San Antonio de Areco

Après avoir passé le pont qui enjambe le Rio Parana de Las Palmas et sous lequel nous étions passés avec le cargo juste avant Zarate, nous nous dirigeons vers la ville qui perpétue la tradition des gauchos de la Pampa.

Nous nous installons dans le parc San Martin, au bord du rio Areco, lieux de détente des habitants. Il y a quelques stands de produits artisanaux en cuir, des saucissons et du fromage. Une gentille dame nous informe que ce soir à 21h, il y a la Peña à La Matera (lieu où se rassemblaient les gauchos pour boire le maté). Juste après le vieux pont, c’est une grande salle avec des longues tables où les habitants viennent passer la soirée et manger un bout. Par hasard, un jeune couple s’installe à notre table et il commence à nous parler français car il est d’ici mais habite à Villeurbanne !?!?. 

A 22h30, le groupe de 4 musiciens commence à jouer et tout le monde se lève pour danser des sortes de quadrilles folkloriques.

    

-> Vidéo de la Peña

Passé minuit, nous bravons le froid pour rejoindre notre bivouac et nous nous emmaillotons dans nos duvets. Ce matin, il fait 4 degrés (oui je sais,  vous vous êtes morts de chaud) mais le soleil nous réchauffe vite.

Nous parcourons les rues de cette paisible ville coloniale, ses vieux bâtiments, ses rues pavées, le chant de nombreux oiseaux.
Nous avons aussi l’occasion d’aller visiter le musée du gaucho qui retrace les origines et coutumes depuis le XVIème siècle.

      

 

    

La Ruta 14 – encore

Nous poursuivons notre route vers le sud. C’est par hasard que nous nous arrêtons pour la nuit à Curuzú Cuatí car le camping municipal de Mercedes était squatté par de nombreux fêtards.

Dans ce grand parc où des chevaux broutent l’herbe, un combi VW jaune est déjà installé avec à son bord un couple franco-argentin et leur petite fille. Ils sillonnent l’Amérique du Sud depuis un moment et nous refilent plein de conseils. Plutôt que d’aller se perdre vers Parana, Santa Fe ou Rosario qui craint un peu, nous décidons de tracer vers Buenos Aires en plusieurs étapes. L’une d’elle sera Colón un chouette petite ville avec des panaderías merveilleuses où on se gave d’empanadas, de medialunas et de pain con semillas qui change du pain caoutchouc que l’on trouve partout.

C’est ici aussi que nous porterons notre linge à la lavanderia et que nous ferons la première vidange au bord du Rio Uruguay. A ce jour, nous avons fait 4800km depuis notre départ de la maison et 3400km sur le continent américain.

 

Sur la Ruta 14, on trouve beaucoup de vendeurs d’oranges et de mandarines. C’est la pleine saison et ils les vendent par filets de minimum 5kg. Pas de soucis, elle sont délicieuses et ne coûtent pas grand chose. Il y a aussi le vent, bien de face. Mais il y a surtout les nombreux contrôles de police qui sont réputés pour leur sens de la corruption. Si on a de la chance, ils sont sur leur téléphone en train de surfer ou ils nous laissent passer en rigolant. Sinon, ils nous arrêtent, nous demandent nos papiers, veulent voir l’intérieur de la deuche, soulèvent les coffres, ouvrent la remorque et finissent pas nous demander combien on a d’argent et si on a des dollars. La stratégie est de mal comprendre ce qu’ils veulent et de ne leur donner que des copies des papiers. Mais cette fois-ci, il veulent le passeport original pour voir le tampon d’entrée dans le pays. Quand il me parle de dollars, je lui dit fermement qu’on en a pas. Quand on voit qu’ils ne savent plus trop quoi contrôler et que tout est en ordre, Quentin reprend les papiers des mains du policier, on referme tout sans attendre qu’ils nous disent que c’est ok et on repart en les laissant en plan et en leur faisant un grand sourire, Ciao !