

Pour ceux qui aiment les détails techniques, allez voir le FB de Quentin « Pti-Ket Toride »…