De El Chalten à Perito Moreno (la ville)

On avait juste à monter sur la Ruta 40, faire le plein aux 2 stations sur la route et arriver à La Cueva de Las Manos. Mais c’était trop simple.

A Tres Lagos, les pleins d’essence et de pain faits, les policiers ont fermé l’accès à la 40 et nous obligent à prendre la 288 vers l’Est.

On essaie de négocier en expliquant que les ripios ne nous font plus peur mais il y aurait trop de boue, donc passage interdit.

Nous voilà sur une piste qui va nous faire faire 170km de détour en nous ramenant presque sur la côte Est.

Ensuite on peut récupérer la 27, asphaltée, jusqu’à Gobernador  Gregores.

    

Là, pour une raison obscure, la station ne fonctionne pas. Nous passons la nuit sur le parking et à minuit il y a tout d’un coup une longue file de voitures qui viennent s’approvisionner. On regarde le manège pendant un moment et puis on se dit qu’on ne va pas attendre le matin pour faire pareil. Quentin enfile son pantalon et, au volant de notre lit, s’insère dans la file et fait le plein. Il se re-gare et on se rendort. 

Le lendemain on continue sur la 40 jusqu’à Bajo Caracoles, 15 habitants et une station service mais pas d’essence. Heureusement nous avons 30l dans la remorque.

On en met 20 dans le réservoir et 30km plus loin on prend la piste qui traverse le canyon du Rio Las Pinturas. Grandiose (voir prochain article…)

Mais j’aimerais connaître l’ingénieur futé qui s’est dit qu’il suffisait de tracer une route tout droit vers le fond du canyon et puis tout droit vers le sommet.

Quand on arrive en haut de la descente, on ne voit même pas le bas de la route. Descendre ça va, même si le témoin des freins s’affole mais remonter, avec sous les roues des gros graviers qui roulent, c’est super limite.

Il n’est pas question que l’on refasse cette piste en sens inverse. Donc, après la visite de La Cueva, nous devons retourner quasi jusqu’à Bajo Caracoles (50km de très mauvaise piste) pour ensuite remonter jusqu’à Perito Moreno, la ville. On aura juste assez d’essence.