Grand Brasile – la salle des machines

Le Chief Engineer, Zlatin, nous propose d’aller visiter le coeur du bateau. On descend au niveau 3, il nous ouvre la porte de son antre et nous équipe de bouchons d’oreilles.

Alors, pour les amateurs, voici quelques chiffres :

7 cylindres 2 temps, 113 tours/minute, 50 tonnes de carburant par jour consommé, 3600l d’huile pour la vidange moteur, refroidissement indirect.

Pour démarrer, il lui faut un « shot » d’air comprimé mais il n’a quasiment jamais été arrêté en 18 ans.

La marche arrière se fait par inversion des pales de l’hélice, l’arbre de sortie de 50cm de diamètre étant en prise directe sur le vilebrequin. Parmi tous les cargos en activité, le Grande Brasile est loin d’être parmi les plus gros.

Le bruit et la chaleur dans la salle des machines sont à la démesure de l’engin.

  

Nous avons retiré la balise du pont supérieur à l’approche des escales africaines, moins sûres. Continuez à nous suivre sur Vessel Finder.

Nous avons vu nos premiers dauphins.

Au large de la Mauritanie, on retarde encore nos montres d’une heure.

Grande Brasile le dimanche

Aujourd’hui c’est détente pour tout le monde. C’est Glean qui est collé pour l’astreinte à la passerelle (Bridge). On a sorti le cochon et les membres d’équipage se relaient pour faire tourner la broche au-dessus d’un demi fût en métal rempli de braises. La table est dressée à bâbord, à l’abri du vent et du soleil et nous mangeons avec les officiers. On commence à la vodka, bière et/ou vin. Au dessert (pastèques), nous sommes au large du détroit de Gibraltar. La mer est bien formée mais on le ressent à peine. L’ambiance est à la rigolade, on n’aurait pas pu espérer mieux tant au niveau des passagers que de l’équipage. Un regard vers la mer par-dessus la salade et on réalise qu’on est dans un endroit incroyable, sans chichis, une autre dimension, un monde parallèle en 4 langues

  

Escale à Vigo

Ce matin du 16 juin, nous avons jusqu’à 17h30 pour visiter la ville que Carlos connait bien. Il fait beau, une chance d’après lui car la Galice est plutôt soumise à de fortes pluies en général. Nous allons en taxi vers le port de plaisance et continuons à pied jusqu’à la vieille ville. Les anciens bâtiments à l’architecture typique côtoient des immeubles fatigués et moches. Nous montons jusqu’au castillo ou plutôt ses ruines mais joliment mises en valeur. A midi, nous mangeons al Reposo del Pescador, dans une salle très bruyante où une télé géante retransmet, avec le son à fond, le match France – Australie de la coupe du monde de foot. Ici, c’est sûr, nous mangerons « local », des empanadas de thon, du poisson grillé et le fameux gâteau de St Jacques, le tout arrosé d’un excellent Albarino. La France a gagné le match.

Nous marchons encore dans les petites rues de la ville et faisons quelques courses au supermarché AlCampo (Auchan espagnol !). Retour en taxi pile à l’heure. On sautera le repas du soir. Excellente journée. 

  

Le Chief Officer annonce au haut-parleur que ce soir nous devons retarder nos montres d’une heure. Dakar est 2h en avance mais on y va progressivement.