De la Tierra Del Fuego à la Ultima Esperanza

Nous sommes passés par des régions très reculées et dans des villes où le wifi est plutôt lent, ce qui explique que je n’ai pas pu mettre d’article sur le blog depuis un moment.
Voici le récit de ces derniers jours.

Plus de 200km de route nous attendent pour rejoindre Porvenir, dont 100km de piste. Le vent ne va pas nous aider et nous devons repasser la frontière à San Sebastian pour entrer au Chili.
Finalement la route n’a pas été trop mauvaise et nous arrivons à Porvenir en milieu d’après-midi.

  

On est un peu étonnés du nombre de gens qui veulent prendre la deuche en photo. En Argentine, oui, mais au Chili ils sont quand même moins fans. Un fermier dans un gros 4×4 finira par nous expliquer qu’ils nous a vus à la télé de Ushuaia !!

Je retire 300.000 pesos au distributeur de billets. Non, je ne pourrai pas m’acheter un hôtel avec cette somme, ça ne représente qu’un peu plus de 300€…
On pensait rester une nuit ici mais la ville, quoique joliment colorée, n’a d’autre intérêt que son ferry qui rejoint Punta Arenas et nous pouvons encore prendre le bateau de 18h. La traversée du détroit de Magellan dure environ 2h et c’est de nuit que nous débarquons.

          

Pas de camping à Punta Arenas, il pleut, le vent souffle fort (j’ai l’impression de rabâcher à propos de ce vent), donc dans l’urgence, nous nous garons sur une petite place.

Le lendemain, nous parcourons la ville à pied. Rien de très particulier si ce n’est les fantômes des grands navigateurs qui sont passés par ici avant de partir explorer plus au sud, comme D’Urville, Amudsen ou De Gerlache sur son Belgica. Le bord de mer est agréable et des cormorans impériaux se prélassent sur les restes d’un ponton en bois.

     

Au moment de reprendre la voiture, nous retrouvons le pneu de la remorque à plat. On le remplace par la roue de secours. On s’apercevra plus tard que le pneu n’est pas crevé et qu’il a sans doute déjanté faute de pression suffisante. Maintenant il est équipé d’une chambre à air.
La nuit suivante nous la passerons au nord de Punta Arenas, dans un parc en bord de falaise. Comme d’habitude, nous sommes seuls et on voit des lièvres courir d’un bosquet à l’autre.

C’est dans un routier au bord de la Ruta 9 que nous pourrons enfin prendre une douche. C’est une épicerie qui fait aussi resto et douches à 2€.

La route pour Puerto Natales est terrible. Nous roulons en crabe et passons parfois sous la barre des 50 km/h. Usés, nous nous arrêtons à Villa Tehuelches pour prendre un café. 3 rues, une école, une bibliothèque et un rodéo ! Le patron du café est un vrai gaucho mais ici c’est le mouton qui règne sur la steppe.

    
Il faudra puiser dans nos réserves d’essence pour finir les derniers km jusqu’à Puerto Natales.
Les 2 seuls campings de la ville sont fermés. On passera donc la nuit pas loin de la gare routière pour profiter des baños. Il fait froid, une pluie fine nous glace, tout est très cher ici, le moral est aussi bas que les nuages. Mais quelqu’un nous a dit qu’on n’avait pas le droit de se plaindre alors on met sa cagoule, ses moufles et on part vers le Parc National Torres del Paine.

    

2 réflexions sur “ De la Tierra Del Fuego à la Ultima Esperanza ”

  • 18 septembre 2018 à 11:21
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    Vous trinquez….en fait, pq avoir choisi d’aller au S en hiver ?
    On se demande qui il faut le plus admirer :Ptit Ket qui fait face à tout ou les 2 voyageurs courageux qui affrontent courageusement un climat peu clément mais ça fait aussi partie de l’Aventure, et des bons souvenirs ….après 🙂
    On vous souhaite quand même une amélioration, les photos sont parlantes ; étonnante celle des 2 personnages volants, quel est le symbole de celle qui me semble rappeler les jours de l’esclavage ??
    Vivement le printemps……

    Réponse
  • 18 septembre 2018 à 05:35
    Permalink

    Non, pas le droit de se plaindre !

    Réponse

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